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Près de 80 ans de conflit entre Palestine et Israël expliqué de façon intelligente et intelligible

Je vous conseille l’article suivant :
« Comment comprendre le conflit israélo-palestinien de ses origines au 7 octobre 2023 ?
Le conflit israélo-palestinien est souvent mal compris et mal interprété. Alors que la guerre fait rage à Gaza, il est indispensable d’analyser la situation en prenant en compte la réalité historique et celle du terrain.
Cet article présente les fondements de ce conflit, de ses origines à la tragédie du 7 octobre 2023. Quelles sont les dates et les chiffres clés de ce conflit ? Quelle est l’essence du conflit ? Pourquoi le 7 octobre 2023 nous a-t-il surpris ? En réalité, le conflit israélo-palestinien est avant tout un conflit territorial entre deux peuples.
… »

Photographie du mur de séparation entre Jérusalem et Bethléhem avec une tour de contrôle. Septembre 2023
Crédit Marie Durrieu
 

https://www.diploweb.com/Comment-comprendre-le-conflit-israelo-palestinien-de-ses-origines-au-7-octobre-2023.html?utm_source=brevo&utm_campaign=Quels%20bouleversements%20stratgiques%20&utm_medium=email

NICE Conseil municipal du 10 juillet Délib n°3.2 Indemnités d’élus

NICE 2ème Conseil municipal, du 10 juillet 2020
Délibération n°3.2, portant sur les indemnités d’élus
Jean-Christophe Picard, élu du Groupe écologiste et social:
« 1/ Cette délibération contient un tableau récapitulatif des indemnités versées, comme le prévoit la loi, mais c’est peu dire qu’il n’est pas très explicite. Il contient uniquement des taux du montant de référence (qui est le traitement de l’indice terminal de la fonction publique territoriale) qui sont par ailleurs immédiatement majorés par la délibération qui suit. Ce tableau est d’autant plus hermétique qu’il contient quelques anomalies puisque quatre conseiller municipaux de votre majorité, sans mention de délégation, vont percevoir la même somme que les conseillers municipaux avec délégation, ce qui n’est pas possible.
Certes, l’indice utilisé est amené à évoluer mais on aurait pu, par soucis de transparence vis-à-vis des administrés qui sont aussi des contribuables, donner au moins à titre indicatif, le montant en euros concrètement versé à chaque élu.
Ainsi, pourquoi ne pas clairement annoncer que le maire va percevoir 8 177€, le premier adjoint, 4 230€, un adjoint 2 625€, un conseiller municipal délégué, 1 575€, et un conseiller municipal sans délégation (c’est-à-dire les conseillers municipaux d’opposition), 350€ ? (brut)
On pourrait également utilement mettre ces montant en ligne sur le site de la ville, toujours par soucis de transparence. Je rappelle que ce sont des informations communicables selon la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA) et que le principe de l’open data par défaut est entré vigueur depuis le 7 octobre 2018.
2/ La délibération propose une « diminution du montant mensuel brut des indemnités de fonctions des élus qui n’auront pas justifié […] de leur absence ». D’une part, la loi (article L2123-24-2 du code général des collectivités territoriales) ne prévoit pas de moduler les indemnités en fonction de la fourniture d’une éventuelle «justification» qui serait donnée par les élus absents. La loi prévoit de moduler les indemnités en fonction de la « participation effective » des élus, ce qui n’est pas pareil.
La loi permet également d’étendre ce mécanisme aux réunions des commissions… Si l’on considère que les élus sont plus efficaces s’ils sont présents, il serait logique de considérer qu’ils doivent être présents non seulement aux séances plénières mais a aux réunions des commissions dont ils sont membres. C’est d’ailleurs ce qui été prévu dans l’engagement n° 7 de la Charte de valeurs et d’éthique que vous avez signée pendant la campagne électorale.
3/ Par ailleurs, vous faites le choix de retenir les montants des indemnités maximums prévus par la loi, sans d’ailleurs motiver votre choix. Des villes, comme Grenoble, ont fait un choix différent. Au regard de l’ampleur des compétences transférées à la métropole (et je rappelle que les conseillers métropolitains perçoivent une indemnité distincte), il ne serait pas scandaleux de baisser l’enveloppe globale des indemnités versées de 50%.  »

http://elusecologistes-nice.fr/#slide1

NICE 1er Conseil métropolitain Délib 1 Groupe écolo et social

Délibération n°1 après élection à bulletin secret du président de la métropole, Christian Estrosi ayant été élu par les 48 maires des communes de la métropole et par la totalité des conseillers métropolitains ( sauf les 6 élus écologistes de Nice, les 7 élus RN de Nice et 1 élu RN de Cagnes);

Juliette Chesnel-Le Roux:

« Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs, les maires et conseillers municipaux,
Je tiens tout d’abord à féliciter chacun d’entre vous pour votre élection. C’est avec humilité et gratitude que nous remercions les électeurs qui ont porté une opposition sociale et écologiste au sein de la Métropole Nice Côte d’Azur.
Cette élection fait bien sûr écho à la vague verte historique qui a déferlé sur les grandes villes françaises. La préoccupation écologique se diffuse dans toutes les strates de la société et dans tous les territoires questionnant nos modes de vie et de consommation qui mettent à trop rudes épreuves nos écosystèmes. Nos concitoyens demandent du localisme, une meilleure qualité de vie, un mieux- être qui se substitueraient au toujours plus. C’est d’ailleurs l’objet des propositions ambitieuses et remarquables issues de la Convention citoyenne pour le climat.
L’écologie était au cœur de cette campagne. La métropole comptera désormais un Groupe indépendant Ecologiste.
Nous y œuvrerons pour l’écologie, la solidarité et la démocratie au service de tous les habitants de la métropole. Elles sont pour nous le fondement de toute politique.
La tempête que nous avons traversé lors de la crise du Covid-19 a montré à quel point nos territoires sont fragiles et menacés. Ce n’est pas seulement d’une protection ponctuelle donc nous avons besoin.

