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Manifestation citoyenne Non aux massacres à Gaza, Justice, Paix et reconnaissance du peuple palestinien samedi 26 juillet pl Masséna Nice à 15h
Billet d’humeur du Dr André Minetto : Israël Palestine, ça suffit ! 66 ans de torrents de haine et de flots de sang versés, trop, c’est trop : ET MAINTENANT, LA PAIX !
Samedi 26 juillet à 15h place Masséna à Nice rassemblement à l’appel du « Collectif 06 pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens
DERNIERE MINUTE :
au 15ème jour,
583 morts et 3640 blessés du côté des Palestiniens, dont beaucoup de civils, ( femmes, enfants, vieillards, ados )
et 27 militaires Israéliens tués
« Le bombardement intensif de Gaza depuis 13 jours, avec plus de 3 000 raids aériens, a causé la mort de plus de 570 Palestiniens, blessé plus de 2 500 autres et détruit des centaines d’habitations. Le bilan s’alourdit à chaque heure avec le début de l’offensive terrestre qui a commencé jeudi 17 juillet. Même le domicile du Chef de l’antenne consulaire française à Gaza a été bombardé.
Une nouvelle fois le pouvoir israélien déclenche un déluge de feu sur Gaza, au prétexte de tirs de roquettes, mais avec pour objectif avoué de mettre fin au gouvernement palestinien d’entente nationale, condition pourtant nécessaire à tout progrès vers une paix juste.
Devant cette situation dramatique, les gouvernements occidentaux se cantonnent une nouvelle fois à « dénoncer l’engrenage de la violence » sans désigner le responsable de cette nouvelle tragédie, et appelant seulement le gouvernement israélien à la « retenue ». Le président François Hollande est même allé jusqu’à cautionner l’agression d’Israël contre la population de Gaza en déclarant, lors de son entretien téléphonique avec Benjamin Netanyahou le 9 juillet dernier, qu’il appartenait au gouvernement israélien de prendre toutes les mesures pour protéger la population face aux menaces ».
L’Union européenne disposerait d’un moyen simple : la suspension de l’accord d’association avec Israël qui accorde des avantages économiques à ce pays. Cet accord est conditionné par le respect des droits humains, ce qui n’est pas le cas avec la colonisation et l’existence du mur qui sont illégaux selon le droit international.
Pour dénoncer cette passivité coupable de nos gouvernants, et obtenir des actions concrètes de la France auprès du pouvoir israélien et du Conseil de sécurité de l’ONU, le « Collectif 06 pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens » appelle tous les militants et sympathisants à manifester ce samedi 26 juillet à partir de 15h00 depuis la Place Masséna à Nice.
● Pour l’arrêt immédiat des bombardements sur Gaza
● Pour l’arrêt de l’agression israélienne en Cisjordanie et à Jérusalem
● Pour la levée du blocus, illégal et criminel, de Gaza
● Pour des sanctions immédiates contre Israël jusqu’au respect du droit international
● Pour le soutien au peuple palestinien et au gouvernement d’entente nationale
La cause palestinienne n’a rien à voir avec l’extrême droite et n’accepte aucun soutien de leur part »
« Bande de Gaza : cessez le feu, protection de l’ONU, tout doit être mis en place pour arrêter la folie meurtrière » Communiqué de EELV ( Europe Ecologie Les Verts)
« Les informations et images en provenance de Gaza sont de plus en plus insupportables : civils tués, bombardements aveugles sur femmes et enfants, même les hôpitaux ne sont pas épargnés. Au mépris du droit international Israël bombarde, tue, détruit. EELV en appelle à une action déterminée de la communauté internationale rapide et coordonnée. Que l’Europe parle d’une seule voix, que les Nations Unies obtiennent un cessez le feu et mettent Responsables israéliens et palestiniens autour d’une même table pour négocier sous l’égide de l’autorité onusienne. Seule une forte coordination internationale obligera Israël à respecter les règles internationales.
Il est temps que l’Europe prenne la mesure de ce qui est en train de se produire et mette tout son poids dans l’obtention d’un arrêt des violences.
Il est également temps que la France s’exprime clairement en soutien à la population palestinienne et autorise les manifestations sur son sol.
