» Le groupe écologiste du Sénat a voté contre la Loi de Programmation Militaire 2014-2019 (LPM) présentée aujourd’hui au Sénat. Pour les écologistes, il était impossible de voter un budget qui sanctuarise la dissuasion nucléaire.
Si les écologistes, par la voix de Corinne Bouchoux, Sénatrice de Maine-et-Loire, ont reconnu des progrès en termes de transparence budgétaire sur le portefeuille de la Défense, il a manqué un débat parlementaire autour de la stratégie nationale de Défense. Ce débat aurait permis de mettre en discussion le pilier de la Défense française que constitue la dissuasion nucléaire, dont le coût est de 23,3 milliards d’euros sur six ans. Même pour les partisans de la dissuasion nucléaire, la force nucléaire aéroportée ne fait plus sens dès lors que l’on sait que 90% de la dissuasion est assurée par les sous-marins. C’est donc un choix d’affichage, et un affichage coûteux. Faire le choix de développer des forces d’interposition eut été plus adapté aux enjeux d’aujourd’hui.
Corinne Bouchoux a par ailleurs dénoncé le « plafond de verre » pour ce qui concerne la place des femmes dans l’armée et demandé au Ministre de la Défense de combattre le sexisme qui nuit à la carrière des femmes militaires.
Le Groupe écologiste se félicite toutefois des avancées pour une meilleure prise en compte des victimes des essais nucléaires, avec plus d’indépendance dans le traitement de ces dossiers (amendement 26 rectifié Corinne Bouchoux).
Alors que des efforts budgétaires considérables sont exigés en temps de crise, y compris sur le budget de l’écologie, maintenir une dissuasion déconnectée des besoins d’une Défense moderne et sanctuariser ce budget est déconnecté des urgences sanitaires, sociales et environnementales de nos concitoyennes et concitoyens. «