Archives de catégorie : Santé – Environnement

La santé d’un côté, l’environnement de l’autre, mais ausin les liens entre les deux ! Santé-Environnement … Un domaine encore peu connu du grand public et un secteur de recherches qui a mis du temps à se développer en France. En santé publique, l’environnement représente les facteurs physiques, chimiques et microbiologiques qui agissent sur notre santé.

 » Accès aux soins des plus précaires : un pas du Sénat vers plus de solidarité  » communiqué de presse du groupe écologiste du Sénat

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 » Dans le cadre de l’examen du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS), la commission des affaires sociales a donné un avis favorable à deux amendements du rapporteur reprenant les proposition d’Aline Archimbaud, secrétaire de la commission des affaires sociales, en faveur d’un choc de simplification à destination des personnes en situation de précarité. Le premier fonde l’attribution de la CMU-c et de l’ACS (aide complémentaire santé) sur le revenu fiscal de référence, plutôt que sur les ressources des derniers mois glissants. Le second rend automatique l’attribution de l’ACS pour les bénéficiaires de l’ASPA (allocation de solidarité aux personnes âgées).

Aline Archimbaud, cheffe de file du groupe écologiste sur le PLFSS, s’en félicite : « Ces mesures désamorcent des trappes administratives qui conduisent aujourd’hui une partie de nos concitoyennes et concitoyens à ne pas recourir aux soins. »

Les bénéficiaires, pour qui les missions d’intérim se succèdent, sont parfois amenés à devoir fournir jusqu’à une centaine de pièces pour constituer leur dossier pour obtenir la CMU-c ou l’ACS. En ne fournissant qu’un seul document, les bénéficiaires comme les personnels de santé gagneront un temps considérable. Quant aux personnes âgées, refaire les mêmes procédures administratives chaque année est fastidieux, complexe et sans utilité. Certains perdent leurs droits pour la simple raison qu’ils ne savaient pas qu’ils devaient renouveler ces démarches. En ne se soignant pas, les pathologies dégénèrent. Ces victimes du parcours du combattant administratif se retrouvent paradoxalement ensuite face à des soins beaucoup plus coûteux et avec une santé en danger.

Ces propositions ont été formulées dans le rapport Archimbaud « 40 propositions pour un choc de solidarité », remis au Premier Ministre fin septembre. « 

http://www.gouvernement.fr/premier-ministre/rapport-d-aline-archimbaud-sur-l-acces-aux-soins-des-plus-demunis

« TOXIQUE PLANETE – Le scandale invisible des maladies chroniques » par André CICOLELLA, président du RES (Réseau environnement santé). Réagissons enfin contre l’épidémie de maladies chroniques qui entraine souffrances et morts inutiles !

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« Notre monde de plus en plus toxique induit non seulement un développement de l’hermaphrodisme chez les ours blancs et des changements de sexes des poissons, mais il affecte aussi la reproduction humaine : diminution de l’âge de la puberté chez les filles, développement des malformations génitales, baisse de la qualité du sperme… Si l’inquiétante montée de l’incidence du cancer de l’enfant en Europe (+ 1 % par an depuis 30 ans) commence à être connue, on sait moins que les maladies chroniques menacent l’ensemble de la planète : elles sont une véritable bombe à retardement en Inde et en Chine notamment. Aujourd’hui, 63 décès sur 100 dans le monde sont le fait des maladies chroniques (cardiovasculaires, cancers, maladies respiratoires, diabètes, etc.) contre 37 dus aux maladies infectieuses. La mise à jour du caractère toxique de milliers de molécules diffusées depuis 1945, la découverte récente des « perturbateurs endocriniens » et de leurs effets biologiques et sanitaires, la découverte de l’importance de l’imprégnation fœtale sur la descendance génétique (hérédité des influences environnementales acquises, en rupture avec les certitudes de la génétique du XXe siècle) sont autant d’éléments d’une révolution en cours dans la pensée biomédicale, et de la nécessité de nouvelles politiques de santé à l’échelle mondiale. L’OMS qualifiait en 2011 cette épidémie mondiale de maladies chroniques de « catastrophe imminente ». Il est temps de comprendre et d’agir.

André Cicolella est l’auteur notamment de Alertes Santé (Fayard) et de Le Défi des épidémies modernes (La Découverte). Toxicologue, il est conseiller scientifique à l’Institut national de l’Environnement et des Risques (INERIS) et enseignant à l’École des affaires internationales de Sciences Po Paris. Il est cofondateur et président du Réseau environnement santé qui est à l’origine de l’interdiction du bisphénol A dans les biberons et les contenants alimentaires, de l’interdiction du perchloréthylène dans les pressings ou de la prise de conscience des effets de l’aspartame. »

 » Vers une plateforme régionale de substitution des produits toxiques ?  » Communiqué de presse du RES ( Réseau Environnement Santé )

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http://reseau-environnement-sante.fr/2013/10/23/dossiers-par-themes/communique-23-octobre-2013-vers-une-plateforme-regionale-de-la-substitution-des-produits-toxiques/

Retour sur les Rencontres Chimie – Santé environnementale du 18 octobre 2013 à Lyon

 » Organisées à l’initiative de l’association RES (Réseau Environnement Santé) et du Conseil régional Rhône-Alpes, les Rencontres Chimie – Santé environnementale se sont clôturées vendredi dernier à l’Ecole Normale Supérieure de Lyon. Tout au long de la journée, 200 participants ont eu l’occasion de questionner des intervenants de renom comme Rachel Massey, rapporteure du Programme des Nations-Unies pour l’Environnement, David Gee, expert en risques chimiques pour l’Agence Européenne de l’Environnement, ou encore John Peterson Myers, directeur scientifique d’Environmental Health Sciences qui est à l’origine de la notion de perturbateur endocrinien.