EELV demande à ce que tout moyen soit pris par la communauté internationale pour permettre la protection des populations civiles exposées comme le demande Mahmoud Abbas. Au delà des mesures d’urgence, un accord de paix doit être trouvé et il ne le sera qu’à la condition de reconnaître deux États. »
Sandrine Rousseau, porte-parole nationale
Vous pouvez retrouver ce communiqué ainsi que tous les communiqués sur le site eelv.fr
« Esther Benbassa, sénatrice écologiste du Val-de-Marne, rappelle que l’antisémitisme n’est pas une solution au conflit israélo-palestinien » Communiqué de Presse
Un extrait significatif, réaliste et honnête :
« … Les moyens militaires mis en œuvre par les belligérants ne sont ni de même nature ni de même niveau. Les dégâts « collatéraux » qui résultent de leur usage ne sont évidemment pas de la même ampleur. Et rien ne saurait faire oublier que sont ici en présence d’un côté une enclave soumise à un dur blocus, et de l’autre un Etat doté d’une armée puissante. …«
Le communiqué en entier :
« Esther Benbassa déplore les incidents survenus, le 13 juillet, aux abords de la synagogue de la rue de la Roquette à Paris, ainsi que ceux qui ont ponctué, le 19 juillet, la manifestation pro-palestinienne qui, quoique interdite, s’est tenue dans le quartier parisien de Barbès. Elle condamne les actes de violence et de vandalisme à connotation antisémite dont Sarcelles a été le théâtre le 20 juillet dans le sillage d’un rassemblement pro-palestinien, lui aussi interdit.
Esther Benbassa partage l’insupportable sentiment d’impuissance de tant de nos compatriotes devant ce qui se passe à Gaza. Elle est comme eux profondément révoltée par la mort de centaines de Palestiniens tombés sous les bombardements israéliens, au nombre desquels tant de femmes et d’enfants innocents, ainsi que par les dégâts innombrables dont la bande de Gaza est victime. Elle a aussi une pensée compatissante pour les familles des soldats israéliens tués dans les combats d’une guerre vaine ainsi que pour les habitants d’Israël, simples civils, sans cesse idéologiquement travaillés, et vivant quotidiennement dans l’angoisse des roquettes envoyées par le Hamas dans leur direction.
Toutes les souffrances infligées par ce conflit impitoyable aux civils des deux bords méritent notre respect et notre empathie. Toute comparaison simpliste, en ces matières, n’en est pas moins à éviter. Les moyens militaires mis en œuvre par les belligérants ne sont ni de même nature ni de même niveau. Les dégâts « collatéraux » qui résultent de leur usage ne sont évidemment pas de la même ampleur. Et rien ne saurait faire oublier que sont ici en présence d’un côté une enclave soumise à un dur blocus, et de l’autre un Etat doté d’une armée puissante.
Aussi bien la population israélienne que les Gazaouis, cependant, se trouvent pris en tenaille par leurs ultras respectifs. D’un côté, les uns exercent leur pression sur un Netanyahou soucieux de ne pas malmener leur rêve de « Grand Israël ». De l’autre, c’est le Hamas qui tient les Gazaouis en otage. Sans oublier bien sûr les intérêts politiques internes qui, d’un côté comme de l’autre, animent l’action des va-t-en-guerre.
Les priorités sont claires. Il faut demander dans l’immédiat un cessez-le-feu, puis exiger sans délai des négociations entre Israéliens et Palestiniens pour la création d’un Etat palestinien viable et indépendant, au côté de l’Etat d’Israël, dont la sécurité doit être garantie. Dans l’enclenchement et l’aboutissement d’un tel processus, les Etats-Unis et l’Europe doivent enfin mettre tout leur poids, sans faiblesse et sans arrière-pensées. A plus long terme, il conviendra de travailler à la constitution d’une confédération, sur le modèle de l’Union européenne.
Les pionniers bâtisseurs d’Israël, s’ils furent bien animés d’un idéal national, ne rêvaient pas d’un Grand Israël messianique, mais d’abord d’un pays pour accueillir les Juifs en butte à l’antisémitisme et aux pogromes. L’occupation des territoires palestiniens par Israël depuis 1967 et ses dramatiques retombées bafouent depuis des décennies l’éthique juive ancestrale, en mettant en porte à faux avec leurs principes aussi bien les Juifs de diaspora que les Juifs d’Israël.
Quant au danger qui nous menace ici, il est clair : il serait de transformer le conflit de nature politique qui fait rage là-bas en un conflit religieux ou intercommunautaire en France, un pays où le vivre-ensemble est si fragile. Il est parfaitement légitime de manifester pour exprimer ses opinions. Les slogans antisémites, le saccage des magasins juifs, les attaques de synagogues ne relèvent en revanche en aucun cas de la liberté d’expression. Les provocations des membres de la Ligue juive de défense et du Betar, émanation du Likoud, doivent être surveillées et empêchées par les instances communautaires juives. Un encadrement strict par l’État et les organisateurs des manifestations pro-palestiniennes est de même une nécessité.
