A signer :  » Arrêtons de bétonner nos terres agricoles !  » pétition de Filière Paysanne – A Nice notamment !!

Pour signer :

https://www.change.org/fr/pétitions/m-le-premier-ministre-et-m-le-ministre-de-l-agriculture-arrêtons-de-bétonner-nos-terres-agricoles

Filière paysanne :

http://filiere-paysanne.blogspot.fr

 » Nous demandons aux responsables gouvernementaux de prendre des mesures rapides et efficaces pour stopper l’artificialisation1 de nos précieuses terres nourricières. L’urbanisation incontrôlée de notre territoire fait disparaître, en moyenne, 78 000 ha de surfaces agricoles par an. Ce phénomène est d’autant plus préoccupant qu’il s’est accéléré au cours de ces dernières décennies. Il équivaut, aujourd’hui, à la surface moyenne d’un département entier tous les 7 ans, ou à un stade de football toutes les 5 minutes.

L’incroyable gaspillage de cette ressource naturelle a de graves conséquences pour notre pays, à la fois sur le plan économique, social et environnemental :

affaiblissement de notre filière agricole et agro-alimentaire (premier employeur national), qui fragilise de nombreux territoires ruraux, en particulier les territoires périurbains,

déficit de notre balance commerciale agricole (hors vins et spiritueux),

imperméabilisation des sols aggravant les phénomènes d’inondations dans de nombreuses régions, avec des conséquences humaines et économiques de plus en plus lourdes,

limitation des infiltrations indispensables pour l’épuration des eaux, le recyclage d’effluents divers, et la régénération de nos nappes phréatiques,

perte de capacité de nos sols à stocker du carbone sous forme de matière organique,

diminution de la biodiversité présente dans les zones agricoles,

détérioration de notre cadre de vie, de nos paysages et de notre attractivité touristique,

régression de notre agriculture de proximité, de la qualité et de la diversité de notre alimentation, et de notre identité gastronomique et culturelle, à la fois locale et nationale,

rallongement de nos circuits d’approvisionnement, qui participe à l’augmentation du transport de marchandises sur longue distance, avec de multiples nuisances.

Au-delà de nos frontières, ce gaspillage français accroît la dépendance alimentaire de l’Europe vis à vis de l’extérieur (face à un marché agricole mondial de plus en plus spéculatif et à une concurrence toujours plus vive pour l’accaparement des terres).

Nous demandons donc au Premier Ministre et au Ministre de l’Agriculture de renforcer le pouvoir des Commissions Départementales de Préservation des Espaces Naturels, Agricoles et Forestiers (CDPENAF2), dans le cadre de la future loi d’avenir sur l’agriculture, l’alimentation et la forêt.

Pour cela, ces commissions doivent avoir un avis décisionnel sur tout projet d’urbanisme ou d’aménagement qui aurait pour conséquence de réduire un espace à usage ou à vocation agricole, qu’il y ait un document d’urbanisme approuvé ou non sur le territoire concerné.

Cette mesure permet :

de respecter les engagements pris par le gouvernement lors de la Conférence Environnementale de septembre 2012,

de suivre les recommandations de la Cour des Comptes, remises à Jean-Marc AYRAULT en août 20133,

de prendre en compte les amendements proposées par de nombreu(ses)x parlementaires, représentant l’ensemble de l’échiquier politique, dans le cadre de la future loi d’avenir agricole.

Une mesure similaire a été mise en place par le Québec grâce à la loi du Zonage Agricole de 1978. Avec 36 ans de recul, cette mesure a objectivement prouvé son efficacité en matière de préservation du foncier agricole, tout en répondant aux besoins de logement et de développement du territoire. La France doit agir à son tour dans ce sens.

Nous invitons donc nos concitoyennes et concitoyens à signer cet appel, et à le faire circuler aussi largement que possible, pour encourager le gouvernement à franchir ce pas décisif. Cette démarche collective est à la fois cruciale pour améliorer notre situation actuelle et pour préserver l’avenir de nos enfants.

https://www.change.org/fr/pétitions/m-le-premier-ministre-et-m-le-ministre-de-l-agriculture-arrêtons-de-bétonner-nos-terres-agricoles. »

RAPPEL: « L’appel régularisé contre le passage en souterrain de la ligne 2 du Tramway » par Me Marc CONCAS, Conseiller Général avec, entres autres requérants, le Dr André MINETTO

A lire en entier sur le site de Marc :

http://www.marc-concas.com/spip.php?article63

« Le Tribunal administratif de NICE, par un jugement du 25 juin 2013, a rejeté notre recours contre la DUP du Tramway, sans répondre aux questions essentielles qui lui ont été posées, et particulièrement celles relatives aux expertises hydro-géologiques.

Nous avons donc régularisé un appel et je me permets de vous annexer ci-dessous le texte intégral de ce recours.

Bon courage pour la lecture, il fait 100 pages !

Je vous tiendrai comme toujours informés du suivi de cet important dossier pour le devenir de notre quartier.

Cour Administrative d’Appel de MARSEILLE

Appel c/ jugement du TA de NICE du 25 JUIN 2013 Bouloudhnine et autres c/ Etat et Métropole NCA

REQUETE D’APPEL

A Mesdames et Messieurs les Présidents et Conseillers composant la Cour Administrative d’Appel de MARSEILLE POUR

• Monsieur Marouane BOULOUDHNINE, né le 8 mars 1962 à TUNIS, de nationalité française, Chirurgien orthopédiste, Conseiller Municipal de NICE, Conseiller Métropole Nice Côte d’Azur, demeurant à NICE – 06000, 4 corniche des Oliviers.

• Monsieur Marc CONCAS, né le 20 novembre 1959 à TUNIS, de nationalité française, avocat, Conseiller Général des Alpes Maritimes, demeurant à NICE – 06000, 4 rue Blacas.

• Madame Frédérique GREGOIRE-CONCAS, née le 9 janvier 1970 à MONACO, de nationalité française, avocate, conseillère municipale de NICE, Conseillère Métropole Nice Côte d’Azur, demeurant à NICE – 06000, 4 rue Blacas.

• Monsieur André MINETTO, né le 28 mai 1957 à NICE, de nationalité française, chirurgien dentiste, Délégué Europe Ecologie les Verts, demeurant à NICE

• Monsieur Jean-Christophe PICARD, né le 25 janvier 1972, àChaumont (52), de nationalité française, Attaché territorial, Président du Parti radical de gauche 06, demeurant à NICE – 06000, Les Eglantiers – 24, boulevard Prince de Galles.

• Monsieur Christian RAZEAU, né le 22 juillet 1941 à NICE, de nationalité française, gérant de société, membre du Centre pour la France, demeurant à NICE – 06100, 2 Rue Colonel Driant.