Nous nous félicitons de la réussite de ce colloque qui a permis d’ouvrir un espace de dialogue et de réflexion sur les nouvelles missions de la Chimie actuelle vis-à-vis des enjeux de Santé environnementale. Cet objectif a été largement atteint : des chercheurs, des scientifiques, des industriels et des ONG se sont réunis pour imaginer la Chimie durable de demain.
Rachel Massey, fondatrice du TURI (Institut de réduction des usages toxiques), a pu démontrer toute la pertinence de son Institut pour la réduction et la substitution des produits toxiques à partir d’un bilan sur les deux dernières décennies.
David Gee a insisté sur les coûts faramineux de l’inaction ce qui doit nous inciter à mettre en place sans tarder une politique volontariste dans ces domaines. John Peterson Myers a montré les outils qui permettent aujourd’hui de détecter de manière anticipée les perturbateurs endocriniens avant toute mise sur le marché.

Le colloque a été marqué par l’intervention du Ministre de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie, Philippe Martin par allocution vidéo. Celui-ci s’est prononcé sur plusieurs étapes importantes pour 2014 :
– un 3ème Plan National Santé-Environnement (PNSE3),
– la confirmation de la mise en œuvre de la Stratégie nationale sur les Perturbateurs endocriniens, faisant de la France l’un des premiers pays européens à se doter d’une telle stratégie,
– la préparation d’une proposition de restriction du Bisphénol A dans les tickets thermiques de caisse dans le cadre de la directive REACH.

Le Ministre s’est engagé aujourd’hui à porter « une ambition forte au niveau de l’Europe » envers les perturbateurs endocriniens.

André Cicolella, Président du Réseau Environnement Santé, a rappelé que « si la Chimie fait partie du problème, elle fait aussi partie de la solution ». La Chimie doit refonder son modèle de développement sur une innovation qui intègre les préoccupations de la Santé. Elle doit apporter sa contribution à la réduction du poids des maladies chroniques, qui, comme l’a rappelé l’OMS dans la déclaration de New York en septembre 2011, représente « le principal challenge du développement durable en ce début de 21ème siècle ».

A l’instar de l’Etat du Massachusetts aux Etats-Unis, Alain Chabrolle, Vice-Président du Conseil régional délégué à la Santé et à l’Environnement, a souhaité initier la création d’une Plateforme régionale de Réduction des usages toxiques. La Région Rhône-Alpes, qui a déjà développé des initiatives en ce sens comme l’élimination du perchloréthylène dans les pressings et dans la branche industrielle du décolletage, a l’ambition de faire de Rhône-Alpes la région pilote en ce domaine.  »

RÉSEAU ENVIRONNEMENT SANTE
148 rue faubourg Saint-Denis 75010 Paris
http://www.reseau-environnement-sante.fr

 

 » Santé : 40 propositions pour améliorer l’accès au soins des plus démunis  » Communiqué de la sénatrice écologiste Aline ARCHIMBAUD ( EELV – Europe Ecologie Les Verts )

> Consulter le dossier de presse (Pdf)

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L’accès aux soins est devenu un véritable parcours du combattant pour les populations les plus vulnérables. Refus de soins, renoncement aux soins, complexité administrative… les obstacles à l’accès aux soins sont devenus légions et sont en totale contradiction avec l’esprit et le texte de la loi de 1999 qui avait créé la Couverture maladie universelle (CMU). C’est aussi un gouffre financier pour le système de santé, tout retard dans les soins apportés entraînant un surcoût des dépenses de santé.

Face à ce constat alarmant, la sénatrice écologiste Aline Archimbaud s’était vue confier en mars une mission parlementaire par le Premier ministre afin d’améliorer l’accès aux soins des plus démunis.

Après 230 auditions d’acteurs de la santé, d’assurés sociaux, d’associations de lutte contre l’exclusion et d’élus à travers la France, Aline Archimbaud a élaboré 40 propositions rendues aujourd’hui au Premier ministre.

Parmi ces mesures figurent notamment la généralisation du tiers-payant, la simplification administrative, la nécessité de développer les dispositifs de prévention ou encore la lutte contre les dépassements d’honoraires. Certaines de ces propositions ont été intégrées à la stratégie nationale de santé, d’autres ont vocation à être reprises dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), dans le suivi du plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et dans la future loi de santé publique.

Cette mission parlementaire avait pour vocation de répondre au fait que de très nombreuses personnes en situation précaire ne recourent pas ou ne parviennent pas à faire valoir leurs droits à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS), à la CMU-C et à l’aide médicale d’Etat (AME). Sur 4,7 millions de personnes éligibles à la CMU-C, seules 4 millions d’entre elles ont fait valoir leurs droits. Pour l’ACS, entre 2,6 et 3,7 millions de personnes y ont droit mais un tiers seulement a pu en bénéficier in fine.