En ces heures d’emballement et d’inquiétude de chaque côté, appelons à la raison et à la retenue pour éviter les amalgames et les dérives. Dans d’autres pays européens, les manifestations pro-palestiniennes n’ont pas pris pareille tournure. Réfléchissons aux rancœurs qui travaillent nombre de nos concitoyens pour analyser ces débordements et les prévenir.
Nous vivons dans un pays démocratique, respectons-en les principes. La guerre n’est pas en France. »
« Toutes les raisons pour lesquelles je quitte Israël » par SAYED KASHUA écrivain arabe et citoyen israélien dans « Libération »
A lire en entier dans « Libération »
« Bientôt, je vais partir d’ici. Dans quelques jours, nous quitterons Jérusalem, nous quitterons le pays. Hier, nous avons acheté de petites valises pour les enfants. Inutile d’emporter beaucoup de vêtements, nous laisserons les habits d’hiver ; de toute façon, ils ne pourraient pas nous protéger du froid dans le sud de l’Illinois, Etats-Unis.
Juste quelques vêtements jusqu’à ce qu’on se débrouille, et si, me suis-je dit, les enfants prenaient quelques livres, deux ou trois en arabe, et quelques autres en hébreu, pour qu’ils n’oublient pas la langue ?
Mais je ne suis déjà plus si sûr de ce que je souhaite que mes enfants se souviennent de cet endroit aimé et maudit.
A l’origine, nous avions prévu de partir dans un mois pour une année sabbatique, voire moins, mais, la semaine dernière, j’ai compris que je ne pouvais plus rester ici. J’ai demandé à mon agence de voyages d’avancer notre départ : «Un aller simple, s’il vous plaît», ai-je demandé. Dans quelques jours, nous atterrirons à Chicago, et je ne sais même pas où nous irons pendant le premier mois mais nous nous débrouillerons.
J’ai trois enfants, l’aînée est déjà âgée de 14 ans, les deux garçons ont 9 et 3 ans. Nous habitons à Jérusalem-Ouest, l’unique famille arabe du quartier où nous avons emménagé il y a six ans. «Tu peux prendre deux jouets», avons-nous dit en hébreu au benjamin qui regardait sa caisse de jeux et commençait à pleurer, bien que nous lui ayons promis de lui acheter là-bas tout ce qu’il désire.
Moi aussi, je dois décider quoi emporter. Je ne peux choisir que deux livres, ai-je décidé en contemplant mes rayonnages. Hormis, un recueil de poèmes de Mahmoud Darwich et une anthologie de récits de Gibran Khalil Gibran, tous mes livres sont en hébreu. Des livres que j’ai commencé à acquérir dès l’âge de 15 ans et qui m’ont accompagné partout au cours des années.
Depuis l’âge de 14 ans, je n’ai presque pas lu de livre en arabe, uniquement en hébreu. C’est à cet âge que j’ai découvert une bibliothèque pour la première fois de ma vie. Il y a vingt-cinq ans, mon professeur de maths à Tira, le village où je suis né, est venu voir mes parents et leur a dit que les juifs allaient ouvrir à Jérusalem, dans un an, une école pour les élèves surdoués. Il avait affirmé à mon père que cela valait la peine de me présenter aux examens d’inscription. «Là-bas, ce sera mieux pour lui», je me souviens des mots de mon professeur.
J’ai réussi les examens, j’ai été interrogé par des examinateurs et, à l’âge que ma fille a aujourd’hui, j’ai quitté pour la première fois ma maison de Tira pour un internat juif à Jérusalem.
C’était si dur, presque cruel. Je me souviens de mes pleurs quand mon père m’a étreint et m’a laissé sur le seuil de la nouvelle école, splendide, si différente de ce que j’avais connu jusque-là à Tira. J’ai écrit naguère que la première semaine à Jérusalem avait été la plus pénible de ma vie. J’étais différent, autre, mes vêtements différents, ma langue différente. Toutes les leçons étaient en hébreu – les sciences, la bible, la littérature. J’étais assis là, sans comprendre un traître mot. Quand j’essayais de parler, mes camarades se moquaient de moi. Je voulais tellement m’échapper de cet endroit, revenir chez les miens, à mon village, à mes camarades, à la langue arabe.
Au téléphone, je pleurais aux oreilles de mon père pour qu’il vienne me chercher, et lui me répondait que seuls les débuts sont difficiles, qu’au bout de quelques mois je parlerais l’hébreu mieux qu’eux…
Je me souviens que mon prof de littérature, au cours de la première semaine, nous a demandé de lire l’Attrape-cœurs de J. D. Salinger.