… « 

« Plan cancer : on ne change pas une politique qui perd… » Communiqué de presse du RES ( Réseau Environnement Santé )

RES header

« François Hollande a annoncé hier les mesures du 3ème plan cancer. Comme ses prédécesseurs, celui-ci identifie surtout les inégalités et le tabac comme principale cause ; laissant une place marginale à l’environnement. Pourtant, les chiffres sont là pour mettre en évidence le rôle majeur de l’environnement dans la progression de l’épidémie en France et dans le Monde.

En effet, les derniers chiffres publiés en décembre 2013 par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) [1] montrent une progression du cancer dans le monde entier : +8% sur les 4 dernières années. Plus particulièrement, les cancers hormono-dépendants comme le cancer du sein sont en hausse de 14% identifiant ainsi un véritable marqueur du mode de vie occidentale qui se répand sur la planète.

La France devrait mener une politique particulièrement active car elle affiche parmi les taux les plus élevés au monde [2] en matière de :

– cancer de la prostate : La France métropolitaine est le 2ème pays au monde derrière la Norvège… mais la Martinique a un taux plus élevé encore que la métropole.
– cancer du sein : La France métropolitaine est le 3ème pays au monde derrière la Belgique et le Danemark.

A l’intérieur de la France, la Réunion affiche des taux inférieurs de moitié à ceux de la France métropolitaine pour le cancer de la prostate et du sein. Pourquoi cette réalité n’est-elle pas mentionnée dans le plan cancer ? L’accent mis sur les inégalités sociales est justifié, mais pourquoi la dimension géographique n’est-elle pas plus mise en lumière ?

Comme l’illustre ces chiffres, l’analyse des facteurs de risque actuelle mettant l’accent sur le tabac est obsolète. Il est impossible aujourd’hui d’expliquer la croissance du cancer par un facteur de risque comme le tabac alors même que celui-ci est en diminution et qu’il n’est pas lié aux cancers hormono-dépendants. Les connaissances scientifiques actuelles montrent le rôle majeur joué par les perturbateurs endocriniens.

L’ANSES a notamment rappelé dans son rapport d’avril 2013 que le bisphénol A est impliqué dans le cancer du sein par un effet transgénérationnel. C’est-à-dire que l’exposition maternelle induit des cancers du sein chez la fille. D’autres perturbateurs endocriniens sont également identifiés comme induisant des cancers, on peut citer les organochlorés (la dioxine ou le chlordécone, par exemple), les phtalates, les perfluorés ou les polybromés, qui contaminent toute la population. « L’enjeu majeur des perturbateurs endocriniens n’est pas identifié par le plan cancer et c’est une erreur grave vis-à-vis des générations futures », estime André Cicolella, président du RES.

En plus des multiples données expérimentales chez l’animal, la preuve chez l’humain de l’impact des perturbateurs endocriniens a été apportée par le distilbène, puisque les filles exposées à ce médicament pendant la grossesse ont 80 % de cancer du sein en plus.

Il est nécessaire que la question cancer environnement soit traitée dans le futur Plan National Santé Environnement.

Il est urgent que la Stratégie Nationale Perturbateurs Endocriniens soit adoptée par le gouvernement.

Il est regrettable que la question santé environnement ait été exclue de la dernière conférence environnementale et le RES demande l’organisation d’une Conférence Nationale Santé Environnement pour définir une politique à la hauteur des enjeux. « 

 

[1]. Site globocan : http://globocan.iarc.fr/Default.aspx
[2]. Données en population standardisée mondiale, ce qui élimine les caractéristiques démographique propres à chaque pays et permet les comparaisons entre pays.

 

« Non à la régression des droits des femmes en Espagne et ailleurs ! La liberté face à l’obscurantisme ! 2014 : pour nos droits, pour nos choix ! » manifestation le 1er février à 14 heures devant le consulat d’Espagne, 4 boulevard Jean Jaurès à Nice

  » 20 décembre 2013, le gouvernement espagnol Rajoy veut annuler la loi autorisant l’avortement, rappelant les sombres heures du franquisme.
Il revient sur la loi obtenue en 2010 qui légalisait l’avortement jusqu’à 14 semaines d’aménorrhée (22 pour raison médicale) au mépris des recommandations des textes internationaux de l’Organisation Mondiale de la Santé et de l’Organisation des Nations Unies.
Renouant avec des pratiques qui dénient la liberté de choix aux femmes, au mépris des droits humains fondamentaux, il annonce clairement son projet de société : maintenir les femmes dans un statut social étroit et de soumission.
Cette attaque du gouvernement espagnol s’inscrit dans l’offensive européenne des opposants aux droits des femmes comme l’a illustré en décembre 2013 le rejet du rapport Estrela par le parlement européen (rapport sur la santé et les droits reproductifs, traitant de l’accès aux contraceptifs et à l’avortement, de la procréation médicalement assistée, de l’éducation sexuelle et de la liberté de conscience). Ce rapport proposait que l’avortement soit de la compétence de l’Union européenne encourageant ainsi tous les états membres à l’autoriser.
Ce refus d’accepter le droit des femmes à disposer de leur corps, cette persistance à les considérer comme des sous citoyennes incapables de décider par elles-mêmes désigne l’enjeu : quelle société voulons-nous ?
Le combat des femmes, des forces démocratiques et associatives espagnoles pour ce droit fondamental est le nôtre, et nous le soutiendrons ici et ailleurs, car il est le combat de celles et ceux qui veulent l’égalité entre les femmes et les hommes.
 
Il rejoint les luttes que nous avons menées et que nous continuons à mener dans notre pays. Car si le droit à l’avortement est bien inscrit dans la loi française, la concrétisation du droit à travers des centres d’avortement nombreux, permettant un accueil et des soins de qualité, n’est toujours pas assurée de manière satisfaisante dans toutes les régions.
C’est aussi un soutien à toutes les femmes obligées de se rendre dans une autre région ou dans un autre pays parce que là où elles vivent l’accès à l’ avortement est difficile, voire interdit.
Nous appelons à:
– lutter pour une Europe où toutes les femmes pourraient disposer librement de leur corps sans contrainte étatique et religieuse et qui intègre  ces droits à la charte européenne des droits fondamentaux
– soutenir le combat des femmes espagnoles  pour conserver l’acquis qu’elles ont gagné de haute lutte
Les féministes espagnoles organisent une manifestation à Madrid le 1erfévrier.
 
Mobilisons-nous pour les soutenir.
 
Manifestons ensemble le 1er février :
non à l’ordre moral qui veut gérer nos vies,
oui à nos droits, tous nos droits et la liberté de choix d’avoir un enfant ou non.
 
Femmes d’Espagne, de France et d’ailleurs, unies dans le même combat !
 
1er février à 14 heures devant le consulat d’Espagne, 4 boulevard Jean Jaures, Nice « 

« je me rends compte que faire de la politique consiste moins à agir selon ses convictions qu’à servir des intérêts qui ne sont pas forcément ceux des Français… mais ceux de leurs élus !  » Esther Benbassa Sénatrice écologiste – Il faut que cela change … à Nice déjà à partir d’avril !!