Europe Écologie Les Verts se félicite qu’Aline Archimbaud, élue de Seine-Saint-Denis, un territoire particulièrement frappé par les difficultés et les inégalités d’accès aux soins, puisse porter auprès du Premier Ministre ces 40 propositions. EELV soutiendra tous les efforts visant à leur mise en œuvre, dans les meilleurs délais.

> Consulter le dossier de presse (Pdf)

André Cicolella président du Réseau Santé Environnement (RES) : «Nous sommes de plus en plus malades à cause de l’environnement»

  • André Cicolella, président du Réseau Santé Environnement (RES).

INTERVIEW – Le président du Réseau santé environnement alerte sur les produits et les technologies du quotidien qui nous intoxiquent…

Shampooing, téléphone portable, bouteille d’eau en plastique, vêtements… Nous sommes cernés par les substances toxiques et les ondes. André Cicolella, président de l’association Réseau Environnement Santé (RES), travaille depuis des années sur ces questions qui commencent à peine à être traitées par les pouvoirs publics. Pour lui, aucun doute: notre environnement est de plus en plus nocif.

Ces dernières semaines, deux listes de produits du quotidien potentiellement toxiques ont été publiées par 60 Millions de consommateurs et l’UFC-Que choisir. Deux rapports sur l’exposition aux ondes électromagnétiques ont également été remis au ministère de l’Ecologie fin août. Etes-vous satisfait que ces questions soient de plus en plus prises au sérieux?

Nous sommes en train de prendre conscience d’une contamination chimique généralisée qui a un lien étroit avec l’épidémie de maladies chroniques que nous traversons. Nous sommes de plus en plus malades à cause de l’environnement, mais maintenant que l’on connaît mieux les effets toxiques, on va pouvoir agir contre les maladies cardiovasculaires, les cancers, l’obésité…

Pourquoi tant de substances toxiques entrent dans la composition de nos produits de tous les jours?

La mise sur le marché de ces substances chimiques s’est faite sans aucun contrôle. Sur 143.000 substances mises sur le marché, seules 3.000 ont été évaluées. De plus, la notion de perturbateurs endocriniens a seulement vingt ans et des substances comme le bisphénol n’ont pas été évaluées sur ce critère lors de leur mise sur le marché.

Les contrôles sont-ils renforcés aujourd’hui?

Le processus européen Reach a permis de classer environ 150 substances comme «extrêmement préoccupantes» par l’European chemicals agency (Echa) –144 au 20 juin 2013, ndlr- c’est-à-dire devant faire l’objet d’une évaluation et qui pourraient être interdites. Mais ce processus est très lent et la Commission européenne renâcle à adopter une réelle définition des perturbateurs endocriniens. De plus, il est très difficile d’anticiper «l’effet cocktail», les effets combinés de toutes ces substances.

Comment peut-on faire, au quotidien, pour éviter ces substances potentiellement dangereuses?

L’association Noteo a lancé un site Web sur lequel on trouve l’évaluation de 45.000 produits de consommation courante. Les produits nocifs y sont indiqués. Le consommateur peut donc consulter cette base de données sur sonsmartphone en faisant ses courses. Sinon, pour éviter les pesticides, on peut se fier aux produits biologiques.

Jugez-vous que les pouvoirs publics ne sont pas assez impliqués sur cette question?

Le ministère de la Santé devrait donner une information sur ces substances dangereuses. Même s’il est impliqué dans une Stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens, ceux-ci n’ont pas été évoqués dans le cadre de la réflexion sur la France en 2025. Même si l’OMS a publié au début de l’année un excellent rapport, conjointement avec le Programme des Nations unies pour l’environnement, sur les perturbateurs endocriniens, la question des liens entre santé et environnement est encore trop marginale dans les politiques publiques.

Est-ce parce qu’on manque encore de preuves scientifiques de leur impact sur la santé?

…  »

Plus d’informations sur ce sujet en vidéo

Un grand Monsieur nous à quitté, Albert JACQUARD – Et le communiqué de Michèle RIVASI, eurodéputée EELV ( Europe Ecologie Les Verts ) :  » Hommage à Albert Jacquard « 

Albert JACQUARD  avait soutenu Civilization International dès sa création. Un grand personnage qui a apporté plus que sa pierre à l’édifice national et planétaire. Un grand spécialiste aussi en plus d’être un grand philosophe et un Sage. Inconnu pour certains par rapport à certains amuseurs trop médiatisés … comme un certain suppôt de Poutine et de son grand sens de la démocratie, et qui joue aussi le faire valoir de l’immonde dictateur mis en place par la Russie en Tchétchénie.

Voici le communiqué de Michèle :

 » C’est avec une grande émotion que Michèle RIVASI, eurodéputée et vice-présidente du groupe vert au Parlement Européen, a appris le décès d’Albert Jacquard.

« Je suis très touchée par cette nouvelle, c’est une grande perte. Grand chercheur et généticien, cet humaniste s’est toujours battu, avec modestie, pour des causes justes, en faveur de l’intérêt général.

Dénonçant l’industrie du nucléaire civil comme étant le pire danger pour l’humanité, il avait également signé avec Stéphane Hessel un manifeste pour le désarmement nucléaire. Il considérait que la concurrence minait la société et il faisait plutôt « l’éloge de la différence », comme le titre de l’un de ses ouvrages, en valorisant les individus, leur coopération et la solidarité entre tous.