A Tira, nous n’avions pas de cours de littérature. Ni de bibliothèque, et il n’y en a toujours pas. L’Attrape-cœurs est le premier roman que j’aie jamais lu. Cela m’a pris quelques semaines pour le lire et, à la fin, j’ai compris deux choses qui ont changé ma vie. La première, c’est que j’étais capable de lire un livre en hébreu ; la seconde, la conviction profonde que j’étais tombé amoureux des livres.
Dès le moment où j’ai découvert la littérature, je me suis désintéressé des sciences ; je m’installais en bibliothèque et je lisais. Très vite, mon hébreu est devenu presque parfait. Les livres de la bibliothèque de l’internat étaient tous en hébreu, et j’ai commencé à lire les écrivains israéliens, Agnon, Meïr Shalev, Amos Oz et aussi des ouvrages sur le sionisme, le judaïsme et la construction de la patrie. Très vite, j’ai compris le pouvoir de l’écriture et je me suis retrouvé à lire des récits sur les pionniers juifs, la Shoah, la guerre.
Au cours de ces années-là, j’ai commencé aussi à comprendre ma propre histoire et, sans intention délibérée, j’ai commencé à écrire sur des Arabes vivant en internat israélien, dans la partie occidentale de la ville, dans l’Etat juif. J’ai entrepris cela avec la conviction que tout ce que je devais faire pour changer cette situation, c’était d’écrire l’autre partie, de raconter les histoires entendues de la bouche de ma grand-mère.
Ecrire comment mon grand-père a été tué devant Tira pendant la guerre de 1948. Comment ma grand-mère a perdu sa terre, comment elle a élevé mon père, orphelin de père à l’âge de quelques mois, en gagnant son pain en travaillant à la cueillette chez les juifs. Je voulais raconter en hébreu mon père, qui a été détenu pendant de longues années, sans jugement, à cause de ses idées politiques. Je voulais raconter aux Israéliens une autre histoire, une histoire palestinienne. Car, en lisant, ils comprendraient, en lisant, ils changeraient, tout ce que je devais faire, c’était écrire, et l’occupation prendrait fin, je devais juste être un bon écrivain et je libérerais les membres de mon peuple des ghettos dans lesquels ils vivent. De bonnes histoires en hébreu, et je serais à l’abri, encore un livre, puis un autre film, encore un article pour le journal, et encore une télé, et mes enfants auraient un meilleur avenir. Grâce à mes histoires, un jour, nous deviendrions des citoyens égaux, presque comme les juifs.
Cela fait vingt-cinq ans que j’écris en hébreu, et rien n’a changé. Vingt-cinq ans que je m’accroche à l’espoir, à croire qu’il est impossible que des êtres humains puissent se montrer à ce point aveugles.
Vingt-cinq ans pendant lesquels je n’ai pas eu beaucoup de raisons d’être optimiste mais j’ai continué à croire que c’était encore possible que, un jour, ce lieu où vivent des juifs et des Arabes puisse connaître une histoire qui ne nie pas l’histoire de l’autre. Qu’un jour, les Israéliens cessent de nier la Nakba, l’occupation, et qu’ils cessent de fermer les yeux devant la souffrance du peuple palestinien. Qu’un jour, les Palestiniens se montrent disposés à pardonner, et qu’ensemble nous bâtissions un lieu où il soit agréable de vivre, exactement comme dans les romans à happy end.
Vingt-cinq ans que j’écris en hébreu, et rien n’a changé. Vingt-ans que j’écris et que j’essuie des critiques hostiles des deux camps mais, la semaine dernière, j’ai renoncé. La semaine dernière, quelque chose s’est brisé en moi.
Quand de jeunes juifs exaltés se sont répandus en hurlant «mort aux Arabes !» et ont attaqué des Arabes juste parce qu’ils étaient arabes, j’ai compris que j’avais perdu ma minuscule bataille personnelle.
J’ai écouté alors les politiciens et les gens des médias et j’ai su que ceux-là faisaient la différence entre un sang et un autre, entre un être humain et un autre être humain. Des individus, devenus la force dominante du pays, clamaient à voix haute ce que la plupart des Israéliens pensent : «Nous sommes meilleurs que les Arabes.»
Dans les tables rondes auxquelles j’ai participé, on affirmait que les juifs étaient un peuple plus éminent, plus digne de vivre. Une majorité désespérément déterminante dans le pays ne reconnaît pas à l’Arabe le droit de vivre, en tout cas pas dans ce pays.
Après lecture de mes derniers articles, certains lecteurs ont suggéré de m’expédier à Gaza, de me briser les os, de kidnapper mes enfants.
J’habite à Jérusalem et j’ai de merveilleux voisins juifs, et j’ai des amis écrivains et journalistes merveilleux, mais je ne peux pas envoyer mes enfants dans des colonies de vacances ou des centres aérés avec leurs copains juifs.