 » je me rends compte que faire de la politique consiste moins à agir selon ses convictions qu’à servir des intérêts qui ne sont pas forcément ceux des Français… mais ceux de leurs élus ! Quelle tristesse !  »

A lire en entier dans le Huffingtonpost :

 » Vous allez encore dire que je suis en colère aujourd’hui. Mais non, je suis seulement dépitée. Je me demande ce que je fais au Sénat. Oui, je ne fais que travailler sans obtenir le moindre résultat. A chaque jour qui passe, je me rends compte que faire de la politique consiste moins à agir selon ses convictions qu’à servir des intérêts qui ne sont pas forcément ceux des Français… mais ceux de leurs élus ! Quelle tristesse !

Et dire que j’ai quitté pour cela le confort policé de l’Université et l’espace de combat qui est naturellement celui d’une intellectuelle engagée dans la cité. J’ai cru qu’en entrant en politique, j’allais réussir, avec un tant soit peu d’efficacité, à faire avancer un peu la société. A lutter mieux encore que je ne le faisais jusque-là contre les discriminations.

Eh bien, même pas ! Rien à faire ! Telle qu’elle est menée par certains, l’action politique se résume à des palabres, à des promesses sans lendemain, et à pas mal de je-m’en-foutisme. Ce qui rend – j’y insiste, parce que je ne cède pas à la tentation populiste – ce qui rend, dis-je, plus estimables encore les politiciens encore capables de croire à quelques principes et valeurs, qui n’utilisent pas les mots de « République » ou de « républicain » pour cacher la misère de leurs propos et leur manque d’engagement. Ceux qui ont ne serait-ce qu’un brin de courage finissent par devenir mes héros. Ils ne sont pas légion, mais quand ils existent – et Dieu merci ils existent – je les adore !

Le droit et ses abus

…  »

 

Inauguration de la Permanence de l’équipe Mentonnais Ensemble, liste sans étiquette, conduite par Pascale Gérard le 18 janvier à 18h

Inauguration Menton janvier 14

Et l’article de Nice Matin :

http://www.nicematin.com/menton/le-modem-mentonnais-rejoint-pascale-gerard.1556909.html

Une liste de large rassemblement qui verra donc les colistiers garder leurs étiquettes respectives dans la poche :

« C’est un choix que j’ai fait il y a six ans, au sortir des élections municipales. Bien avant que la gauche ne soit au pouvoir.

L’objectif est de rassembler les Mentonnaises et les Mentonnais, de choisir dans le camp républicain les compétences pour gérer Menton au-delà des étiquettes politiques.

Il y a tant à faire après le quart de siècle occupé par le maire sortant…» 

Pascale Gérard

 

« Le « sauvetage » de l’Irlande : 67,5 € milliards de prêts, 89,5 milliards transférés aux banques » par ATTAC – Une escroquerie qu’il faut dénoncer et faire stopper en Irlande … et ailleurs !

 » Le 15 Décembre 2013, l’Irlande est devenue le premier pays à sortir d’un programme de «sauvetage» de la Troïka – Commission européenne, Banque centrale européenne (BCE) et FMI. Au moment où les élites politiques européennes sablent le champagne en l’honneur du « succès » irlandais, Attac publie une étude inédite à partir de chiffres officiels jusqu’ici dispersés. Alors que l’Irlande a reçu 67,5 milliards € de prêts pour son renflouement depuis la fin de 2010, le pays a transféré un montant total de 89,5 milliards € à son secteur financier au cours de la même période. 55,8 de ces milliards sont tombés dans les poches des banques créancières, toutes étrangères et certaines françaises. L’étude confirme que la situation économique et sociale de l’Irlande demeure désastreuse: ces milliards n’ont en rien profité aux Irlandais, broyés par la politique d’austérité infligée à leur pays pour payer ces dettes illégitimes.

L’étude publiée aujourd’hui par le réseau des Attac d’Europe a été coordonnée par Attac Autriche et Attac Irlande.

voir aussi :

www.attac.at/uploads/media/backgroundmaterial_ireland_english.pdf  :

Les résultats en détail.

– 18,1 milliards € ont été utilisés pour recapitaliser directement les banques irlandaises .

– 55,8 milliards € sont allés aux créanciers de l’Etat irlandais . € 37,5 milliards ont servi à rembourser des obligations gouvernementales à échéance et € 18,3 milliards pour payer les intérêts sur les obligations en circulation .

− 1,6 milliards € ont été dépensés par la National Asset Management Agency (NAMA ), une structure de défaisance garantie par l’Etat , pour acheter les mauvais actifs immobiliers détenus par les banques irlandaises .

– 14 milliards € ont été utilisés jusqu’à présent pour la liquidation de la Compagnie de liquidation des banques irlandaises ( IBCR ) , la fusion de deux banques nationalisées en faillite . 12,9 milliards entre eux ont été utilisés par l’AMNA pour acheter le reste des actifs de l’IBCR . Un autre 1,1 milliard a été versé aux créanciers de la banque à la suite d’ une garantie du gouvernement .

 » Au cours de son soi-disant sauvetage, l’Irlande a mis plus d’argent dans le secteur financier qu’elle n’a reçu de prêts pour son renflouement « , conclut Dominique Plihon d’Attac France ,  » la population irlandaise s’est lourdement endettée pour sauver le secteur bancaire européen « .

La Troïka aggrave les erreurs du gouvernement irlandais

Dans la période qui a précédé le programme de renflouement , la population irlandaise a été écrasée par ce qui est de loin le plus grand programme de renflouement des banques de la zone euro. Entre 2008 et 2010 , 76,5 milliards € de fonds publics ont été transférés directement ou indirectement à des institutions financières irlandaises (1).  » Le gouvernement irlandais a poursuivi une politique de renflouement des banques à durée indéterminée – et la Troïka a encore aggravé ce cours « , critique Lisa Mittendrein, d’Attac Autriche.

La BCE a contraint l’Irlande à rembourser les hedge funds

L’influence de la Troïka est également visible dans les détails de la politique de gestion de la crise irlandaise : les banques irlandaises nationalisées doivent rembourser tous ses créanciers , même ceux qui ne sont pas couverts par la garantie de l’État . Une expertise commandée par le Parlement européen montre que la BCE a forcé le gouvernement irlandais à prendre cette mesure en menaçant de suspendre le financement d’urgence des banques irlandaises . Et cela bien que le remboursement intégral des obligations non garanties ne fasse pas partie du mémorandum de sauvetage, et malgré la demande du FMI que ces créanciers subissent des pertes (« haircut »). Ce faisant , la BCE a protégé les investisseurs les plus spéculatifs tels les hedge funds. Ils avaient prêté de l’argent aux banques irlandaises à des taux élevés quand il était déjà clair que celles-ci étaient sur le point de s’effondrer ou d’être secourues par l’État (2) . Le rapport conclut que la BCE a sans doute outrepassé son mandat et recommande de ne pas l’inclure dans de futures Troïkas (3). «Par le chantage et la coercition, la BCE s’est assurée qu’au bout de cinq ans de renflouement des banques, les spéculateurs auront perçu 6 Md € de fonds publics  » , selon Plihon (4) .