Engagé pour la défense des plus démunis, il milita pour le droit au logement pour tous et la régularisation des sans-papiers.

Il était venu à Valence dans le cadre d’une conférence à l’Université Populaire de l’agglomération valentinoise. Bien qu’affaibli physiquement, écouter son discours permettait d’oublier toutes les scories qui ternissent aujourd’hui notre monde.

Je tiens à rendre un immense hommage à ce Monsieur, sa voix et sa présence nous manqueront. »

 

 

 

« Faire décroître le diesel, maintenant » communiqué d’EELV ( Europe Ecologie les Verts )

Le diesel est une exception française à l’origine de 15 000 morts par an. Il est devenu un enjeu de santé publique. Pour cette raison il n’est pas envisageable de ne rien faire, comme cela a été le cas sur l’amiante. Pour les pouvoirs publics, le temps de l’action pour faire décroître le diesel est venu. Tous les leviers possibles doivent être utilisés, mis en perspective dans un plan de sortie du diesel.

Le diesel bénéficie d’un avantage fiscal qui non seulement a perdu toute justification mais est devenu mortifère.
EELV confirme une fois de plus sa demande que soit engagée sans tarder la convergence fiscale entre diesel et essence, et cela dès le budget 2014.

Il est impératif de mettre en place un dispositif pour que les ménages contraints de se déplacer en voiture pour leur travail et dont les ressources sont limitées ne subissent pas les effets de la convergence sur leur pouvoir d’achat. D’autant plus qu’ils n’ont pas choisi cette préférence nationale pour le diesel.

La part du diesel dans les parcs automobiles des administrations comme des collectivités devra rapidement décroître, de manière volontariste. Il n’est en effet pas imaginable que celles-ci continuent d’acheter des véhicules à moteur diesel.
Enfin, un plan de sortie du diesel ne peut manquer de comporter un volet réglementaire, les normes sont un levier puissant pour accélérer le changement de modèle.

Au moment où le Président de la République lance « 34 plans d’action pour préparer l’industrie de demain », il n’est pas imaginable de rester piégé dans le modèle du diesel du siècle précédent.

L’accord PS – EELV de novembre 2011 prévoyait le « rééquilibrage de la fiscalité des carburants pour accélérer la dépollution et réduire la puissance des véhicules ; [le] soutien à la conversion de l’industrie automobile vers les véhicules non polluants. » Mettons-le en œuvre, vraiment, maintenant.   »

 

« Cancers : les risques environnementaux sont mal estimés » à lire dans Actu environnement

 » Un rapport de préfiguration du troisième Plan Cancer recommande de diminuer les seuils tolérés d’exposition de la population aux sources environnementales polluantes. En particulier les gaz d’échappement des moteurs diesel.

A lire en entier dans __Actu environnement__

http://www.actu-environnement.com/ae/news/cancers-risques-environnementaux-professionnels-Professeur-Vernant-Plan-Cancer-19333.php4

 » Un rapport de préfiguration du troisième Plan Cancer recommande de diminuer les seuils tolérés d’exposition de la population aux sources environnementales polluantes. En particulier les gaz d’échappement des moteurs diesel.

Jean-Paul Vernant, professeur d’hématologie à l’Université Pierre et Marie Curie, a remis le 30 août aux ministres chargées de la santé et de la recherche ses recommandations pour le troisième Plan cancer, qui couvrira la période 2014-2018.

Ces propositions doivent venir enrichir les réflexions des groupes de travail mis en place par les deux ministères en collaboration avec l’Institut national du cancer (INCa) pour élaborer ce plan. Ce dernier, qui s’appuiera également sur le bilan du deuxième plan rendu public il y a quelques jours et qui sera complété par une évaluation du Haut conseil de la santé publique, sera rendu public début 2014.

Des expositions pour la plupart multiples

« Les données épidémiologiques récentes et les estimations de risque attribuent aux expositions environnementales un nombre important de décès par cancer« , relève le rapport. Mais les risques environnementaux sont encore « mal connus et mal estimés« , juge-t-il, prenant exemple des perturbateurs endocriniens. En effet, « les expositions sont pour la plupart multiples et de nombreux facteurs de confusion existent« .

« Seul le radon a fait l’objet d’un objectif de la loi de santé publique de 2004« , déplore le document. Et encore ne portait-il que sur les établissements de santé et d’enseignement de 31 départements. De plus, si le diagnostic a été posé, les mesures de protection n’ont, quant à elles, pas été recensées. Le deuxième Plan cancer a certes étendu ce contrôle à l’habitat et prévu une information de la population, mais le rapport considère ce plan comme insuffisant.

Le rapport rappelle le classement par le Circ des champs électromagnétiques de radiofréquences comme cancérogènes possibles pour l’homme, de même que celui des particules fines rejetées par les moteurs diesel comme cancérogènes certains.

Les auteurs recommandent de diminuer les seuils tolérés d’exposition de la population aux sources environnementales polluantes, par une limitation des sources de pollution atmosphériques industrielles et urbaines, dont les gaz d’échappement des moteurs diesel, une limitation des toxiques polluant les eaux comme les pesticides, et la mesure des expositions aux perturbateurs endocriniens.

Autre objectif affiché : une augmentation du nombre d’équipes de recherche travaillant sur les liens cancer/environnement. Ce qui passe par le soutien à la constitution de cohortes, la caractérisation clinique et biologique des cancers d’origine environnementale en les comparant avec les cancers « spontanés » et un renforcement des études d’impact sur la santé.