Notre territoire souffre :
D’un Mal-être social,
De Chômage supérieur à la moyenne nationale
D’un Niveau d’endettement alarmant,
De la Disparition des terres agricoles,
De Bétonisation à outrance,
De Diminution de notre ressource en eau,
De pics de pollution,
De Destruction de la faune et la flore

Le tout, au détriment de la qualité de vie de la population locale…
Loin de moi l’idée de vous accabler avec une litanie de chiffres et de faits. Mais le bilan est là, et il est inacceptable.
Monsieur le Président, ne vous en faites pas : au cours des 6 prochaines années, nous vous tendrons toujours la main pour faire avancer les politiques sociales et écologistes.
Mais nous serons toujours présents pour alerter et réagir, lorsque vos politiques porteront atteinte à notre environnement, aux conditions de vie des habitants de la métropole et aux enjeux que l’urgence écologique nous imposent.
Soyez-en assuré, nous porterons cette responsabilité avec détermination.
Développer l’autonomie alimentaire et énergétique du territoire, modifier le modèle économique et touristique vers un modèle plus durable, déployer les politiques massives de rénovation énergétique, protéger notre biodiversité … Nous vous suivrons si vous vous engagez dans cette voie.
Nous serons force de proposition pour nos citoyens les plus vulnérables. Nous serons force de proposition pour protéger notre territoire. Nous serons force de proposition pour accroître notre autonomie et notre résilience. Nous serons force d’opposition à chacune de vos dérives.
Nous serons la force d’opposition écologique et sociale au service des habitants.
Les enjeux sont colossaux, notre motivation et détermination le sont tout autant.
Il est temps que vous engagions notre territoire dans la transition écologique et sociale qu’elle mérite.
Je vous remercie, »

A voir où revoir, un excellent film : « Donne-moi des ailes » film d’aventures français réalisé par Nicolas Vanier, sorti en 2019

Le film est inspiré par l’histoire de Christian Moullec, l’homme qui a volé avec les oies1.
Nicolas Vanier a écrit un livre et une BD adaptés du film.
Il est présenté en avant-première au festival du film francophone d’Angoulême en 2019.

Christian, scientifique visionnaire, étudie les oies sauvages. Pour son fils, adolescent obnubilé par les jeux vidéos, l’idée de passer des vacances avec son père en pleine nature est un cauchemar. Pourtant, père et fils vont se rapprocher autour d’un projet fou : sauver une espèce en voie de disparition, grâce à l’ULM de Christian ! Commence alors un incroyable et périlleux voyage…

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=264387.html

« Emmanuelle Cosse est élue secrétaire nationale des Verts », ex présidente d’Act Up et ancienne journaliste à « Tétu » et « Regard »

L’ex-présidente d’Act Up Emmanuelle Cosse est élue secrétaire nationale des Verts

( à lire en entier dans   » Le quotidien du medecin « 
http://www.lequotidiendumedecin.fr/actualite/politique/l-ex-presidente-d-act-emmanuelle-cosse-est-elue-secretaire-nationale-des-verts?ku=7xC76y8w-y59w-ay6E-yxaw-DCDawy8xwyB6Archiver    Imprimer  Envoyer par email)

Emmanuelle Cosse, 39 ans, a été élue samedi 30 novembre Secrétaire nationale d’Europe-Écologie-Les Verts (EELV) lors de leur congrès à Caen. Proche de la ministre Cécile Duflot, elle a obtenu avec sa motion« Pour un cap écologiste » 55,35 % des votes exprimés, devant « la motion participative » d’Yves Cochet et d’Alain Lipietz (36,53 % des voix) et la motion « Love » d’Éva Joly et Julien Bayou (8,12 %).

Emmanuelle Cosse succède à Pascal Durant qui a renoncé à se présenter à sa succession. Elle devra mener les batailles pour les élections municipales et européennes, et gérer un parti qui, pour la première fois, compte deux ministres et deux groupes parlementaires, en proie à des divisions et des critiques internes et externes.

Militante

Engagée à Act Up en 1992, Emmanuelle Cosse devient en 1999 la première présidente hétérosexuelle et séronégative de l’association jusqu’en 2001. « Nous nous souvenons qu’elle a été une bonne présidente d’Act Up-Paris. Peu de militants actuels de nos associations, malheureusement, sont en capacité de se souvenir d’elle car beaucoup son mort du sida », a déclaré l’association.

Ancienne étudiante en droit, elle est ensuite journaliste pour « Têtu » et « Regard » entre 2002 et 2010. En 2009, elle prend sa carte à Europe-Écologie-Les Verts. Elle est élue conseillère régionale d’Ile-de-France et nommée vice-présidente en charge du Logement.

Décrite comme une « chef » (par Jean-Vincent Placé, sénateur), une femme « hyper-déterminée, têtue, très bosseuse et à l’écoute » (Pierre Serne, conseiller EELV), avec « du tempérament et de la poigne »(Laure Lechatelier, vice-présidente EELV à la région Ile-de-France, en charge de la santé), Emmanuelle Cosse plaide pour une « écologie décomplexée ». « Il nous faut retrouver une parole audible et forte sur tous les sujets majeurs : transition énergétique, gaz de schiste, fiscalité », a-t-elle affirmé. Elle aspire à un « parti plus offensif, plus crédible et plus efficace pour porter ses propositions ».

Act-Up attend de son ancienne présidente qu’elle promeuve au plus haut niveau politique un système de santé solidaire. « Ancienne activiste, elle sera bien placée pour poser au sein d’EELV la question de leur participation à une majorité qui ferme des services hospitaliers, gèle la contribution française à la lutte contre le sida dans le monde, ne fait rien pour vider les prisons et y améliorer la santé, expulse encore et encore des sans-papiers séropositifs, stigmatise des populations exclues comme les Roms au prix de leur santé, refuse de lutter contre les discriminations dont souffrent les personnes vivant avec le VIH », déclare Act Up. « Nous ne lui passerons rien, comme avec n’importe quelle autre personnalité politique, comme avec n’importe quel autre parti », prévient l’association.  »

› COLINE GARRÉ

Futur ex-aéroport de NDDL ( Notre Dame Des Landes ) : « L’attribution d’une subvention publique à l’aéroport ne remet pas en cause l’enquête européenne » Communiqué de presse des Eurodéputés Écologistes