Le Who’s Who des profiteurs

L’identité des détenteurs d’obligations non garanties est tenue secrète par les élites politiques . L’ex- courtier et blogueur Paul Staines a divulgué une liste incomplète des créanciers d’Anglo Irish , la plus grande banque irlandaise en faillite. Elle comprend de grandes institutions financières internationales telles que Allianz , Barclays , Crédit Suisse , Deutsche Bank , Goldman Sachs , HSBC et Société Générale (5). En Octobre 2013, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a ainsi commenté la situation irlandaise : « l’Irlande a fait ce qu’elle avait à faire … et maintenant tout va bien « (6). Lisa Mittendrein fustige cette attitude : « Les seuls qui vont très bien sont les élites financières européennes. C’est le gratin du secteur bancaire qui a été sauvé, pas le peuple irlandais. L’Irlande est tout sauf une success story ».

Le pillage du Fonds national des retraites

La population irlandaise paye les sauvetages répétés du secteur financier par une austérité brutale. L’Irlande co- financé son «sauvetage» par € 17,5 milliards , dont 10 milliards € dont ont été pris à au NPRF, le fonds de pension public, mis en place au départ pour garantir les retraites irlandaises à l’avenir. L’argent du fonds a été utilisé pour la recapitalisation directe des banques (7) . À la fin de 2013, le gouvernement a décidé de transformer entièrement le NPRF en un fonds d’investissement , la protection des pensions futures n’étant « plus une priorité » (8) . En outre , la population a été durement touchée par six années de mesures d’austérité : la TVA a été augmenté à 23%, les allocations familiales ont été baissées , les allocations de chômage pour les jeunes divisées par deux (9) et les frais de scolarité ont triplé, à 2500 euros (10). Au total, la facture sociale s’élève à plus de 28 milliards € depuis 2008 pour l’Irlande (11) .

Le taux d’émigration le plus élevé dans l’UE

Les conséquences sociales de l’austérité sont désastreuses : près d’un tiers de la population est en risque de pauvreté ou d’exclusion sociale (12) , une personne sur dix souffre de la faim (13) . Bien que le revenu disponible du décile le plus pauvre de la population ait chuté de 26%, le revenu du décile supérieur a augmenté de 8% , ce qui montre bien les choix sociaux faits par la politique de gestion de crise (14) . Parmi les 18 – 24 ans, une personne sur deux envisage de quitter le pays , tandis que 300 000 personnes ont déjà émigré dans les quatre dernières années (15) . En 2012 ,

l’Irlande a connu le plus fort taux d’émigration nette dans toute l’UE . Seulement six ans avant elle avait le plus haut d’immigration nette du continent (16) .

La dette publique continue d’augmenter

Contrairement à la fable du brillant redressement irlandais, l’économie irlandaise est loin d’avoir récupéré : le PIB d’aujourd’hui est de 12,6% inférieur à celui d’avant la crise (17) . Le taux de chômage, actuellement à 13 %, est encore deux fois plus élevé que lors de la période pré- crise . Parmi les jeunes, 27% sont sans emploi (18) . Le secteur bancaire est loin de remplir sa tâche principale , l’alimentation de l’ économie réelle avec un crédit abordable : la moitié des demandes de crédit des petites et moyennes entreprises au dernier trimestre ont été rejetées par les banques (19) . La dette nationale , qui avait explosé de 25 à 91% du PIB entre 2007 et 2010 à la suite des sauvetages bancaires (20), s’est encore accrue sous le contrôle de la Troïka et a atteint 124% en 2013 selon les prévisions actuelles (21) .

La dette illégitime au cœur de la crise

« Nos résultats montrent que l’objectif principal de la politique de gestion de crise menée par les élites politiques est de sauver le secteur financier européen et les fortunes sous-jacentes des plus riches », conclut Mittendrein: « pour atteindre cet objectif , ils sacrifient la prospérité de toute la société et acceptent d’énormes taux de chômage, la pauvreté et la misère ». Après que € 670 milliards d’aide directe de l’État ont été donnés aux banques européennes depuis 2008 (22) , d’autres centaines de milliards sont actuellement canalisées vers le secteur financier par des pays comme l’Irlande ou la Grèce. Le fait que ce n’est pas le peuple ou l’État irlandais qui a été sauvé, mais les élites financières européennes , est confirmé par Andy Storey, sociologue et économiste à l’University College de Dublin et militant d’Attac Irlande : « l’argent que les contribuables européens ont prêté à l’Irlande a été en grande partie détourné vers le remboursement de la dette privée socialisée dont les citoyens ordinaires – en Irlande ou ailleurs en Europe – n’auraient jamais du avoir la charge. La dette illégitime est au cœur de cette crise  » .

Un changement radical de politique est urgent

Un changement de cap radical est urgent dans la politique de gestion de la crise européenne . «Nos gouvernements doivent cesser de dépenser d’énormes sommes d’ argent public pour sauver un secteur financier sans scrupules  » , demande Mittendrein. Au contraire , une réglementation stricte est nécessaire : les banques jugées « trop importantes pour faire faillite » doivent être démantelées de sorte qu’elles ne puissent plus mettre en danger des sociétés entières . A moyen terme , le secteur bancaire doit se limiter à sa tâche essentielle : la gestion des dépôts et des prêts , sans servir des intérêts privés mais le bien-être public. Il faut stopper ces politiques d’austérité, qui visent à détruire les systèmes de protection sociale et de soins de santé et qui menacent de la pauvreté des centaines de millions de personnes en Irlande et en Europe. Elles doivent laisser la place à des programmes d’investissement public et à une coordination européenne des politiques fiscales et économiques dans l’intérêt de la population. Par le biais de l’allègement de la dette et d’un impôt sur la fortune coordonné à l’échelle internationale, les créanciers et les riches doivent prendre le fardeau de la crise. « La taxe européenne sur les transactions financières doit être rapidement adoptée en suivant le projet de la Commission européenne amendé par le récent accord CDU-SPD : le gouvernement français doit renoncer à en affaiblir la portée. Le coût de la crise doit être payé par ceux qui en sont responsables », souligne Dominique Plihon.

