» Le Sénat a adopté aujourd’hui, dans le cadre du Projet de Loi de Finances, deux amendements du Groupe écologiste du Sénat portant sur la taxation de l’huile de palme et de l’aspartame. Défendus par Marie Blandin, Sénatrice du Nord, et André Gattolin, Sénateur des Hauts-de-Seine, ces deux amendements inscrivent des avancées en termes de santé environnementale dans le budget de l’Etat, tout en apportant des recettes nouvelles.
L’huile de palme est à ce jour l’huile la plus consommée au monde. C’est aussi l’huile la moins taxée, alors que ses conséquences sur la santé – obésité, maladies cardio-vasculaires, cancer du sein… – sont largement connues. Cette sous-taxation de l’huile de palme est une ineptie sanitaire qu’il était urgent de corriger. Mettant en danger le mode de vie des populations locales, l’exploitation industrielle de l’huile de palme est en train d’accélérer la déforestation de territoires entiers en Afrique et en Asie du sud-est, détruisant de surcroît l’habitat naturel d’espèces protégées, comme les orang-outans d’Indonésie. L’aspartame doit également mobiliser toute notre vigilance. Aujourd’hui, il est avéré que, même à faible dose, la consommation d’aspartame par les femmes enceintes augmente les risques de naissance avant-terme. En outre, il existe de très fortes présomptions scientifiques que la consommation d’aspartame favorise la survenue de différents types de cancers. L’objectif de cette taxe, qui devrait rapporter 45 millions d’euros par an, est d’inciter les industriels à substituer à l’aspartame d’autres édulcorants, dont l’innocuité est reconnue, de permettre de financer des mesures de prévention et de véritables études indépendantes. Fixée à 30 euros par kilogramme, cette taxe occasionnerait par exemple un surcoût de 50 centimes par boîte de 300 sucrettes. Pour Aline Archimbaud, Sénatrice de Seine-Saint-Denis et Secrétaire de la commission des Affaires sociales : « C’est la deuxième fois en quinze jours que ces dispositions sont adoptées. Ces décisions montrent bien la détermination du Sénat à faire progresser la santé environnementale sur ces deux aspects – volonté qui doit être entendue. » Le Groupe écologiste regrette toutefois que son amendement sur le diesel, troisième volet des amendements destinés à protéger la santé de nos concitoyens n’ait été adopté. Ces trois amendements seront à nouveau déposés dans le cadre de la deuxième lecture du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale au Sénat. «