Augmenter la déclaration des cancers d’origine professionnelle

…  »

 » Ôter au principe de précaution sa portée constitutionnelle ?  » Lettre du Dr André MINETTO à Monsieur Eric CIOTTI et Monsieur Jean Claude GUIBAL, Députés, ayant déposé une proposition de loi Constitutionnelle

La _Proposition de loi constitutionnelle__

A Monsieur Eric CIOTTI

A Monsieur Jean Claude GUIBAL

Députés

 » Monsieur le Député,

Vous avez apposé votre signature sur un texte visant à soustraire le principe de précaution de la Constitution française, avec comme premier signataire Eric Woerth …

En préambule, n’oublions pas que les  » comportements individuels  » ne sont seuls responsables de l’épidémie de maladies chroniques ( pathologies cancéreuses, allergiques, respiratoires et autres ) que nous subissons depuis quelques temps. Les producteurs de risques, certains industriels notamment, inconscients ou/et incompétents et/ou de mauvaise fois, en sont aussi responsables. Mais aussi les élus et les collectivités territoriales qui n’interviennent pas, ou le font dans le mauvais sens, prennent aussi une part de responsabilité dans ce domaine capital  » Environnement – Santé « .

Rappelons qu’en 1972, la Conférence Mondiale sur l’Environnement de Stockholm organisée dans le cadre des Nations Unies, a posé les premiers droits et devoirs dans le domaine de la préservation de l’environnement. Ainsi, le principe 1 de la déclaration de Stockholm énonce :  » L’homme a un droit fondamental à la liberté, à l’égalité et à des conditions de vie satisfaisantes, dans un environnement dont la qualité lui permette de vivre dans la dignité et le bien-être. Il a le devoir solennel de protéger et d’améliorer l’environnement pour les générations présentes et futures.  »

Le principe de précaution a été introduit en 1992 dans le Traité de Maastricht. Ne revenons pas en arrière.

Pour revenir au projet de loi, je me permets de vous soumettre quelques remarques à la lecture de votre texte commun.

Le rapport de l’AEE ( l’Agence Européenne de l’Environnement ) a analysé 88 cas de prétendues  » fausses alertes  » dans le domaine des impacts de l’environnement sur la santé : sur ces 88, seules 4 ont pu être réellement qualifiées de  » fausses « .
Ce sont pourtant bien ces peurs que vous brandissez avec vos collègues en prétendant que la valeur constitutionnelle du principe de précaution – norme de droit la plus élevée en droit français – mène à la  » délocalisation, voire à l’arrêt de programmes de recherche « , rien de moins !

Une remarque aux antipodes des conclusions du rapport de l’AEE qui explique que les mesures de précaution permettent de stimuler plutôt que d’étouffer l’innovation : réglementer de manière plus stricte une technologie ou une substance, en particulier si celle-ci émerge de façon rapide et à grande échelle, favorise le développement d’alternatives technologiques et la créativité, et stimule la recherche dans des domaines inexplorés jusqu’ici.

Car l’une des tendances du secteur industriel n’est-il pas d’utiliser une même substance dans de nombreuses applications pour la rentabiliser, on pense par exemple au bisphénol A, et aux résistances scandaleuses et indécentes interdiction et à son remplacement.

« Il n’est nullement question ici de stigmatiser l’écologie, de l’opposer à l’environnement et de voir ce dernier comme un frein à la croissance. »

Qui a dit  » l’environnement ça suffit  » ?

 » il suscite finalement certaines interrogations en raison d’une fétichisation qui pourrait s’avérer handicapante pour la croissance.  »

Peut-on vraiment être fier de ce type de croissance qui n’a que trop duré, détruit la planète, la biodiversité, au seul profit d’une infime minorité et sans bénéfice, bien au contraire, pour l’écrasante majorité, et ceci en Europe et dans le monde entier ?

 » Cependant, la valeur constitutionnelle du principe de précaution ne doit pas conduire à un essoufflement de la recherche pouvant mettre en péril la compétitivité des entreprises qui en ont besoin.  »

Pouvez-vous citer un exemple où le principe de précaution aurait entraîné un essoufflement de la recherche ?

 » Une société doit pouvoir oser, elle ne doit pas se donner des freins qui feraient obstacle à toute progression.  »

Si le risque fait effectivement partie de la vie encore faut-il que ce soit ceux qui prennent des risques qui en supportent les conséquences.
Ce qui malheureusement est très rarement le cas ! Car ils en font surtout prendre aux autres et c’est trop souvent la collectivité, donc nous tous, qui en payons ensuite les graves conséquences dans tous les domaines.

 » C’est souvent en s’engageant sur des voies que certains estiment folles et déraisonnées que se font les découvertes.  »

Il ne faut pas confondre les découvertes et leurs applications.

Pouvez-vous citer un cas où des lanceurs d’alerte, se basant sur des faits scientifiques, aient eu tort ?

Je dis bien se basant sur des faits scientifiques. Ne nous ressortez pas l’exemple de ceux qui se sont opposés aux trains, argument de ceux qui n’en n’ont pas !

Il y aurait encore tant à dire sur ce texte mais je m’arrête là.

Pour conclure, il faut plutôt renforcer et étendre ce principe de précaution. Dans le domaine sanitaire notamment.