Non au  » pacte de compétitivité « 

Aujourd’hui il faut éviter une nouvelle aggravation de ces politiques. Klaus Regling , directeur général du FESF et du MES, les fonds de renflouement de la zone euro, a qualifié la fin du programme d’aide à l’Irlande d’ « énorme succès pour l’Irlande et la zone euro dans son ensemble », prouvant la réussite de la politique de gestion de la crise ( 24 ). Les élites politiques envisagent actuellement d’adopter un «pacte de compétitivité» qui étendrait le modèle irlandais à l’ ensemble de l’UE : tous les États devraient s’engager à des mesures néolibérales telles que la réduction des protections du travail , la baisse des salaires, des privatisations… Leur mise en œuvre serait garantie par des contrats entre les États et la Commission européenne , qui les surveillerait et ferait adopter des primes ou des pénalités. «  Le pacte de compétitivité signifierait « troïka pour tout le monde  » , conclut Lisa Mittendrein ». Son adoption a été repoussée de décembre 2013 à juin 2014 ; mais nous devons stopper définitivement ce pacte d’appauvrissement, pour initier un virage à 108° dans la politique de gestion de crise européenne  » .

Dominique Plihon, Attac France, 06 82 22 27 11

Lisa Mittendrein, Attac Autriche

+43 664 21 21 680

lisa.mittendrein(at)attac.at

Andy Storey, Attac Irland, University College Dublin

+ 353 8765 43 872

andy.storey(at)ucd.ie

Notes

(1) Une liste complète et une évaluation du sauvetage des banques irlandaises est en ligne à
www.attac.at/bailout-ireland.

(2)Karl Whelan (2012): The ECB’s Role in Financial Assistance Programmes, http://www.karlwhelan.com/EU-Dialogue/Whelan_June2012.pdf, p. 9.

(3) Ibd., p. 14.

(4) Central Bank of Ireland (2011): Clarification – Senior Debt and Subordinated Debt Issuance by Irish Credit Institutions, 1 April 2011, http://www.centralbank.ie/press- area/press-releases/Pages/Clarification -SeniorDebtandSubordinatedDebtIssuance.aspx

(5) Guido Fawkes’ Blog (2010): Anglo-Irish Bondholders Should Take the Losses, 15 October 2010, http://order-order.com/2010/10/15/anglo-irish-bondholders-should-take-the- lossesis-the-ecb-forcing-ireland-to-protect-german-investments.

(6) The Irish Times (2013): Schäuble pours cold water over idea of ESM relief for Ireland, 16 October 2013, http://www.irishtimes.com/business/sectors/financial-services/sch %C3%A4uble-pours-cold-water-over-idea-of-esm-relief-for-ireland-1.1561748

(7) European Commission (2011): The Economic Adjustment Programme for Ireland, http://ec.europa.eu/economy_finance/publications/occasional_paper/2011/pdf/ocp76_en.pd f, p. 39.

(8) NPRF (2013): Ireland Strategic Investment Fund, http://www.nprf.ie/ISIF/IrishStrategicInvestmentFund.htm

page4image19752 page4image19912 page4image20072 page4image20232 page4image20392

(9) Oxfam (2013): The true cost of austerity and inequality. Ireland case study,

http://www.oxfam.org/sites/www.oxfam.org/files/cs-true-cost-austerity-inequality-iceland- 120913-en.pdf, p. 23

(10) Channel 4 (2013): Irish Students take to the streets to protest against cuts, 1 October 2013, http://www.channel4.com/news/irish-student-protest-demo-cuts-austerity- ireland

(11) The Economist (2013): Ireland: The eight austerity budget, 19 October 2013, http://www.economist.com/news/europe/21588110-government-end-economic-emergency- sight-eighth-austerity-budget

(12) Eurostat (2013): People at risk of poverty or social exclusion by age and sex, http://epp.eurostat.ec.europa.eu

(13) Mandate/Unite (2013): Hungry for Action. Mapping Food Poverty in Ireland, http://unitetheunionireland.files.wordpress.com/2013/12/hungry-for-action1.pdf, p. 2.

(14) Central Statistics Office (2012): Survey on Income and Living Conditions (SILC) 2010, http://www.cso.ie/en/media/csoie/releasespublications/documents/silc/2010/silc_2010.pdf, p. 11.

(15) BBC (2013): 300.000 Irish people emigrate in four years, 9 May 2013,

http://www.bbc.co.uk/news/uk-northern-ireland-22461030

(16) The Irish Times (2013): Ireland has highest net emigration level in Europe, 21 November 2013,
http://www.bbc.co.uk/news/uk-northern-ireland-22461030
.

(17) Eurostat (2013): GDP and main components – Current prices, http://epp.eurostat.ec.europa.eu

(18) Eurostat (2013): Unemployment rate by sex and age groups – quarterly average, http://epp.eurostat.ec.europa.eu

(19) The Irish Times (2013): Small firms ‚denied bank credit’, 2 December 2013, http://www.irishtimes.com/business/small-firms-denied-bank-credit-1.1614285

(20) Eurostat (2013): Government deficit/surplus, debt and associated data, http://epp.eurostat.ec.europa.eu

(21) European Commission (2013): Autumn forecast 2013, November 2013, http://ec.europa.eu/economy_finance/publications/european_economy/2013/ee7_en.htm, p. 59.

(22) Der Standard (2013): Bankenrettungen kosteten EU-Staaten 670 Milliarden, 22 April 2013, http://derstandard.at/1363708829426/Bankenrettungen-kosteten-EU-670-Milliarden-Euro

(23) EFSF (2013): EFSF financial assistance for Ireland ends with successful Irish exit, 8 December 2013, http://www.efsf.europa.eu/mediacentre/news/2013/efsf-financial- assistance-for-ireland-ends-with-
successful-irish-exit.htm

Sources de l’étude

(1) EFSF (2013): Frequently Asked Questions,

http://www.efsf.europa.eu/attachments/EFSF%20FAQ%202013-07-16.pdf

(2) European Commission (2013): Economic Adjustment Programme for Ireland, Autumn

2013 Review, http://ec.europa.eu/economy_finance/publications/occasional_paper/2013/op167_en.htm

p. 39.

(3) National Pensions Reserve Fund Commission (2013): Annual Report and Financial Statements 2012, http://www.nprf.ie/Publications/2013/AnnualReport2012.pdf, p. 30.

(4) NTMA (2013): Annual Report 2012,

http://www.ntma.ie/download/publications/NTMAAR2012webEN.pdf  , p. 31.

(5) Eurostat (2009) Letter to the Irish Statistical Office, 19 October 2009, http://epp.eurostat.ec.europa.eu/portal/page/portal/government_finance_statistics/documents/Irish_le tter_19_10_2009.pdf

(6) NAMA (2013) : NAMA Bonds, http://www.nama.ie/about-us/how-we-fund-our-work/.

(7) Standard & Poors (2010): Explaining Standard & Poor’s Adjustments To Ireland’s Public Debt Data,

http://www.standardandpoors.com/ratings/articles/en/eu/?assetID=1245228020314 .

  1. (8)  NAMA (2013): IBRC, http://www.nama.ie/about-us/ibrc/
  2. (9)  International Monetary Fund (2013): Ireland. Ninth review under the extended

arrangement. Ireland Country Report 13/93, http://www.imf.org/external/pubs/ft/scr/2013/cr1393.pdf , p. 5.