 

Notre-Dame-des-Landes

L’attribution d’une subvention publique à l’aéroport ne remet pas en cause l’enquête européenne

La Commission européenne a annoncé aujourd’hui avoir jugée compatible avec le droit européen la décision de l’État français d’attribuer une subvention publique de 150 millions d’euros à la Société Aéroports du Grand Ouest chargée de la conduite du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. La délégation des députés EELV au Parlement européen réagit à cette décision distincte de la procédure d’enquête européenne :

 » Nous regrettons vivement ce blanc-seing donnée à la France de gaspiller l’argent des contribuables français dans un projet dont l’inutilité a été maintes fois démontrée, au seul motif qu’il ne porte pas atteinte aux règles de la concurrence européenne. Si cette subvention respecte les règles européennes en matière d’aides d’État, le projet n’en reste pas moins contraire aux droits environnementaux français et européens. La Commission européenne prend soin de préciser que sa décision est sans préjudice pour l’enquête qu’elle mène de concert avec la Commission des Pétitions du Parlement européen.

Au fil des auditions et grâce à l’action des élus, des associations et de citoyens mobilisés, la violation de plusieurs lois de la législation environnementale européenne a été mise en lumière. Sont notamment concernées la directive sur l’évaluation des incidences sur l’environnement, la directive cadre sur l’eau, et les directives dites « Oiseaux » et « Habitats »…  La Commission, partageant notre analyse d’une potentielle violation du droit communautaire, conduit une procédure précontentieuse dite « EU Pilot ». »

Les pratiques de désinformation des pro-aéroport ainsi que les freins et pressions qui pèsent sur l’enquête européenne témoignent d’un profond irrespect pour le droit des citoyens français à être protégés par le droit européen. Aux côtés des associations et des citoyens mobilisés, les élus EÉLV sont plus que jamais déterminés à faire admettre aux autorités françaises que ce grand projet inutile pour l’économie, coûteux pour les Français et désastreux pour l’environnement doit être abandonné. »

Maroc :  » Ali Anouzla : soutien à un journaliste indépendant emprisonné  » Communiqué de presse de Malika BENARAB-ATTOU, eurodéputée ( Verts/ALE )

Malika Benarab-Attou  et Ana Gomes

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Le 17 septembre dernier, Ali Anouzla, Directeur de la version arabophone du site d’information marocain Lakome, a été arrêté  pour avoir publié un lien vers le site du quotidien espagnol El País renvoyant vers une vidéo « d’Al-Qaïda au Maghreb islamique » (AQMI), intitulée « Maroc: royaume de la corruption et du despotisme ». D’emblée, Lakome avait précisé qu’il s’agissait d’une vidéo de « propagande ».

Le 24 septembre, Ali Anouzla est passé devant le juge d’instruction pour « assistance matérielle », « apologie du terrorisme » et « incitation au terrorisme » et est actuellement incarcéré à la prison de Salé-Rabat, connue pour abriter de nombreux détenus impliqués dans des affaires de terrorisme islamique. Il encourt de 6 à 20 années d’emprisonnement.

Ali Anouzla est connu pour être un journaliste indépendant qui s’attaque à des questions sensibles, taboues, ignorées par les médias traditionnels et qui touchent les plus hautes sphères du pouvoir marocain.

La diffusion de vidéos d’AQMI est une pratique existante dans les médias internationaux, elle est destinée à informer et non pas à cautionner. La Fédération internationale des Journalistes considère qu’Ali Anouzla « n’a pas enfreint le code de conduite et la déontologie qui s’applique au métier de journalisme ».

Malika Benarab-Attou, eurodéputée Les Verts/ALE, déclare :

« Tout comme une soixantaine d’organisation dont Reporters sans frontières, Human Rights Watch, Amnesty international, Mediapart qui se mobilisent pour la libération de M. Anouzla, je m’inquiète du risque grave de violation de la liberté de presse. Dans ce contexte, le 30 septembre, j’ai envoyé un courrier à l’Ambassadeur du Maroc auprès de l’UE. J’ai aussi pris contact avec Driss El Yazami, Président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) au Maroc. Ces deux tentatives n’ont pas permis de débloquer la situation de M. Anouzla qui reste incarcéré depuis 1 mois dans l’incompréhension totale. »

L’eurodéputée ajoute :

« J’ai été interpellée par Aboubakr Jamai, Directeur de la version francophone de Lakome, que j’ai invité au Parlement européen. Comme il l’explique, M Anouzla est le journaliste qui a dénoncé l’affaire du « Daniel Gate », créant une vive polémique. Son arrestation n’est-elle pas une attaque contre l’expression d’un nouveau modèle de journalisme; un journalisme émergent qui dénonce la répression des libertés en règle générale ? Le pouvoir marocain se cache-t-il derrière l’argument de la lutte contre le terrorisme pour justifier toute atteinte aux libertés de la presse et d’expression ? Au PE ce lundi 14 octobre, M. Jamai a pu être entendu, à ma demande, par les participants de la Délégation Maghreb. Le Président de cette Délégation, M. Panzeri s’est engagé à interpeller les autorités marocaines par l’intermédiaire de son ambassadeur. Avec d’autres eurodéputés (Ana Gomes, Marie-Christine Vergiat, Marisa Matias, Sonia Alfano, Veronique De Keyser) nous avons affirmé notre soutien à M. Anouzla. »

Malika Benarab-Attou conclue :

« La libération de M. Anouzla est une nécessité car sont en jeu les libertés d’expression au Maroc et la crédibilité du processus de réforme qui se veut démocratique. Enfin, le cas d’Ali Anouzla rappelle aussi que des jeunes du Mouvement du 20 février sont arrêtés et emprisonnés dans le silence. »

Globalfrackdown – journée mondiale contre la fracturation 2013 contre les gaz de schiste à Montelimar le 19 octobre 2013

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Quand on voit le manque de rentabilité économique aux USA de ces énergies issues des gaz de schiste, c’est stupide de s’y lancer en Europe ! Et je ne parle pas des conséquences sanitaires et environnementales catastrophiques qu’on découvert Etatsuniens et Canadiens. Ils ne s’y attendaient pas puisqu’on leur avait menti !