Dans le domaine de la prévention ( et plus de la précaution ), une ville comme Nice, une des plus polluées d’Europe ( et d’autres villes du département ), où la pollution atmosphérique, due principalement à la circulation routière – voir les indicateurs de cette pollution qui est très et trop régulièrement dans le rouge à Nice notamment, ville sans industrie ni agriculture intensive périphérique – cette pollution atmosphérique extérieure rend malades et tue de trop nombreuses personnes depuis trop longtemps.

Il n’y a en effet aucune prévention primaire à toutes ces pathologies créées, à toutes ces souffrances infligées, ni à tous ces décès artificiellement provoqués.

Et ayons à l’esprit que nous risquons d’être tous victimes de ce manque de réaction, nous mêmes ou notre entourage, à un moment ou un autre.

C’est la même chose pour tout affaiblissement du principe de précaution, qu’il faut au contraire renforcer et compléter.

Avec mes sentiments cordiaux.  »

Dr André MINETTO

Membre du Bureau du CDPS 06 ( Centre départemental des Professions de Santé )

Administrateur du RES ( Réseau Environnement Santé )

Ex Enseignant à l’UFR d’Odontologie de l’Université de Nice Sophia Antipolis

« EELV mobilisé contre le forage de pétrole de schiste » Communiqué de presse d’EELV ( Europe Ecologie les Verts )

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Notre site national eelv.fr

Deux sociétés prospectent actuellement le sous-sol du Bassin parisien, profitant du fait que si la loi de juillet 2011 interdit la fracturation hydraulique, elle n’interdit pas les forages.

EELV réaffirme son opposition à l’exploitation de pétrole de schiste, tout comme à celle bien sûr du gaz de schiste. A l’heure du débat national sur la transition énergétique, rappeler la nécessité d’abandonner le recours aux hydrocarbures non conventionnels comme les gaz et pétrole de schiste est une première étape pour une réorientation en profondeur de la politique française vers la sobriété énergétique et les énergies renouvelables.

EELV participera et appelle à se joindre au rassemblement du 3 août à 14 heures à Jouarre (77640 – au lieu-dit La Petite Brosse), sur les lieux d’un forage exploratoire imminent, devant la plateforme d’exploration pétrolière érigée par l’entreprise Hess Oil, spécialiste de l’extraction de pétrole de schiste.

Elise LOWY, Porte-parole

« Tchernobyl : au paradis du nucléaire français, Marisol Touraine et le gouvernement restent sur leur nuage radioactif  » par Michèle RIVASI eurodéputée ( EELV )

En séance à l’Assemblée nationale mardi, la ministre de la Santé Marisol Touraine a jugé non concluante une récente étude italienne qui fait état d’une forte augmentation des maladies de la thyroïde, dont des cancers, en Corse après le passage du nuage radioactif de Tchernobyl en 1986. Le lendemain, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) lui emboîtait le pas, jugeant que les données de base utilisées et les méthodes d’analyses paraissent approximatives et mal décrites.

Le déni continue donc 27 ans après la catastrophe de Tchernobyl, une position jugée irresponsable par l’eurodéputée Michèle RIVASI, fondatrice de la Criirad (Commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité), qui soutient depuis le début cette étude effectuée sur la base de 14.000 dossiers médicaux archivés et plus particulièrement sur 5.500 dossiers « complets » concernant des patients ayant consulté avant et après l’accident de la centrale nucléaire ukrainienne du 26 avril 1986.

« Ce qui m’étonne le plus, c’est la rapidité et l’aplomb avec lesquels l’IRSN rejette une telle étude, confiée pourtant à une équipe scientifique aussi crédible que compétente, suite à un appel d’offres européen. Les données utilisées sont suffisantes et crédibles. Le vrai problème est que l’IRSN a toujours refusé de reconnaître la dangerosité des faibles doses d’exposition à la radioactivité, s’entêtant – comme il vient de le répéter – à ne juger cette étude qu’en l’état actuel des connaissances sur les effets des expositions aux rayonnements ionisants.Reconnaître les dangers des faibles doses ce serait remettre en cause l’ensemble des normes de radioprotection et donc condamner définitivement le nucléaire pour raisons sanitaires. »

« Actuellement au Parlement européen, nous débattons de la future directive européenne sur la radioprotection, une occasion inédite de remettre en cause les normes actuelles pour les améliorer, ce à quoi je m’emploie. Je vous le dis franchement, d’un point de vue cynique nous conservons de telles normes pour éviter de payer trop cher en indemnisations en cas d’accident nucléaire. C’est le seul moyen d’éviter un krach économique complet suite à une catastrophe nucléaire majeure. Bref, une telle attitude démontre que l’on s’attend donc à avoir un accident, ce qui est inacceptable pour tout un chacun ».

« Cette analyse de l’IRSN contredit pourtant des études officielles de l’Institut national de veille sanitaire (INVS), qui ont démontré que l’incidence des cancers de la thyroïde en Corse est parmi les plus élevée de France…puisque la Corse a été la région la plus affectée par les retombées radioactives. CQFD ».

« Le syndrome de Tchernobyl semble toucher les gouvernements successifs, empêtrés dans une dépendance au nucléaire qu’ils n’ont su résoudre. Avec cette étude, la gauche avait enfin l’opportunité de reconnaître un des plus graves mensonges de la Vème République, je suis extrêmement déçue ».