Mon aînée, furieuse, a protesté, affirmant que personne ne saurait qu’elle est arabe à cause de son hébreu impeccable mais je n’étais pas disposé à l’écouter. Elle s’est enfermée dans sa chambre, en pleurs.
Bientôt, je serai loin d’ici et, maintenant, face à mes rayonnages de livres, je tiens en main le Salinger que j’ai lu à 14 ans. Je ne veux pas du tout emporter de livres, me suis-je dit, je dois m’investir dans une nouvelle langue, je sais à quel point c’est difficile, presque impossible, mais je dois trouver une autre langue pour écrire, mes enfants devront trouver une nouvelle langue dans laquelle vivre. «N’entre pas», a crié ma fille, au moment où je toquais à sa porte. Pourtant, j’ai pénétré dans sa chambre.
Je me suis assis à côté d’elle, sur son lit. Et, bien qu’elle me tournât le dos, je savais qu’elle m’écoutait.
… «
Traduit de l’hébreu par Jean-Luc Allouche.
Dernier roman paru en français : la Deuxième Personne, trad. de l’hébreu par Jean-Luc Allouche, éditions de l’Olivier, 2010. Dessin de Marcelino Truong
Free Gaza vendredi 18 juillet 2014 – 3ème manifestation pacifique – à 18h Place Garibaldi à Nice!
Bombardement intensif de Gaza: Appel à rassemblement le Mercredi 16 juillet à 18h30 place Edouard-Herriot (derrière l’Assemblée nationale) à Paris
Appel à rassemblement le Mercredi 16 juillet à 18h30 place Edouard-Herriot (derrière l’Assemblée nationale) à Paris
» Le bombardement intensif de Gaza depuis 5 jours, avec plus de 2 500 raids aériens, a causé la mort de plus de 165 Palestiniens, blessé près de 1089 autres et détruit plus de 290 habitations. Le bilan s’alourdit à chaque heure, et l’offensive terrestre a commencé.
Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens, mercredi 16 juillet 2014
Appel du Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Israéliens et Palestiniens
Une nouvelle fois le pouvoir israélien déclenche un déluge de feu sur Gaza, au prétexte de tirs de roquettes, mais avec pour objectif avoué de mettre fin au gouvernement palestinien d’entente nationale, condition pourtant nécessaire à tout progrès vers une paix juste.
Devant cette situation dramatique, les gouvernements occidentaux se cantonnent une nouvelle fois à « dénoncer l’engrenage de la violence » sans désigner le responsable de cette nouvelle tragédie, et appelant seulement le gouvernement israélien à la « retenue ». Le président François Hollande est même allé jusqu’à cautionner l’agression d’Israël contre la population de Gaza en déclarant, lors de son entretien téléphonique avec Benjamin Netanyahou le 9 juillet dernier, qu »’il appartenait au gouvernement israélien de prendre toutes les mesures pour protéger la population face aux menaces »
L’Union européenne disposerait d’un moyen simple : la suspension de l’accord d’association avec Israël qui accorde des avantages économiques à ce pays. Cet accord est conditionné par le respect des droits humains, ce qui n’est pas le cas avec la colonisation et l’existence du mur qui sont illégaux selon le droit international. Pour dénoncer cette passivité coupable de nos gouvernants, et obtenir des actions concrètes de la France auprès du pouvoir israélien et du Conseil de sécurité, le Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens*
appelle tous les militants à se réunir mercredi 16 juillet à 18h30place Edouard-Herriot derrière l’Assemblée nationale
Pour l’arrêt immédiat des bombardements sur Gaza
Pour l’arrêt de l’agression israélienne en Cisjordanie et à Jérusalem
Pour la levée du blocus, illégal et criminel, de Gaza
Pour des sanctions immédiates contre Israël jusqu’au respect du droit international
Pour le soutien au gouvernement d’entente nationale «
*Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui (ACCA)
– Alliance for Freedom and Dignity (AFD)
– Alternative Libertaire (AL)
– Américains contre la guerre (AAW)
– Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF)
– Association des Tunisiens en France (ATF)
– Association France Palestine Solidarité (AFPS)
– Association Nationale des Elus Communistes et Républicains (ANECR)
– Association pour la Taxation des Transactions financières et pour l’Action Citoyenne (ATTAC)
– Association pour les Jumelages entre les camps de réfugiés Palestiniens et les villes Françaises (AJPF)
– Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC)
– Association Universitaire pour le Respect du Droit International en Palestine (AURDIP)
– Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien (CCIPPP)
– Cedetim / IPAM
– Collectif des Musulmans de France (CMF)
– Collectif Faty Koumba
– Collectif interuniversitaire pour la coopération avec les Universités Palestiniennes (CICUP)
– Collectif Judéo-Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP)