Mais il y a aussi une dimension démocratique et une dimensoin prospective, par exemple. Veut-on encore d’une société dépendante de sources d’énergie extérieures qui obligent à dominer, y compris par la force, d’autres populations ? Veut-on encore d’une société dépendante d’énergies qui nous ont été imposées ? Veut-on encore d’une société dépendante d’énergies polluantes, toxiques et dangereuses, comme les énergies issues des matières fossiles et fissiles ? Pour moi, comme pour de plus en plus de citoyen-nes dans le monde, c’est NON !

Voici le-a présentation de l’action dans notre région :

 » Le 19 octobre prochain à lieu la « journée mondiale contre la fracturation ». Le« Globalfrackdown » 2013 s’annonce déjà comme un succès vu le nombre d’associations partenaires dans le monde entier.

La manifestation régionale qui nous concerne se déroulera à Montelimar (affiche  ci-dessous) Le CVGG y sera présent avec une forte délégation, prête à crier haut et fort le refus de cette technique dévastatrice.

La décision du Conseil d’Etat  du 11 octobre à l’encontre de la société Schuepbach et pour le maintien  en état de la Loi Jacob est une victoire d’étape, mais la guerre contre les gaz non conventionnels est loin d’etre gagnée.  »

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« Le Conseil Constitutionnel rend une sage décision pour l’environnement mais la bataille n’est pas finie » Communiqué de presse Michèle RIVASI Eurodéputée EELV-Verts-ALE

La question est celle de l’application du principe de prévention ; en interdisant la fracturation hydraulique, la loi interdit de fait la seule technique connue à ce jour, mais aux risques avérés, pour extraire des gaz et pétrole de schiste. Aux Etats-Unis et au Canada, cette technique a provoqué de graves pollutions de l’air et de l’eau.

Par sa décision du 11 Octobre 2013, le Conseil Constitutionnel indique que par cette loi « le législateur a poursuivi un but d’intérêt général de protection de l’environnement », et a décidé que les articles 1er[1] et 3[2] de la loi, mis en cause par Schuepbach, sont conformes à la Constitution.

Précision importante, le Conseil Constitutionnel a distingué les puits de forage pour la géothermie et ceux à destination de l’extraction de gaz de schiste : «les procédés de forage suivi de fracturation hydraulique de la roche appliqués pour la recherche et l’exploitation d’hydrocarbures diffèrent de ceux appliqués pour stimuler la circulation de l’eau dans les réservoirs géothermiques tant par le nombre de forages nécessaires que par la nature des roches soumises à la fracturation hydraulique, ainsi que par les caractéristiques et les conditions d’utilisation des produits ajoutés à l’eau sous pression pour la fracturation ».

Ainsi, les sages indiquent que le recours à la fracturation hydraulique pour la géothermie ne présente pas les mêmes risques pour l’environnement et qu’il est donc possible d’y avoir recours.

La loi ainsi interprétée montre une volonté de développer des énergies renouvelables plutôt que de recourir à des énergies fossiles et portant atteinte à la santé et à l’environnement.

Je me réjouis de cette décision, mais la bataille n’est pas terminée ;

En effet, suite à l’abrogation de ses deux permis de Nant et de Villeneuve de Berg, Schuepbach comptait réclamer 1 milliard d’euros d’indemnisation à l’Etat.

Le Conseil constitutionnel précise que « les autorisations de recherche minière accordées dans des périmètres définis et pour une durée limitée par l’autorité administrative ne sauraient être assimilées à des biens objets pour leurs titulaires d’un droit de propriété » ; ainsi, Schuepbach n’ayant jamais été propriétaire de cette autorisation ne peut faire valoir le manque à gagner suite à l’abrogation de ces permis. De plus, pour demander une indemnisation, il faut que le préjudice soit direct, certain et personnel ; ce n’est pas le cas. Et Schuepbach n’avait pas l’intention d’investir autant dans la recherche. C’est une demande sans fondement de la part la société texane.

Enfin, il existe toujours des permis « conventionnels » sur le territoire (Alès, Seine et Marne…), très surveillés par les collectifs citoyens, et sur lesquels il faudra veiller pour que la technique de fracturation hydraulique ne soit pas utilisée.

Cette décision est un signal de plus pour engager la transition énergétique, en disant stop aux énergies fossiles et en investissant plutôt dans l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables ! »


[1] « En application de la Charte de l’environnement de 2004 et du principe d’action préventive et de correction prévu à l’article L. 110-1 du code de l’environnement, l’exploration et l’exploitation des mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux par des forages suivis de fracturation hydraulique de la roche sont interdites sur le territoire national. »

[2] . ― « Dans un délai de deux mois à compter de la promulgation de la présente loi, les titulaires de permis exclusifs de recherches de mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux remettent à l’autorité administrative qui a délivré les permis un rapport précisant les techniques employées ou envisagées dans le cadre de leurs activités de recherches. L’autorité administrative rend ce rapport public.
II. ― Si les titulaires des permis n’ont pas remis le rapport prescrit au I ou si le rapport mentionne le recours, effectif ou éventuel, à des forages suivis de fracturation hydraulique de la roche, les permis exclusifs de recherches concernés sont abrogés.
III. ― Dans un délai de trois mois à compter de la promulgation de la présente loi, l’autorité administrative publie au Journal officiel la liste des permis exclusifs de recherches abrogés.
IV. ― Le fait de procéder à un forage suivi de fracturation hydraulique de la roche sans l’avoir déclaré à l’autorité administrative dans le rapport prévu au I est puni d’un an d’emprisonnement et de 75 000 € d’amende. » « 

Communiqué de presse: « Europe Ecologie Les Verts Nice soutient le centre cultuel et culturel En-nour ( La Lumière ), dans la Plaine du Var et sera présent demain sur place »