« Depuis des années les victimes de Tchernobyl attendent une reconnaissance officielle des maladies qui les affectent. Je ne peux que m’indigner d’une telle irresponsabilité pour protéger les intérêts de l’industrie nucléaire: au final, le mensonge initial oblige à sa répétition pour ne pas mettre à mal la crédibilité de l’Etat en matière de responsabilité nucléaire. Le seul moyen de sortir d’un tel cercle vicieux est de sortir du nucléaire ».

Justine ARNAUD

Attachée parlementaire de Michèle RIVASI à Valence (Drôme) et pour Rhône Alpes 04 75 60 32 90 ou 06 37 15 76 56

 » En Louisiane, la mystérieuse maladie de la marée noire  » à lire dans « Le Monde » : on a créé artificiellement une pathologie lourde … bravo !!

A lire en entier dans Le Monde

 » Le cabinet médical du docteur Robichaux est une petite bâtisse plate et sans charme postée au bord de la route. Derrière s’écoule paresseusement un bayou. C’est ici, à Raceland, à une soixantaine de kilomètres au sud-ouest de La Nouvelle-Orléans, que Michael Robichaux commence, à l’été 2010, à recevoir des patients présentant des symptômes qu’il assure n’avoir « jamais vus en quarante ans de médecine ».

Migraines, spasmes, éruptions cutanées, troubles respiratoires ou digestifs, douleurs diffuses et, surtout, confusion, perte de la mémoire de court terme et fatigue chronique. Et des atteintes liées au sexe : perturbation du cycle menstruel chez les femmes, impuissance chez les hommes. Pour le médecin, ancien sénateur de l’Etat de Louisiane, ces troubles seraient liés à l’épandage massif de Corexit – le solvant utilisé à grande échelle pour « nettoyer » la marée noire de BP dans le golfe du Mexique.

Trois ans après l’enrayement de la fuite du puits de Macondo, le 16 juillet 2010, le médecin dit avoir été consulté par « plus d’une centaine de patients » présentant ce tableau clinique, comparable, selon lui, au syndrome dont sont encore victimes plusieurs dizaines de milliers de vétérans de la première guerre (1990-1991) du Golfe, persique celui-là.

Désormais épaulé par deux ONG – le Government Accountability Project (GAP), basé à Washington, et le Louisiana Environmental Action Network (LEAN) –, Michael Robichaux suspecte un problème de santé publique silencieux le long des côtes du golfe du Mexique.

« PROBLÈMES DE MÉMOIRE »

« A l’été 2010, lorsque le nettoyage a débuté, nous avons commencé à lire dans la presse que des personnels recrutés par BP pour participer aux opérations tombaient malades, certains étant hospitalisés », raconte le médecin. Une association écologiste locale présente au médecin une quinzaine de patients, des pêcheurs enrôlés dans le nettoyage de la marée noire ou de simples riverains des côtes, lui demandant de pratiquer des prélèvements sanguins.

« Tous avaient des taux élevés de composés organiques volatils, dit-il. Tous présentaient des symptômes proches, en particulier des pertes de mémoire à court terme et une fatigue chronique. »

Le praticien dit avoir vu quelque 119 malades. Pour combien, au total, dans l’ensemble de la région ? « Je l’ignore, mais plusieurs milliers est plausible », répond-il. Une évaluation d’autant plus délicate que « l’état de certains s’est amélioré, tandis que d’autres demeurent affectés, surtout par les problèmes de mémoire et de fatigue chronique ».

L’exposition au Corexit est, selon le médecin, la principale cause de ces troubles : « Dans le golfe, nous avons l’habitude des fuites de pétrole, mais celui qui s’est écoulé en 2010 ] est peu toxique et jamais, avant l’utilisation du Corexit, de tels troubles n’avaient été relevés. »

…  »

RÉSEAU ENVIRONNEMENT SANTE


Le site : RES

 » Le comité de 7 « hautes personnalités du monde de la santé et de la recherche », nommé par la Ministre de la Santé pour définir un « Projet global pour la Stratégie Nationale de Santé », vient de rendre son rapport. En février 2013, le premier ministre avait fixé l’enjeu en affirmant : « la politique sanitaire ne se résume pas à l’offre de soins… L’état de santé d’une population dépend aussi de la prévention des maladies et de l’éducation à la santé. Or la France ne consacre que 2 % de ses dépenses de santé à la prévention »1.

Le texte, bien qu’intitulé « pour un projet global », n’a pas répondu à cette commande. On cherche en vain dans le constat une indication sur la situation sanitaire de la France. Aucune référence n’est faite à l’épidémie de maladies chroniques si ce n’est au travers de la prise en charge par un parcours de soins coordonné. Le texte débouche sur 19 recommandations et 8 chantiers prioritaires, tous ciblés sur l‘organisation du système de soins. Même le volet recherche ne comprend aucun paragraphe sur les causes des maladies.

