» Ma question s’adresse à Monsieur le Premier Ministre
Nous sommes en train d’atteindre le point de non-retour : la fonte accélérée des glaciers de l’Antarctique est désormais irréversible. Le GIEC alerte depuis des années, les glaciologues le confirment. Dès maintenant cela a des conséquences dramatiques et le dérèglement climatique touche déjà les côtés landaises ou la Bretagne.
Alors qu’en Europe, les émissions de gaz à effet de serre diminuent, elles continuent d’augmenter en France. Notre pays doit engager enfin la transition écologique qui n’est ni l’affaire d’un ministère, ni celle d’une majorité mais bel et bien un enjeu de civilisation. Ceux qui ergotent aujourd’hui encore sur la nécessité de mettre en place une redevance efficace sur la pollution des poids lourds sont aveugles à l’urgence.
Les commissions environnement et industrie du Parlement européen ont en effet voté le 9 janvier 2014 en faveur d’un trio d’objectifs contraignants d’ici à 2030 : au moins 40% de baisse des émissions de GES, au moins 30% d’ENR, et au moins 40% d’économies d’énergie. Le Danemark et l’Allemagne se sont déjà positionnés en faveur de ces trois objectifs contraignants. Mais la France, à ce jour s’est contentée de prendre position uniquement sur les 40% GES de manière contraignante.
Cette tiédeur ne s’explique pas et augure mal de la Conférence de Paris sur la Climat qui aura lieu en 2015.
En 2009, lors du Sommet de Copenhague, la France a freiné des quatre fers un accord contraignant avant de faire de l’esbroufe durant la conférence. Monsieur le Premier Ministre, en 2015, la France ne peut pas être uniquement l’hôte d’une conférence, elle doit être à l’avant-garde. Pouvez-vous nous dire quelle sera la position précise et chiffrée de la France sur le paquet énergie-climat européen et quelle position la France adoptera t’elle lors du Sommet convoqué par Ban Ki Moon en Septembre pour préparer la conférence de Paris ? «