– Comité de Vigilance pour une Paix Réelle au Proche-Orient (CVPR PO)
– Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient du 5e arrt (CJPP5)
– Confédération Générale du Travail (CGT)
– Confédération paysanne
– Droit-Solidarité
– Ensemble
– Europe Ecologie les Verts (EELV)
– Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR)
– Fédération Syndicale Unitaire (FSU)
– Gauche Unitaire (GU)
– Génération Palestine
– La Courneuve-Palestine
– Le Mouvement de la Paix
– Les Alternatifs
– Les Femmes en noir
– Ligue des Droits de l’Homme (LDH)
– Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, section française de la Women’s International League for Peace and Freedom (WILPF) (LIFPL)
– Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP)
– Mouvement Jeunes Communistes de France (MJCF)
– Mouvement Politique d’Emancipation populaire (M’PEP)
– Organisation de Femmes Egalité
– Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA)
– Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF)
– Parti Communiste Français (PCF)
– Parti de Gauche (PG)
– Participation et Spiritualité Musulmanes (PSM)
– Une Autre Voix Juive (UAVJ)
– Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens (UTIT)
– Union Générale des Etudiants de Palestine (GUPS-France)
– Union Juive Française pour la Paix (UJFP)
– Union Nationale des Etudiants de France (UNEF)
– Union syndicale Solidaires
Bilan Gaza le 12 juillet au 5ème jour de l’agression militaire israélienne, sous un terrible blocus depuis HUIT ANS
ISRAËL – PALESTINE :
SHALOM – SALAM – PEACE
FREE GAZA, FREE PALESTINE
12 juillet 2014 :
Et ça recommence : plus de 100 morts et plus de 500 blessés côté palestinien, de très nombreuses destructions, et de 3 blessés côté israélien en 5 jours !! BASTA !
« Au cinquième jour de l’offensive israélienne « bordure de protection », le nombre de victimes était de 102 morts et plus de 500 blessés côté palestinien, et de 3 blessés côté israélien. La confrontation menace de s’élargir sur le front nord d’Israël, après un tir de roquette depuis le Liban, qui n’a pas fait de victime. L’ONU s’inquiète désormais d’une possible violation des lois de la guerre par Israël. « Nous avons reçu des rapports troublants sur le fait que nombre de victimes civiles, y compris des enfants, sont le résultat de frappes sur des maisons », a déclaré la porte-parole du Haut Commissariat aux droits de l’Homme des Nations unies, Ravina Shamdasani…. »
http://www.mediapart.fr/journal/international/110714/israel-et-gaza-quatre-questions-sur-un-conflit?onglet=full
« Raids sur Gaza : non toutes les mesures ne sont pas bonnes à prendre pour protéger sa population et non les raids aériens non ciblés ne protègent pas du terrorisme à long terme » Communiqué d’EELV ( Europe Ecologie Les Verts )
COMMUNIQUÉ |
« Le Président de la République française a témoigné son entière solidarité envers Benyamin Netanyahou et apporté son soutien à la politique de représailles menée par Israël, laquelle frappe aveuglément les populations civiles palestiniennes. EELV s’oppose à ce point de vue qui justifie par avance toutes les opérations militaires (raids aériens et attaques terrestres), particulièrement sur la bande de Gaza, au motif de prévenir le terrorisme. La violence armée ne saurait être une réponse efficace. Les morts civiles sont autant d’obstacles à la poursuite de l’objectif de paix au Proche Orient. EELV appelle à la cessation des combats, à la mise en place d’un cordon humanitaire sur Gaza et estime indispensable et urgente une action volontariste de l’Europe et de la France en ce sens. Il est de la responsabilité de la communauté internationale de faire cesser l’escalade meurtrière. EELV rappelle sa solidarité sans faille avec les populations civiles menacées et son soutien résolu à tous les acteurs qui œuvrent pour la paix. » Europe Ecologie Les Verts |
« APPEL URGENT: NON À LA TORTURE ! NON À L’ALIMENTATION FORCÉE DES PRISONNIERS PALESTINIENS ! »
« Au 50ème jour de la grève de la faim collective des Palestiniens : il se peut que la procédure législative accélérée pour permettre l’alimentation forcée soit menée à son terme la semaine prochaine.
Ramallah occupée, 12 juin 2014 – Depuis le 24 avril, plus de 100 détenus et prisonniers palestiniens sont en grève de la faim pour protester contre la politique de détention administrative d’Israël (voir ci-dessous)
Le 9 juin, une proposition de loi d’initiative gouvernementale pour permettre l’alimentation forcée des grévistes de la faim a été adoptée en première lecture au Parlement israélien, la Knesset. Le passage en deuxième et troisième lecture doit intervenir en une procédure accélérée la semaine prochaine.