Les rédacteurs vivent-ils en vase clos ? N’ont-ils jamais entendu parler de la déclaration de New York voté à l’unanimité par l’Assemblée Générale de l’ONU en septembre 2011 qui affirmait « que le fardeau et la menace que les maladies non transmissibles représentent à l’échelle mondiale constituent l’un des principaux défis pour le développement au XXIe siècle »2 ? Ont-ils suivi l’actualité autour de l’interdiction du bisphénol A et de la Stratégie Nationale sur les Perturbateurs Endocriniens (SNPE) ? Connaissent-ils seulement la déclaration de Paris de Mai 2012 issu du colloque international « Programmation Prénatale et Toxicité » affirmant l’état de la science aujourd’hui :

« Beaucoup des grandes maladies – et des atteintes fonctionnelles – dont la prévalence a augmenté substantiellement au cours des 40 dernières années apparaissent être liées pour partie à des facteurs de développement consécutifs à des déséquilibres nutritionnels ou des expositions environnementales aux substances chimiques : obésité, diabète, hypertension, maladies cardio-vasculaires, asthme et allergies, maladies immunes et auto-immunes, maladies neuro-développementales et neuro-dégénératives, puberté précoce et infertilité, certains types de cancer, ostéoporose, dépression, schizophrénie et sarcopénie »3.

« Il est temps, il est urgent d’agir » avait affirmé le premier ministre en précisant que cette Stratégie Nationale de Santé servirait à préparer la loi de santé publique soumise au Parlement en 2014. Le texte remis à la Ministre de la Santé repose sur une vision dépassée des enjeux de santé. Il ne peut fournir le matériau nécessaire à l’élaboration d’une telle loi.

Il est encore temps de revoir la copie et d’organiser une véritable consultation sur la crise sanitaire et sur les moyens d’y faire face, en agissant sur ses causes et en organisant le soin en conséquence. Cette crise sanitaire fait imploser notre système de santé. Il est temps d’avoir une réflexion globale pour engager la 2ème révolution de santé publique.

1. http://www.gouvernement.fr/sites/default/files/interventions/02.08_discours_de_jean-marc_ayrault_premier_ministre_-_strategie_nationale_de_sante.pdf
2. http://www.who.int/nmh/events/un_ncd_summit2011/fr/index.html
3. http://www.ehjournal.net/content/pdf/1476-069X-11-42.pdf

RÉSEAU ENVIRONNEMENT SANTE
148 rue faubourg Saint-Denis 75010 Paris
http://www.reseau-environnement-sante.fr

« Projet de stratégie Nationale sur les Perturbateurs endocriniens (SNPE), le gouvernement en passe de céder au lobby agro industriel  » Communisqué de presse de Générations futures

Projet de stratégie Nationale sur les Perturbateurs endocriniens (SNPE), le gouvernement en passe de céder au lobby agro industriel en envisageant de remettre en cause la réglementation européenne sur les pesticides excluant à priori les perturbateurs endocriniens ! >  » texte de la SNPE est censé affirmer le rôle clé que prétend jouer la France dans le dossier des perturbateurs endocriniens, ces polluants qui à des doses infimes, peuvent perturber le système hormonal et provoquer certains cancers, des dérèglements métaboliques, des dysfonctionnements du système nerveux ou encore engendrer des problèmes de reproductions.
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 » Sécurité des médicaments :  » Le Parlement européen renforce la transparence sur les essais cliniques  » par les Eurodéputé-e-s EELV ( Europe Ecologie Les Verts )

Grâce à nos travaux, réflexions, actions, luttes et propositions de lois et autres amendements, nous progressons sur un certain nombre de domaines en France et à l’échelon Union Eurpéenne. Même, si c’est un énorme travail de fourmis et même si les médias commerciaux … et souvent mercantiles n’en parlent pas, nous avançons quandmême ! Aujourd’hui, un résultat sur la Sécurité des médicaments :  » Le Parlement européen renforce la transparence sur les essais cliniques Au Parlement européen cet après-midi, les membres de la commission pour l’environnement, la santé et la protection des consommateurs (ENVI) ont voté en faveur du nouveau règlement européen encadrant les essais cliniques de médicaments (2012/0192 (COD)). Alors qu’en France le procès du Mediator bat son plein et que l’autorisation de mise sur le marché de Diane 35 vient d’être suspendue, la question de la sécurité des médicaments placés sur le marché intérieur est au cœur des enjeux de santé publique. Pour l’eurodéputée Michèle RIVASI, vice-présidente du groupe des Verts/ALE au Parlement européen : « Les médicaments ne sont pas des produits comme les autres et présentent des risques parfois mortels: selon le professeur Bernard Bégaud, témoin au procès du Mediator, les médicaments causent en France autant de décès que les suicides et les accidents de la route réunis, soit 18 000 morts par an. Il est donc essentiel que les citoyens européens puissent avoir confiance dans les essais cliniques réalisés en amont: seuls ces tests permettent de garantir la sécurité des médicaments avant leur mise sur le marché ou leur extension d’autorisation de mise sur le marché. Mais encore faut-il que tous les résultats soient rendus publics, car sinon des informations importantes sur les effets indésirables apparus lors des essais cliniques risquent d’être mises sous le tapis par l’industrie pharmaceutique, soucieuse d’éviter toute publicité négative. » Michèle Rivasi ajoute: « C’est pour cette transparence des données que je me bats avec le groupe des Verts depuis le début. Le vote d’aujourd’hui acte clairement l’obligation de publication de l’analyse complète des données cliniques qui ont servi à la mise sur le marché d’un médicament, par-delà toute considération commerciale. Et le combat ne s’arrête pas là, rendez-vous à Strasbourg pour le vote final à l’issue des négociations avec la Commission européenne et le Conseil ». «