Logo_EELV_fondvert-300x174                     Nice le 5 octobre 2013

  » En effet, nos sociétés, ouvertes et démocratiques, doivent apprendre à accepter définitivement l’expression normale, et dans le respect mutuel, de chacune des différentes religions ou de la non croyance.
Nice possède un atout qu’il faut savoir utiliser au lieu de le gâcher. Notre ville, cinquième ville de France, est riche de la diversité de ses habitant-e-s ( origines, culture ou religions ). Or, parmi nos concitoyen-ne-s, seul-e-s ceux de confession musulmane, appartenant pourtant numériquement à la deuxième religion de France (6 millions de Français-es, près de 10%, et plus en PACA ou à Nice), et représentant de nombreuses civilisations historiques,  ne possèdent toujours pas d’équipement spirituel et culturel digne de ce nom. Alors que c’est le cas dans les quatre premières villes.
Il n’y a, actuellement, que 15 lieux exigus ou malcommodes à Nice, dont seulement 3 de taille moyenne, mais aucun de taille suffisante.
L’édification d’une mosquée, réclamée depuis de très ( trop ) longues années en vain, est naturelle et indispensable. Remarquons aussi que le Centre En-nour est un bâtiment entièrement payé par des fonds privés, aménagé par les fidèles. Il ne coûte rien aux contribuables Niçois.
Et là, au moment où cela va enfin devenir réalité, une DUP (demande d’ouverture des enquêtes d’utilité publique) pour tenter d’accaparer le bâtiment, tombe comme une provocation de plus … la provocation de trop !
On ne peux pas s’opposer aux prières de rues et en même temps fermer des salles de prière et tout faire pour empêcher la réalisation de nouveaux bâtiments dignes et ouverts sur la ville.
Jusqu’où le maire de Nice ira-t-il dans la stigmatisation et la privation des libertés fondamentales ? Serait-ce encore le fruit d’une manoeuvre électoraliste et démagogique ? « 
Dr André MINETTO
Conseiller Fédéral EELV
 
Membre du Comité d’animation des écologistes des A.M
Membre du Bureau de la Commission Nationale  » Santé  » de EELV
Membre de la Commission Nationale « Transnationale » de EELV

Administrateur du RES (Réseau Environnement Santé)
Membre du Conseil Communal Consultatif de Nice

« Une 2ème DUP » (demande d’enquête d’Utilité Publique) « pour exproprier un lieu de culte musulman !  » Communiqué de presse de M. Abderrazak FETNAN partagé par le Dr André MINETTO

« Est-ce le Programme électoral de Christian Estrosi pour les prochaines municipales ?

Dans les projets de délibérations qui seront présentés au Conseil municipal du
vendredi 11 octobre prochain,  le Maire de Nice propose aux conseillers, la
délibération 5.7 qui a pour objet, une demande d’ouverture des enquêtes
d’utilité publique et parcellaire en vue de la réalisation d’un équipement
petite enfance aux Iscles de Sainte-Marguerite.
Le maire de Nice croit avoir trouvé le  moyen de s’opposer à l’installation d’un
lieu de culte musulman et se situant dans le périmètre de Nice Méridia.  En
opposant un éventuel lieu de culte musulman à  la réalisation  d’une crèche, il
imagine ainsi être inattaquable dans sa méthode.
Les dignitaires musulmans, rappellent régulièrement le manque criant d’espaces
cultuels, situation qui a pour conséquence qu’à l’Ariane, à Bon Voyage, ou
encore à Las Planas, se déroulent tous les vendredis des prières de rue. En
s’opposant encore une fois à l’installation d’un lieu de culte musulman ailleurs
que sur les quartiers Est de la ville, Monsieur Estrosi fait  le choix des
prières de rue à Nice.  A qui profite le crime ?
Le projet de la future salle de prières « Ennour » de  la Plaine du Var, aurait
pu, notamment grâce aux futures lignes 2 et 3 du Tram, donner la possibilité à
nos concitoyens de confession musulmane du centre-ville, mais aussi de la
Métropole, de prier dans la dignité individuelle et collective.
Cette deuxième demande d’enquête d’Utilité Publique, après la demande concernant
le lieu de Culte de Gambetta en juin 2012, apporte un éclairage nouveau quant
aux propos de Monsieur Estrosi, qui déclarait, il y a quelques semaines, que  «
l’Islam est incompatible avec la démocratie ».
J’en appelle au sens des responsabilités et à l’esprit républicain des
conseillers municipaux dans leur totalité, pour demander au Maire de retirer
cette délibération. Délibération, qui, si elle est maintenue, et si elle est
votée, sera vécue par nos concitoyens de confession musulmane, comme une
humiliation de plus et la provocation de trop.  »

Abderrazak FETNAN

Conseiller municipal

Conseiller métropolitain

Conférence environnementale : « Nous attendons des actes forts notamment sur la transition énergétique, mais aussi pour l’agriculture et la santé » Cécile DUFLOT

Paris, hier. Cécile Duflot attend de la conférence environnementale de vendredi des avancées « notamment sur la transition énergétique, mais aussi pour l’agriculture et la santé ».

Paris, hier. Cécile Duflot attend de la conférence environnementale de vendredi des avancées | LP/O. Lejeune

A lire en entier dans Le Parisien :
http://www.leparisien.fr/politique/cecile-duflot-nous-attendons-des-actes-forts-17-09-2013-3145079.php
 » Les tensions entre les écologistes et l’exécutif restent vives après la confirmation par François Hollande qu’il n’y aurait pas d’augmentation de la fiscalité sur le diesel. La ministre Cécile Duflot entend rester au gouvernement « pour peser ».Noël Mamère se dit prêt à quitter Europe Ecologie- les Verts si vous restez au gouvernement. Vous allez l’écouter ?
CÉCILE DUFLOT. Quand les temps sont durs, il faut se serrer les coudes et ne pas rajouter de la confusion à la crise.
La parole de Noël est historiquement libre. En juillet 2012, il voulait ne pas voter la confiance au gouvernement, il y a une certaine constance chez lui. Le vrai sujet est de savoir à quoi nous sommes utiles pour répondre à la crise, qui n’est pas seulement une crise sociale mais aussi une crise démocratique.

Le feuilleton autour de votre participation au gouvernement ne vous décrédibilise-t-il pas ?
J’ai toujours placé notre travail dans la durée. Quand on est écologiste, on ne croit pas qu’on va faire changer les choses en claquant des doigts. La culture des écologistes, c’est le choix de l’action, de penser aux générations futures. L’écologie est un combat, un combat contre les conservateurs, contre les lobbies, contre le manque de courage.