La police secrète israélienne, le Shin Bet ou Shabak (connue aussi en tant que GSS, ISA) a encouragé le Premier Ministre israélien, Benyamin Netanyahu à imposer cette mesure législative aussi vite que possible, avec l’intention explicite de briser la grève de la faim plutôt que dans un souci du bien-être des grévistes.
L’alimentation forcée est considérée comme une torture par la déclaration de Malte de l’Association Médicale Mondiale et a été condamnée par le Rapporteur Spécial des Nations Unies sur la Torture et par d’autres organes des Nations Unies.
L’Association Médicale Israélienne (AMI) a désapprouvé publiquement la mesure législative et a annoncé que ses membres ne s’y soumettraient pas. Cependant, les médecins travaillant pour le Service des Prisons Israélien ne sont pas membres de l’AMI. L’organisme chargé de superviser et de surveiller les médecins en Israël est le Ministère de la Santé, qui, malheureusement, est un des principaux soutiens et promoteurs de la mesure législative.
En accord avec l’approche prise par le Shin Bet et le Premier Ministre Netanyahu, le Ministère de la Santé est aussi en train d’adopter maintenant de nouvelles restrictions plus rigoureuses sur les contacts des médecins indépendants extérieurs avec les grévistes de la faim, malgré le fait que le droit des prisonniers de voir un médecin indépendant est partie intégrante à la fois du droit israélien et des normes internationales.
Qu’est-ce que la Détention Administrative ?
Forme d’internement sans jugement, la détention administrative peut être ordonnée par un commandant militaire israélien dans les territoires palestiniens occupés (tpo), fondée sur « des raisons de sécurité », qui sont assez larges pour englober des activités politiques pacifiques et en pratique tout acte d’opposition à l’occupation israélienne. Au 1er mai 2014, 192 Palestiniens étaient détenus en détention administrative en Israël. Les détenus sont emprisonnés sans jugement, et ni eux, ni leurs avocats, ne sont autorisés à voir les « preuves secrètes » utilisées contre eux. Alors que les détenus peuvent faire appel de leur détention devant un tribunal militaire, un tel droit n’a plus aucun sens en l’absence de la connaissance des renseignements sur lesquels l’ordre de détention est fondé. La validité des ordres de Détention Administrative est de six mois à la fois et ils peuvent être renouvelés indéfiniment. Selon des témoignages recueillis par des organisations de défense des droits de l’homme, des détenus ont été emprisonnés en détention administrative pour des durées allant de un mois jusqu’à six ans. La fréquence de l’utilisation de la détention administrative a été fluctuante au cours de l’occupation israélienne. Elle a été utilisée de façon spécifique en tant que moyen de punition collective à l’encontre des Palestiniens s’opposant à l’occupation. Le Comité des Nations Unies sur l’Elimination de la Discrimination Raciale a récemment exprimé son opinion, selon laquelle la pratique israélienne en cours de la Détention Administrative est « discriminatoire et constitue une détention arbitraire selon le droit international sur les droits de l’homme ». L’Union Européenne a aussi condamné l’usage de cette mesure.
Ce que vous pouvez faire :
Contactez votre association médicale nationale et l’Association Médicale Mondiale et demandez leur de prier instamment et publiquement le gouvernement israélien de retirer la loi : doh@wma.net ; wma@wma.net
Contactez le Rapporteur Spécial des Nations Unies sur la Torture, le Professeur Juan Mendez et demandez-lui de condamner la loi et de prier instamment et publiquement le gouvernement israélien de la retirer : urgent-action@ohchr.org
Contactez la Haute Représentante de l’Union Européenne, la Baronne Catherine Ashton, et demandez-lui de condamner la loi et de prier instamment et publiquement le gouvernement israélien de la retirer : Catherine.ashton@ec.europa.eu
Contactez votre député-e et demandez-lui de condamner la loi et de prier instamment et publiquement le gouvernement israélien de la retirer.