(10) Eurostat (2013): Quarterly non-financial accounts for general government, 19 December 2013,
http://epp.eurostat.ec.europa.eu

(11) European Commission (2013): Economic Adjustment Programme for Ireland – Autumn 2013 Review, http://ec.europa.eu/economy_finance/publications/occasional_paper/2013/op167_en.htm , p. 66.

(12) NTMA (2011): Annual Report 2010, http://www.ntma.ie/download/publications/NTMA_Annual_Report_2010_English.pdf , p. 19.

(13) Department of Finance (2010): Technical Note on Accounting Treatment of Promissory

Notes, 4 November 2010, http://www.finance.gov.ie/documents/publications/reports/2010/noteprommissory2010.pdf .
(14) Department of Finance (2013): Irish Stability Programme April 2013 Update, http://www.finance.gov.ie/documents/publications/reports/2013/spufin2013.pdf , p. 20.

(15) NTMA (2011): Annual Report 2010, http://www.ntma.ie/download/publications/NTMA_Annual_Report_2010_English.pdf , p. 29.   »

Fondation Nicolas Hulot – Participation à la sauvegarde de la biodiversité: AIDEZ- NOUS À PROTEGER LA BIODIVERSITE !

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http://boutique-solidaire.com/fnh/cadons/88129-sauvegarde-loutres-20-e.html

La biodiversité de notre planète est en péril : plus de 17 000 espèces sont menacées.

Le constat est alarmant :
1 espèce sur 4 est menacée chez les mammifères,
1 sur 8 chez les oiseaux,
1 sur 3 chez les poissons ou les amphibiens.

Chaque espèce et chaque ecosystème est unique, et sa disparition peut entraîner une réaction en chaîne aux conséquences importantes et imprévisibles… Nous tirons de nombreux services de la bidoiversité, essentielle à notre bien-être, (santé, culture, alimentation, économie…).

Pour participer à la sauvegarde de la biodiversité, la Fondation soutient, par exemple, la Société Française pour l’Etude et la Protection des Mammifères (SFEPM).

Cette association cherche à améliorer les conditions de retour de la loutre dans de nombreux cours d’eau en sensibilisant la profession piscicole à une cohabitation pacifique avec ce grand amateur de poissons. Un animateur-médiateur conseille les pisciculteurs sur les aménagements techniques pour dissuader les loutres de s’introduire dans leurs élevages, et intervient également dans les écoles de pisciculture.

En offrant ce Cadon, vous aidez la Fonction Nicolas Hulot à protéger la biodiversité.

Votre don sera affecté à l’ensemble des missions de la Fondation suivant ses besoins

Cadon : c’est une nouvelle façon de donner !

C´est un cadeau que vous offrez directement pour le respect de la nature et le bien-être de l’homme.

C’est un don qui bénéficie d’une déduction fiscale de 66%.
La Fondation Nicolas Hulot vous envoie un reçu fiscal du montant de votre Cadon.

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La prévention on en parle de plus en plus mais on en fait de moins en moins ! Communiqué de la Société française de santé publique: « Priorité à la prévention : – 14 % ! »

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Communiqué de presse

Priorité à la prévention : – 14 % !

Les crédits du ministère de la santé consacrés à la prévention sont en baisse de plus de 14% dans le projet de budget pour 2014. Ils passent ainsi de 140 à 120 millions d’euros, à comparer aux plus de 250 milliards d’euros consacrés aux soins… Et cela, alors même que la Stratégie nationale de santé que le gouvernement vient d’adopter affirme solennellement « Faire le choix de la prévention et agir tôt et fortement sur tout ce qui a une influence sur notre santé » !

 » Plus précisément, cette baisse de 20 millions du montant de l’enveloppe « prévention » signifie une diminution de 11% en moyenne des crédits affectés aux actions régionales et locales, via les ARS. Et un effondrement de 30% des sommes à la disposition de la DGS (Direction générale de la santé) pour les actions de portée nationale.

Même s’il existe une possibilité théorique de financement d’actions de prévention par des crédits des Fonds d’intervention régionaux (FIR), la situation financière des hôpitaux et les besoins qui en découlent laissent peu d’illusions sur la possibilité de compenser les baisses annoncées.

Cette diminution est d’autant plus préoccupante que tous les secteurs ou presque de la prévention sanitaire sont en difficulté : la médecine du travail, dont les moyens et l’autonomie sont menacés, la santé scolaire, dont les équipes doivent suivre de plus en plus d’élèves, la PMI, confrontée à l’explosion des charges qui pèsent sur les Départements, etc.

La baisse des crédits de prévention du ministère de la santé, en faisant une nouvelle fois de la prévention une variable d’ajustement budgétaire, adresse un signal peu compatible avec l’ambition affichée par la feuille de route de la Stratégie nationale de santé de « Réduire les inégalités sociales et géographiques de santé, diminuer la mortalité prématurée et améliorer l’espérance de vie en bonne santé ». On sait pourtant que si notre pays a dans l’ensemble de bons indicateurs de santé, les disparités, les inégalités sociales y sont très importantes.

Or, ce sont notamment les interventions de proximité menées auprès des publics les plus en difficulté par des associations insérées dans le tissu local qui pâtiront les premières de la baisse des subventions. Au détriment des personnes les plus fragiles, bien sûr, mais aussi de ce tissu associatif qui porte une grande part des actions menées en prévention et promotion de la santé dans une précarité toujours plus grande, alors que sa vitalité est une des conditions de réussite de la stratégie nationale de santé.

Quand on a déjà un budget calculé au plus juste, une baisse de 10 ou 15% peut se révéler insurmontable. Or, une association qui disparaît, une Instance régionale d’éducation et de promotion de la santé qui ferme (comme cela vient de se produire en Languedoc-Roussillon), ce sont des actions désormais impossibles et au-delà, des compétences, une expérience acquises au fil de longues années de pratique qui disparaissent irrémédiablement…

La SFSP est consciente des difficultés économiques que traverse notre pays. Elle est d’autant plus convaincue que des arbitrages doivent être rendus pour prioriser effectivement l’effort de prévention dans le champ de la santé et plus généralement dans l’ensemble des secteurs qui ont un impact sur la santé comme le logement, l’éducation ou l’action sociale. Dans l’immédiat, il importe que le budget de prévention du ministère de la santé retrouve son niveau de 2013, voire évolue parallèlement à l’ensemble des dépenses de santé.