D’autres députés écologistes ont quand même dit qu’en l’état ils ne voteraient pas forcément le budget 2014…
Une majorité doit écouter toutes ses composantes. Le budget, c’est la traduction des engagements pris par la majorité. Les écologistes ont des attentes fortes. La discussion doit avoir lieu. Le gouvernement a fait le choix du socialisme de l’offre. Je pense qu’il faut maintenant porter une écologie de la demande, c’est-à-dire une politique qui réponde aux questions quotidiennes.

Regrettez-vous que François Hollande ait fermé la porte à une augmentation des taxes sur le diesel ?
On a trompé les Français en les poussant à acheter des véhicules au gazole, dangereux pour la santé publique. La vraie solution, c’est d’en sortir. Il faut travailler sur la filière automobile, trouver des mesures de compensation pour les ménages, travailler avec les professionnels qui sont touchés par le sujet, les pêcheurs et les agriculteurs. L’outil fiscal est un moyen pour y parvenir que nous devons utiliser, ce n’est pas la seule solution.

Hollande a annoncé que la contribution climat-énergie n’aurait pas d’effet avant 2014. Cela va-t-il assez vite ?

Il faut dire les choses quand elles vont dans le bon sens : donner une composante carbone à la fiscalité, c’est bien. Une fiscalité qui pèse davantage sur ce qui pollue et sur les ressources non renouvelables que sur le travail ou les ressources renouvelables, c’est ce que nous demandons.

Qu’attendez-vous de la conférence environnementale vendredi ?
Des actes forts, sans plus attendre, notamment sur la transition énergétique, mais aussi pour l’agriculture et la santé. C’est un rendez-vous majeur. L’année dernière, le président avait fait un discours dans lequel il avait engagé la France vers la transition écologique. Il faut accélérer ce processus qui peut créer plus de 100 000 emplois et répondre aux menaces, notamment au dérèglement climatique.

Il a déjà annoncé un crédit d’impôt pour la rénovation thermique. C’est un cadeau à la ministre du Logement que vous êtes pour que vous calmiez vos troupes ?
Ce n’est pas un cadeau pour une ministre, c’est une nécessité pour des millions de ménages français. Quand on habite dans une maison des années 1950, chauffée au fioul, on peut économiser jusqu’à 200 € par mois en isolant sa maison et en changeant de mode de chauffage. La rénovation thermique, c’est une priorité pour l’emploi et le pouvoir d’achat.

Votre loi logement sera votée aujourd’hui. Vous êtes satisfaite ?
Cette loi va encadrer les loyers, créer une garantie universelle des logements, lutter contre l’habitat indigne avec des mesures que les collectivités locales attendent parfois depuis quinze ans et c’est une loi qui va efficacement donner les moyens de lutter contre la disparition des terres agricoles. Ce n’est pas une bataille personnelle, c’est un engagement tenu.

Vous êtes donc une ministre heureuse ?
Je suis une ministre combative ….

Les écologistes vont arrêter le chantage au départ ?
…  »

Contribution de l’Institut de l’économie circulaire à la table ronde « économie circulaire » de la Conférence environnementale des 20 et 21 septembre 2013

Économie circulaire, vers un nouveau modèle de prospérité
Contribution de l’Institut de l’économie circulaire à la table ronde économie circulaire des 20 et 21 septembre 2013TABLE RONDE « ECONOMIE CIRCULAIRE »
CONFERENCE ENVIRONNEMENTALE DES 20 ET 21 SEPTEMBRE 2013CONTRIBUTION DE L’INSTITUT DE L’ECONOMIE CIRCULAIRE
« L’ECONOMIE CIRCULAIRE, NOUVEAU MODELE DE PROSPERITE »

 » POURQUOI CHANGER DE MODELE ECONOMIQUE ?

Le modèle de production et de consommation qui prévaut depuis la révolution industrielle repose sur des ressources naturelles abondantes et un schéma linéaire :Matières premières extraites > production > consommation > déchets.Ce modèle de développement a permis d’accélérer le « progrès » et à des milliards d’individus d’accéder à une certaine prospérité matérielle.Le fondement de la société de consommation trouve aujourd’hui ses limites face aux défis environnementaux, d’emploi et de l’augmentation de la population mondiale qui devrait progresser de 43% entre 2012 et 2100. Nos prélèvements sur les ressources naturelles dépassent déjà largement la biocapacité de la terre, c’est-à-dire sa capacité à régénérer les ressources renouvelables, à fournir des ressources non renouvelables et à absorber les déchets.

La prise de conscience collective a permis d’engager des démarches de réduction des impacts environnementaux qui sont un premier pas indispensable. Cependant réduire l’impact du modèle de développement actuel ne fait que reculer l’échéance. Une démarche plus ambitieuse s’impose.

L’économie circulaire concrétise l’objectif de passer d’un modèle de réduction d’impact à un modèle de création de valeur, positive sur un plan social, économique et environnemental.

QU’EST-CE QUE L’ECONOMIE CIRCULAIRE ?

L’économie circulaire, en s’inspirant du fonctionnement des écosystèmes naturels, prouve déjà que l’efficience de l’utilisation des ressources créée à la fois de la valeur économique, sociale et environnementale.Son objectif ultime est de parvenir à découpler la croissance économique de l’épuisement des ressources naturelles par la création de produits, services, modèles d’affaire et politiques publiques innovants.Il s’agit par exemple de rallonger les flux de matière (réemploi, recyclage) et de produits (écoconception sans toxique ni obsolescence programmée, réparation, réutilisation puis recyclage) tout au long de la vie du produit ou service.Ce modèle repose sur la création de boucles de valeur positives à chaque utilisation ou réutilisation de la matière ou du produit avant destruction finale. Il met notamment l’accent sur de nouveaux modes de conception, production et de consommation, le prolongement de la durée d’usage des produits, l’usage plutôt que la possession de bien, la réutilisation et le recyclage des composants.

