Voici quelques remarques, liens et éléments d’action contre Linky :
– l’expérimentation lancée en 2009 dans la zone du Grand Lyon, « Watt et moi », n’a incité qu’un locataire sur cinq a se connecter au service permettant le suivi de leur consommation.
Autre élément qui laisse songeur : l’Allemagne, pourtant souvent citée comme un modèle de la transition énergétique, n’a pas jugé opportun de se plier aux exigences de Bruxelles. Après les conclusions d’un rapport commandé au cabinet Ernst&Young, le ministère de l’Economie a rejeté l’installation généralisée des compteurs intelligents en 2013. Expliquant que le coût d’un tel déploiement dépasserait les bénéfices à en attendre…
– L’association des consommateurs UFC-Que Choisir va même plus loin, qualifiantl’opération de « mauvais tour pour les consommateurs ». Et concluait en 2013 :
« En l’état actuel du projet, le compteur Linky ne favorisera pas les économies d’électricité : il est conçu avant tout dans l’intérêt d’ERDF et des fournisseurs d’électricité, EDF en tête. »
– L’association Robin des toits appelle néanmoins à refuser la pose du Linky, si l’installeur n’est pas en mesure de fournir un document garantissant l’absence de toute toxicité sur l’ensemble de l’installation. « Ne perdez pas de vue que votre contrat d’assurance de responsabilité civile ne couvre pas les risques liés à ces appareils tels « les dommages de toute nature causés par les champs et ondes électromagnétiques » », souligne l’association [2]. Selon l’UFC Que Choisir, ce refus entraine un risque de résiliation du contrat.
– Par ailleurs, UFC regrette que la promesse initiale des compteurs, qui consiste à pouvoir suivre sa consommation en temps réel, ne soit pas respectée. Ce qui permet aux distributeurs de proposer des contrats juteux : début 2014, l’association dénonçait par exemple une offre de Direct Energie réservée aux abonnés Linky.