La SFSP rappelle enfin son engagement et celui de tous les acteurs concernés pour renforcer la pertinence, la qualité et l’efficience des actions de prévention menées en France.  »

Contact

Société française de santé publique

: 03.83.44.39.17 – Fax : 03.83.44.37.76 Email : accueil@sfsp.info

« Vu du Sénat #46: Quand les « Arabes » prennent le pouvoir par la plume: ces rapports qui font trembler le gouvernement » par Esther Benbassa, Sénatrice ( EELV )

A lire en entier dans le Huffingtonpost

http://www.huffingtonpost.fr/esther-benbassa/quand-les-arabes-prennent_b_4451281.html?utm_hp_ref=france

« Cinq rapports, des centaines de pages, qui dormaient sur le site du Premier Ministre depuis un mois. L’un des auteurs de ces textes, avec qui je travaille depuis des années, m’a confirmé au téléphone qu’il pensait depuis longtemps déjà qu’ils étaient enterrés. Mais, contexte préélectoral oblige, la droite s’en est emparée ce vendredi pour mettre le feu et tenter de déstabiliser l’exécutif et de se gagner quelques voix à sa propre (extrême) droite. Et elle a concentré toutes ses attaques, comme elle en a l’habitude depuis des lustres, sur un tout petit passage relatif à la suppression des dispositions légales et réglementaires scolaires discriminatoires, concernant, notamment, le « voile ». Tout juste neuf lignes. Rien de plus. Mais c’était déjà trop ! En tout cas suffisant…

La France a mal à son islam

Ce qui fait mal à la France, c’est son islam. Et la bronca des derniers jours nous le rappelle. Le voile, toujours le voile, agité comme un épouvantail, brandi à nouveau à chaque échéance électorale pour pallier l’absence de contenu des programmes politiques ! L’excitation est générale, touchant aussi bien les copéistes que les marinistes (ou néo-lepénistes) en perpétuelle concurrence.

La laïcité, « valeur suprême » de la République, est sollicitée inlassablement par les uns comme par les autres. Une laïcité qui, on l’oublie, émerge finalement assez tard dans l’histoire de cette République, et qui relève plus d’un contrat que d’une valeur. Mais quand on est bien à court d’arguments et de projets, voilà qu’elle sert d’armure pour cacher – ou pour se cacher – son islamophobie.

Je dirai en un mot qu’il y a une laïcité éthique, qui est le ciment de notre vivre-ensemble, et une autre, qui divise, synonyme, dans le meilleur des cas, d’une crispation, guère nouvelle, à l’endroit de l’islam en France, et dans le pire des cas, d’un rejet profond, voire d’une haine, des musulmans.

Cette instrumentalisation de la laïcité par nos responsables politiques de droite et d’extrême droite à des fins purement électoralistes n’illustre rien d’autre que leur impuissance, leur manque d’imagination, leur incapacité à produire un discours crédible. Ce qui donne une justification de plus au désamour des Français à l’égard de tous leurs élus.

A gauche, l’invocation de la laïcité ne sert ordinairement pas les mêmes objectifs, le rejet de l’islam ne lui est pas aussi consubstantiel. Mais ne nous cachons pas la face : les motifs d’inquiétude sont réels là aussi, lorsque la laïcité est mise en avant comme valeur « non négociable ». Non négociable en quoi ? Pourquoi ? La laïcité n’est-elle pas aussi ce qui doit permettre la libre expression des religions, tant quelle ne menace pas la neutralité de l’Etat ?
En quoi, par exemple, une mère de famille musulmane à la tête couverte d’une écharpe menace-t-elle cette neutralité lorsqu’elle demande à accompagner des élèves dans une sortie scolaire? La question du port du voile à l’école justifiait-elle une loi, et une interdiction sans recours, alors que ce dont nous avons besoin, pour faire société, est d’abord d’espaces de dialogue et de négociation ? Ne pouvait-on convaincre les élèves par des arguments plutôt que d’interdire et de sanctionner sans explication?

J’abandonne cet épineux sujet à la réflexion de M. Peillon, patron de l’éducation. Mais cela ne m’empêche pas de me demander quels sont les moyens à mettre en œuvre pour que l’islam sorte du registre de la polémique et de la stigmatisation, qui mène directement au repli.

Courage, fuyons !

Bien sûr, le Président de la République a pris la parole de Guyane où, par malchance, il se trouvait quand Paris était en ébullition, pour assurer à ses détracteurs que la question du voile avait été définitivement « tranchée par le législateur » et qu’on n’avait pas à y revenir. Le Premier Ministre, très mal à l’aise, a fait ce qu’il a pu, lui aussi, pour calmer le jeu. Et voilà. Et voilà comment cinq rapports ont été sacrifiés sur l’autel de l’islamophobie des uns et de la frilosité des autres.
Puisque chaque fois qu’on propose une idée intéressante ou novatrice, notre exécutif, les yeux fixés sur la droite et l’extrême droite, se montrant vite effarouché, fait marche arrière sans hésiter, histoire de ne pas risquer de perdre trop de voix au centre, et même à gauche, bien sûr, une gauche pas toujours moins conservatrice que la droite.

Et tout cela, cette fois-ci, quand on annonce, pour les municipales, des triangulaires avec le FN qui sauveront (peut-être) le PS. In fine, une crainte alibi justifiant de ne pas prendre trop de « risques ». Le résultat ? L’impopularité qui touche de plein fouet le cœur même de la gauche. On pourrait parler là du serpent qui se mord la queue… A force, ça devrait lui faire mal.

La vérité qui blesse

Mais revenons aux rapports, que peu de ceux qui s’en offusquent ont lus, probablement. Alors, ces rapports, ils disent quoi, ils proposent quoi ? Rien de plus et rien d’autre que ce qui se dit et que ce qu’on propose, depuis des années, dans les milieux universitaires. Rien de bien révolutionnaire.

Utiliser le mot « intégration » à propos de personnes issues de l’immigration mais nées en France est évidemment un non-sens. Thierry Tuot, conseiller d’Etat, le disait avec éloquence dans un autre rapport, présenté au Premier Ministre en février 2013… et lui aussi aussitôt enterré (il y a beaucoup de places au cimetière des rapports) ! Sa liberté de parole lui a coûté son poste. Ne savait-il donc pas qu’on préfère la langue de bois ? Titre de son œuvre ? La Grande Nation. Pour une société inclusive.

Ca s’annonçait mal, c’est sûr. M. Tuot, qui avait dirigé le Fasild et qui, à ce titre, connaissait bien le sujet, appelait déjà à une refonte de la politique d’intégration, il utilisait déjà le mot « inclusion ». Or les rapports qui font jaser aujourd’hui abordent de la même manière certaines des questions soulevées par M. Tuot. Les auteurs de Vers une politique française de l’égalité demandent ainsi qu’on travaille le sentiment d’appartenance, plaident pour un « Nous inclusif et solidaire », et pour cela préconisent de reformuler la question nationale. Ils ajoutent, avec raison, que l’altérisation des populations perçues comme « étrangères » a pour conséquence immédiate et nocive de restreindre la définition du « Nous ». La stigmatisation de l’immigration, de l’islam ou des populations dites Roms renforce et relégitime le « Nous » nationaliste qui périphérise d’emblée des groupes entiers tenus pour des « outsiders ».