La gestion des déchets ne peut plus se réduire à une conséquence du modèle de production actuel. L’optimisation de l’utilisation des ressources par une écoconception pensée en amont transforme la gestion des déchets en une simple étape de la boucle matière.

1- Optimiser l’utilisation des flux de matière et d’énergie / Repenser le cycle de vie de l’objet / Un modèle de production inspiré du fonctionnement des écosystèmes

L’économie circulaire rompt avec le schéma traditionnel de production linéaire, qui va directement de l’utilisation d’un produit à sa destruction, auquel il substitut une logique de “boucle”, où l’on recherche la création de valeur positive à chaque étape en évitant le gaspillage des ressources tout en assurant la satisfaction du consommateur.

Des “boucles” de valorisation positives

Les produits sont appréhendés en tant que flux de matière et d’énergie qui sont réinjectés dans des “boucles vertueuses” successives (qu’elles soient organiques ou techniques). Comme dans les écosystèmes naturels, ce système de production sollicite le moins de ressources possible, et la matière et l’énergie ne sont ni perdues, ni gaspillées. Ce qui peut être considéré comme un déchet dans l’économie linéaire dont la seule issue est d’être enfoui ou incinéré peut – dans l’économie circulaire – avoir encore plusieurs vies.

A ce titre, il n’existe pas un parcours unique mais de multiples possibilités adaptées au produit, à ses composants et au besoin des usagers. Cette approche écosystémique permet d’optimiser le potentiel de création de valeur générée par la matière, le travail, et l’énergie.

Lors de l’achat, le consommateur doit disposer d’information sur l’empreinte écologique des produits, afin de favoriser le produit le plus économe et sain.

Eco-concevoir, anticiper la (les) vie(s) des composants et du produit 

Eco-concevoir, c’est minimiser l’impact du produit sur l’environnement en prenant en compte toutes les étapes de sa vie : matières premières, fabrication, utilisation, durée de vie, réparation, recyclage et retraitement final. Dans une logique circulaire, l’usage de produits toxiques est à proscrire et le recours aux ressources renouvelables, à développer.
Si les produits sont conçus pour être déconstruits et non pas pour être simplement détruits… alors l’utilisation des ressources et composants non toxiques pourraient avoir plusieurs vies dans un processus économiquement viable.

La durabilité du produit est une composante essentielle de l’éco-conception. Il doit pouvoir être réparé, démonté, réutilisé et les matières le composant doivent pouvoir être recyclées facilement, si elles ne sont pas toxiques. L’obsolescence programmée n’est donc plus la base de la création de valeur.

Réparer d’abord, réutiliser ensuite, recycler enfin

Au fur et à mesure des boucles l’objet et les matières qui le composent seront utilisés de manière optimale en fonction de leur usure. Chacune de ces boucles sera la plus longue possible et plusieurs boucles pourront être décrites à chacun des stades successifs de la vie de l’objet : conception, vente, utilisation, réutilisation, réparation, réemploi, recyclage.

Quand l’objet ne peut plus être utilisé, les flux de matière qui le composent peuvent être prolongés au sein d’autres boucles. Tout d’abord la réparation, puis le remanufacturing qui prévoit d’extraire ses composants en état de fonctionner pour les réintégrer au cycle productif. L’étape suivante est le recyclage. Le produit recyclé ne reste pas nécessairement au sein du même secteur.

En fin de cycle, quand la matière est trop dégradée pour être réintroduite dans une boucle, elle est valorisée énergétiquement ou utilisée en méthanisation ou compostage.

2 – Avant de produire s’interroger sur le modèle de vente 

L’économie circulaire est source de nouvelles logiques économiques, de bien-être social et de production de valeur 

De la possession à l’usage… de nouvelles formes de consommation

L’économie de fonctionnalité est un modèle de production, de distribution et de consommation de services qui repose sur le passage de la vente d’un bien à la vente de son usage. La valeur d’un produit réside désormais dans sa fonction. Cette logique encourage une conception adaptée des biens de consommation, leur mutualisation leur réutilisation, leur modularité et leur gestion en fin de vie par le fabricant. La durabilité des produits devient un facteur essentiel et évite l’obsolescence programmée. Cette logique permet de découpler le service fourni de la quantité de produits distribués.
Par exemple il est possible de vendre l’usage d’une voiture (ex autolib) ou l’usage d’une perceuse plutôt que le produit lui-même. Cela revient donc dans ce cas à utiliser et immobiliser moins de ressources naturelles, pour le même service rendu.
Un autre exemple est la possibilité pour un fabricant de moquette de la mettre à disposition de ses clients (soit à la vente soit en location) moyennant une condition de reprise au bout de x années et remplacement par une neuve ! La matière ainsi récupérée est réintégrée dans le processus de fabrication.

A la faveur de la crise économique et de l’essor des réseaux virtuels, la logique de réemploi et de mutualisation des ressources (revendre ou donner au lieu de jeter) se développe chez les consommateurs, en témoigne l’essor du secteur de l’économie collaborative. Source de valeur économique, d’un accès généralisé du consommateur à la satisfaction de ses besoins et  créatrice de liens sociaux, elle s’inscrit dans la “boucle” de l’économie circulaire.

3 – Une logique de coopération sur les territoires

L’économie circulaire invite à une coopération entre les acteurs sur les territoires, qu’elle contribue à redynamiser par un développement économique local. 

Une fabrication en synergie avec le tissu industriel : les déchets des uns sont les ressources des autres !

L’impact environnemental des process est pris en compte afin de limiter les matières premières utilisées, de faire appel aux énergies renouvelables, de réutiliser et recycler (eaux grises, chutes, récupération thermique..). Des synergies au sein de l’usine et des complexes industriels permettent de mutualiser l’usage des ressources à l’échelle d’un territoire et créer des emplois.

Une économie relocalisée créatrice d’emploi

D’une logique de concurrence non territorialisée, l’économie circulaire invite à passer à une co-construction territoriale, qui soutient le développement économique local et favorise le maintien ou la création d’emplois non délocalisables. Les territoires sont le terrain d’expérimentation privilégié pour l’économie circulaire. Fondée sur l’expérimentation, l’intelligence collective et l’entrepreneuriat, elle permet en effet de construire collectivement des équilibres durables et inventer des solutions plurielles, adaptées aux ressources et aux besoins locaux.
Pour que ce soit possible, il est nécessaire de connaître les flux de matières et de déchets sur un territoire… et mettre en place la structure permettant de mettre en relation les acteurs.

