Motion : » À l’heure du débat national sur la transition énergétique, le conseil fédéral de EELV réunit les 23 et 24 Mars 2013 • Réaffirme que, concernant l’énergie nucléaire, son objectif politique est la reconversion totale de cette filière, pour laquelle nous avons commencé le compte à rebours. • Cet objectif est indissolublement lié à une double politique d’économie d’électricité et de production à partir d’énergie renouvelable. Il invite la coopérative, les militants et les responsables élus, conscients de cet objectif, face au lobby nucléaire, à soutenir, partout en France, les actions associatives contre l’oubli de ce risque majeur permanent et le mythe d’une énergie décarbonée. • décide de coordonner l’action politique dans les différents domaines impliqués
NUCLEAIRE ? EN SORTIR COMMENT ? » Attendus : En tant que partie prenante minoritaire de la majorité présidentielle, il faut rappeler que l’objectif de sortir du nucléaire civil et militaire est pour les écologistes un principe fondamental dont l’application pratique ne saurait tolérer le moindre retard. Nous devons mettre tout notre poids politique à combattre le lobby nucléaire afin d’éviter à la population française et européenne de subir les conséquences gravissimes d’un accident nucléaire. Nous savons depuis Fukushima que la meilleure technicité peut être prise en défaut. Il n’y a pas de risque zéro. La sécurité nucléaire à court, moyen et long terme doit être réévaluée d’urgence car, si les centrales qui fonctionnent sont dangereuses, celles qui sont arrêtées le sont encore et il convient de prendre toutes les dispositions pratiques et organisationnelles pour « gérer » la période de décroissance nucléaire et sa suite! La politique de sortie du nucléaire par fermeture successive de centrales. a été actée dans l’accord de mandature EELV/PS et sur lequel nous ne transigerons pas. Mais pour EELV, l’objectif final n’est pas un mix dans lequel le nucléaire aurait une part limitée mais bien l’éradication totale de cette filière, à terme, pour laquelle nous avons commencé le compte à rebours. La question du rythme de fermeture des réacteurs est indissolublement liée aux économies d’électricité et au déploiement des productions alternatives d’électricité. Chaque bâtiment isolé, chaque transfert d’énergie hors électricité, chaque nouvelle éolienne, chaque nouvelle toiture solaire, sont autant de pas vers la fermeture des réacteurs un par un. Nous prônons une politique performancielle, pas une politique de pénurie. Rendre les centrales nucléaires inutiles et faire découler leur fermeture de la surcapacité constatée, voilà la méthode. La proclamation de pourcentage et de dates n’a de sens que si l’économie et le remplacement sont au rendez-vous Il faut cesser de tergiverser sur le financement de la transition énergétique, avec notamment une taxe spécifique sur l’énergie nucléaire (produite sur le sol national ou importée!) entièrement consacrée prioritairement au financement de la sécurité nucléaire et ensuite à celle des « produits radioactifs » (alias « déchets »): rattraper le prix de revient réel de l’électricité nucléaire dans le mix énergétique français accélèrera la percée des énergies renouvelables qui ne devront plus faire face au dumping de l’électricité nucléaire. La hausse des tarifs de vente de l’électricité devra être un levier pour forcer la transition, sans prendre en otage les utilisateurs forcés. Cette politique doit mobiliser tous les moyens, tous les leviers dont nous disposons. Notre participation au gouvernement nous impose une obligation de résultat dans les ministères dont nous avons la charge et notre représentation parlementaire significative nous impose une obligation d’initiative, législative et réglementaire. dans la question énergétique, avec les forces politiques et sociales «