La position de l’AMI : http://www.ima.org.il/ENG/ViewCateg…
Articles de presse récents :
Guardian :
http://www.theguardian.com/world/20…
Haaretz :
http://www.haaretz.com/news/nationa…
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Sites Internets relatifs à la question :
http://www.phr.org.il/default.asp?P…
www.Addameer..org
www.Adalah.org
www.stoptorture.org.il
http://www.mezan.org/en/
Tentative d’Israël de briser la grève de la faim : Arrière-plan
En 2012, des détenus et prisonniers palestiniens se sont engagés dans de multiples grèves de la faim, ayant pour but de mettre un terme à la politique de Détention Administrative tout comme de chercher à améliorer les conditions de détention et de rétablir les visites des familles de la Bande de Gaza et de Cisjordanie, qui avaient été interrompues. Malgré les mesures punitives contre les grévistes, les grèves de la faim ont été largement couronnées de succès, menant à la libération de plusieurs détenus administratifs tout comme à un accord sous l’entremise de l’Egypte entre la direction des prisonniers et la Service des Prisons Israélien, qui comprenait un engagement à respecter la plupart des demandes des grévistes. Cette année, comme le nombre des détenus administratifs augmentait à nouveau progressivement et que les conditions de détention ne s’amélioraient pas, une nouvelle grève de la faim collective a été déclarée le 24 avril. Comme la grève de la faim gagnait de l’ampleur et des soutiens, la réponse du Service Israélien des Prisons s’est faite plus hostile. Le personnel pénitentiaire a mis en œuvre des pressions sur les grévistes de la faim, pour casser leur mouvement de protestations, de différentes façons comprenant l’isolement par rapport au monde extérieur par le refus des contacts avec les avocats, les médecins indépendants et la famille, la séparation des autres prisonniers par l’isolement cellulaire et des transferts fréquents d’une prison à l’autre, et des mesures punitives telles que des raids dans les quartiers des prisonniers en grève, la confiscation des biens personnels et des amendes. Le personnel médical du SPI a été impliqué dans ce processus en donnant la préférence aux intérêts du système pénitentiaire plutôt qu’à ses obligations envers leurs patients, en infraction avec les normes médicales professionnelles et éthiques. On a fait aller et venir les grévistes de la faim entre les différents services médicaux du système public de santé.
L’accès à un conseil juridique digne de confiance et à des médecins indépendants est crucial pour que les grévistes puissent prendre en conscience et en étant renseignés les décisions concernant leurs actions, mais les médecins de Médecins pour les Droits de l’Homme-Israël et les avocats des détenus n’ont pu obtenir de rencontrer que quelques-uns des prisonniers en grève de la faim après des appels répétés devant les tribunaux.
Pour informations et mise à jour sur cette question s’il vous plaît contactez les Médecins pour les Droits de l’Homme-Israël : Amany Dayif à amanydayif@phr.org.il, ou Hadas ZIv àhadas@phr.org.il «
Cet appel est lancé par :
Adalah – Centre Juridique pour les Droits de la Minorité Arabe en Israël (Haïfa)
L’Association Addameer de Soutien aux Prisonniers et des Droits de l’Homme (Ramallah)
Le Centre Al-Mezan pour les Droits de l’Homme (Gaza)
Le Comité Public contre la Torture en Israël (Jerusalem-Ouest)
Médecins pour les Droits de l’Homme-Israël (Jaffa – Tel Aviv)
2014 année internationale de solidarité avec la Palestine : à Nice rendez-vous avec l’AFPS06 lors de la Fête du Château sur la colline du Château samedi 28 et dimanche 29 juin 2014
La politique meurtrière et destructrice de l’environnement d’Israël en Palestine : Avent et après …
» Samedi 28 juin et dimanche 29 juin, l’association
France Palestine solidarité 06 vous donne rendez-vous sur la colline du Château de Nice pour la traditionnelle : Fête du Château
Le rendez vous annuel incontournable de la solidarité de la fraternité, des luttes et des résistances ici et ailleurs
Comme toujours notre association tiendra un stand où vous pourrez vous
- informer grâce à nos nouvelles brochures et aux livres de notre « librairie »
- signer nos pétitions,
- rencontrer des hommes et des femmes qui soutiennent la lutte du peuple palestinien, discuter, échanger avec elles et eux
- connaître nos actions de solidarité et pourquoi pas vous engager, vous impliquer concrètement dans cette lutte
Vous pourrez également rencontrer Shlomo Sand, l’historien israélien, qui viendra dédicacer ses livres à notre stand
- Bien sûr, la restauration ne sera pas oubliée avec nos spécialités méditerranéennes comme l’assiette palestinienne*, la salade méchouia*, le thé à la menthe et aux amandes grillées et les merveilleux gâteaux concoctés par Claudine le tout fait maison et avec passion
Et pour finir, Goûtez
- l’huile d’olive bio palestinienne
de cette année, nouvellement arrivée qui permet à des milliers de familles palestiniennes de vivre sur leur terre et de résister à l’occupation israélienne qui arrache et saccage les vies comme les arbres en Palestine
Acheter une telle huile n’est pas un acte de consommateur/trice dans un supermarché mais un acte de citoyen-ne conscient-e et déterminé-e à soutenir le peuple palestinien dans son droit à un Etat et à la terre de Palestine »