4. Une économie source de valeur économique et sociétale 

Selon le cabinet McKinsey, l’économie circulaire permettrait de réaliser une économie nette minimale de 380 milliards de dollars par an en matières premières en Europe. A cette exploitation des ressources évitée s’ajoute la création valeur positive, fondée sur la consommation relocalisée, le soutien à une activité industrielle et agricole sur les territoires et le développement de nouvelles filières dédiées à la réparation, au réemploi et au recyclage.

COMMENT CHANGER DE MODELE ?

Cette évolution peut-elle se faire spontanément, ou doit-elle être encouragée ?Si une évolution vers l’économie circulaire est déjà amorcée, il ne semble pas pour autant possible de généraliser ce nouveau modèle sans mettre en place des politiques volontaires. Les entreprises et les consommateurs peuvent modifier spontanément leur façon de faire, mais ils ne feront pas la totalité du chemin sans incitation et intervention publique.Ces enjeux sont aujourd’hui partagés au niveau européen : la Commission européenne, dans le cadre de sa feuille de route sur l’utilisation efficace des ressources, a inscrit dans ses axes de travail prioritaires le développement d’une économie circulaire.

LES PRECONISATIONS DE L’INSTITUT DE L’ECONOMIE CIRCULAIRE

La France doit affirmer sa vision stratégique et mettre en place une législation stable et pérenneVers une loi-cadre économie circulaireA l’instar d’autres pays comme l’Allemagne, les Pays Bas ou encore la Chine, la France doit affirmer sa vision sur le long terme en faveur de l’économie circulaire et mettre en place une législation stable et pérenne.La conférence environnementale devra acter le choix de la France de passer du système linéaire actuel à une économie plus circulaire avec comme objectif prioritaire l’élaboration d’une loi-cadre dans une approche interministérielle et européenne fixant cap et objectifs à moyen et long terme. La rédaction de ce texte devra nécessairement s’appuyer sur une réflexion collective et participative, impliquant l’ensemble des acteurs concernés, à travers des états généraux de l’économie circulaire qui pourraient être lancés à l’issue de la conférence environnementale.

L’Etat doit contribuer à la mise en place de leviers forts en faveur de l’économie circulaire. 

Afin de construire cette loi cadre, l’Institut de l’économie circulaire propose 10 axes de travail prioritaires pour la feuille de route de la conférence environnementale pour répondre aux questions suivantes

1.    Quel potentiel de l’économie circulaire en France en terme économique, social (emploi, qualité de vie) et environnemental (la réalisation d’une étude a été actée dans la loi consommation)

2.    Quel peut-être le rôle de la commande publique vers un soutien à l’économie circulaire avec la définition d’un ensemble de critères à respecter (taux de matières recyclées, externalités positives…), l’intégration de la notion de proximité dans les marchés liés aux matières premières et ressources et la mise en place des conditions nécessaire à l’expérimentation

3.    Quel rôle et potentiel de la fiscalité pour soutenir les acteurs qui s’engagent dans la voie de l’économie circulaire

4.    Comment accélérer le changement de comportement des industriels et des consommateurs finaux

5.    Comment réduire drastiquement le gaspillage des ressources mises en décharge ou incinérées alors qu’elles pourraient encore être utilisées

6.    Comment favoriser l’écoconception et l’anticipation des flux de matières en amont

  • Quels critères d’écoconception en favorisant les échanges entre les producteurs et les gestionnaires de déchets ?
  • Comment inciter les fabricants à allonger la durée de vie moyenne des produits selon des critères d’utilisation préalablement définis et ce pour éviter l’obsolescence programmée ?
  • Comment aborder les matières potentiellement toxiques ?

7.    Comment garantir la sécurité, la santé des  personnes et la continuité du fonctionnement de la chaine de valeur entre tous les acteurs et promouvoir la coopération multi acteurs

8.    Comment accélérer la mise en place de l’économie circulaire au niveau territorial

  • Comment mettre en place l’économie circulaire à l’échelle nationale avec l’ensemble des acteurs territoriaux des structures régionales dédiées d’appui technique et d’animation
  • Comment favoriser des expérimentations locales
  • Comment développer / soutenir les filières de réparation, consigne…
  • Comment développer / soutenir les filières permettant de maintenir les « matières secondaires» sur le territoire et le recyclage
  • Comment favoriser la recherche de nouvelles synergies entre différents acteurs d’un territoire, le développement des expérimentations locales, etc. ce qui nécessite aussi de repenser la gouvernance locale

9.    Comment favoriser l’innovation

  • Quel soutien aux  acteurs, entreprises et réseaux de recherche et formation centrés explicitement sur les thématiques d’économie circulaire
  • Comment favoriser l’accès au crédit impôt recherche ou aux aides de l’Ademe

10. De quelles connaissances et compétences nouvelles les professionnels actuels et future ont-ils besoin ? Au-delà de la création de filières d’expertise ou programmes d’excellence, comment s’assurer d’une dissémination des concepts de l’économie circulaire dans l’ensemble des cursus quel qu’en soit le programme suivi ? Quel impact sur la formation de formateur ? Comment favoriser la collaboration inter-établissements en termes de recherche ?

A propos : L’Institut de l’économie circulaire est une association nationale multi-acteur dont l’objectif est la promotion de l’économie circulaire en France et en Europe. Lancé en février 2013 l’Institut compte à ce jour plus de 150 membres ; entreprises, collectivités, associations, fédérations, parlementaires, centres de formation et de recherche…Président : François-Michel Lambert, député, Vice-président de la commission développement durableMarraine de l’Institut : Coline SerreauMembres fondateurs : Le Groupe La Poste, FEDEREC, La Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme, GRDF, Kedge Business School, Le Syndicat Français des Industries Cimentières, Ecofolio  »

Plus d’infos : www.institut-economie-circulaire.fr
Contact : contact@institut-economie-circulaire.fr