« La récurrente instrumentalisation politique de quelques populations construites en ‘bouc émissaire’, insistent les auteurs du même rapport, se retrouve à peu de choses près dans les discours de tout l’échiquier politique ». Qui pourrait dire le contraire ? Mais cela ne plaît évidemment pas à ceux qui se croyaient vertueux en la matière et découvrent qu’ils ne le sont guère… Allons, encore une belle phrase qui froissera les mêmes, je suppose : « le grand retour du thème de la laïcité est moins lié à un enjeu de religion (et de rapport de l’Etat avec les religions, problème qui est globalement réglé) qu’avec un enjeu idéologique pour le nationalisme: utiliser la question de la religion pour maintenir à distance la reconnaissance des populations vues comme ‘musulmanes’. » Cela me semble assez clair.

La grande peur des élites

Ce diagnostic est posé par les concernés eux-mêmes. Pas par des technocrates à la langue de bois. Pas par des chercheurs théorisant dans leur cabinet sans avoir à salir leurs mocassins dans les quartiers. Cette parole-là, les politiques ont du mal à l’entendre. Ils préfèreront toujours, sur ces sujets, un autisme protecteur à la prise de conscience, qui oblige à faire retour sur ses préjugés et qui dérange. Ceux qui parlent là savent de quoi ils parlent, ils l’approchent avec les outils de la critique, mais ils l’ont aussi vécu dans leur chair. Insupportable prise de parole qui est une prise de pouvoir.

C’est sans doute ce qui fait dire au chercheur Hervé Le Bras, de son bureau du 6e arrondissement de Paris, dans le JDD du 15 février : « aucun des chercheurs qui font autorité sur ces questions à droite comme à gauche, n’y a participé ». C’est sûr : ces chercheurs aux noms à consonance arabe (à côté, tout de même, de quelques autres aux noms « bien français »), ces associatifs qui sont sur le terrain, tous ces auditionnés venus d' »en bas » ne sont de toute évidence pas les mieux placés pour parler de ce dont ils parlent… On le sait depuis longtemps, et on n’est pas étonné : les élites sont un vrai frein pour l' »inclusion », le grand « Nous » préconisé par les rapporteurs leur fait peur. Et si ces gens-là, si mal-nommés, venaient un jour leur prendre leurs places ?

Décolonisons l’action politique

Ils dénoncent pourtant avec raison la discrimination et l’ethnicisation à l’école et dans l’orientation scolaire, dans la formation professionnelle et universitaire et dans l’accès à l’emploi, l’inégalité dans l’accès aux mesures d’aide à l’emploi, la discrimination et la racialisation dans le travail, l’effet négatif des étiquettes, le rapport négatif des populations minorisées à la société française. « C’est l’expérience de la discrimination et de la racialisation qui fabrique de la désidentification, précisément car celle-ci fonctionne comme un refus de reconnaissance de la ‘normalité’ ici et maintenant. Le vécu quotidien d’un renvoi à une altérité contribue au sentiment d’être perçu comme un étranger, et finalement de se sentir étranger ».

Voilà qui permettrait à certains de comprendre qu’il arrive qu’on siffle la Marseillaise ou qu’on parade, dans les matchs France-Algérie, avec des drapeaux algériens. Pour faire une société commune, pour éteindre ces accès de fièvre « antifrançaise », ne faut-il pas descendre à la racine du mal et le guérir vraiment ? Il est temps d’y voir clair, et de s’atteler à une approche politique de la question, au lieu de jouer les vierges effarouchées. Les problèmes existent et les auteurs ne les cachent pas. Leur diagnostic n’a rien d’exceptionnel. Ce qui serait exceptionnel, ce serait de se donner les moyens de faire la politique autrement et d’agir aussi bien au niveau de l’Etat qu’à la base. « Une politique qui vise à changer les ‘règles du jeu' », qui « dédramatise l’altérité et décrispe le rapport à l’immigration ».

Les préconisations formulées ne sont pas moins intéressantes que le diagnostic posé : enseigner une histoire plurielle, mettre l’accent sur l’enseignement de l’arabe et d’une langue africaine, créer une « cour des comptes de l’égalité » (mais là c’est peut-être trop : donner le nom de cette honorable institution à un organisme s’occupant de l’égalité des filles et fils d’étrangers avec les Français « de souche » !), formation des enseignants, accès facilité à l’enseignement supérieur (là où se forment les élites!), etc. La liste est longue et riche.

N’enterrons pas ces rapports ! Enrichissons-nous de leur contenu ! N’ayons pas peur ! C’est un devoir de la gauche que de décrisper la société et d’œuvrer à la construction de ce grand « Nous ». Entendre ces voix reviendrait à entamer la décolonisation de l’action politique. Avant d’engager les réformes demandées pour qu’une autre France soit possible demain. Les socialistes manqueront-ils par pur calcul politique ce rendez-vous si attendu ? Vont-ils encore, par faiblesse, nourrir un peu plus les rangs du désormais premier parti de France, celui des déçus et des abstentionnistes ? On peut le craindre. Mais pas s’y résoudre.  »

Rassemblement franco-italien à Tende le15 décembre à 11h30 avec Roya Expansion Nature, le collectif Résistances en Roya, le Comitato Ferrovie Locali Cuneo et le Foyer Rural de Tende-La Brigue

AFFICHE RASSEMBLEMENT 15/12 01.indd » L’association Roya Expansion Nature, le collectif Résistances en Roya, le Comitato Ferrovie Locali Cuneo et le Foyer Rural de Tende-La Brigue, appellent à un rassemblement franco-italien à Tende le dimanche 15 décembre à 11H30.

Malgré les annonces faites au sommet de Rome le 20 novembre, des citoyens et des associations de la Roya, du Piémont et de la Ligurie continuent à se mobiliser pour la défense de la ligne ferroviaire Nice-Vintimille-Cunéo.

De façon concrète, en contradiction avec les annonces de chefs d’Etat et de ministres, le niveau de la desserte va être fortement dégradé dès le week-end prochain:

– DES TRAINS PLUS RARES : sur Vintimille-Cuneo ne circuleront plus que 4 trains italiens par jour au lieu de 16.
– DES TRAINS PLUS LENTS : la vétusté de la ligne Breil-Tende se traduit par un temps de trajet de 50 mn au lieu de 25 mn et le remplacement de pratiquement tous les trains par des bus.
– TOUJOURS PLUS DE VOITURES, DE BUS ET DE CAMIONS SUR LA ROUTE : le trafic routier accru engendre Danger et Pollution

Les conséquences  sont connues : des déplacements en milieu rural encore plus difficiles, moins d’alternative à la voiture, l’enclavement des villages en cas d’éboulement sur la route et la liaison internationale coupée. La France et l’Italie seront de moins en moins reliées…

ll faut absolument rester vigilants et manifester notre attachement au train dans les vallées de la Roya, de la Vermenagna et entre le France et l’Italie.

Nous espérons pouvoir compter sur votre présence et vous invitons à relayer et diffuser l’ information.

Association Roya Expansion Nature «