» Comment protéger les lanceurs d’alerte ?  » sur ALLO DOCTEURS – Le groupe écologiste au Sénat a déposé une proposition de loi visant à donner un statut à ces indispensables et courageux lanceurs d’alerte

Parmi les lanceurs d’alerte en France, André CICCOLLELA, responsable du RES dont je fait partie. Il a été mis à la porte d’une structure sanitaire publique pour avoir rempli son rôle de lanceur d’alerte ! Il est en effet grand temps d’avoir un statut en France ! A lire en entier sur __[ALLO DOCTEURS|http://www.allodocteurs.fr/actualite-sante-comment-proteger-les-lanceurs-d-alerte–8318.asp?1=1|fr]__ rédigé le 3 octobre 2012 par Hejer Tliha, mis à jour le 3 octobre 2012 /  » Ils s’appellent Irène Frachon, André Ciccollela ou Gilles-Eric Séralini. Leur nom est associé à la révélation de scandales sanitaires (Mediator, Bisphénol A, OGM). Ces « lanceurs d’alerte » jouent un rôle primordial, au risque parfois d’être exclus du cercle des scientifiques. Le Sénat se penche aujourd’hui sur une loi visant à protéger ces chercheurs dont la société a besoin.

Le 19 septembre 2012, à travers une publication exclusive dans Le Nouvel Observateur, le Pr. Gilles-Eric Séralini dénonce la dangerosité d’un OGM, le NK 603 de Monsanto. Selon son étude, cet OGM provoquerait des tumeurs grosses comme une balle de ping-pong sur les rats, photos à l’appui. L’étude devient alors « l’affaire OGM », elle est reprise en quelques heures par tous les médias. Du côté des journalistes, on y voit déjà un scandale sanitaire. Du côté de certains scientifiques l’étude n’est pas valide car des critères d’analyse élémentaires, comme le nombre de rats, n’ont pas été respectés. Pour le Pr. GIlles-Eric Séralini, son rôle de lanceur d’alerte est rempli, mais à quel prix ? S’attaquer à l’industrie du médicament ou à celle de l’agro-alimentaire relève aujourd’hui de l’exploit tant les lobbyings sur fond d’enjeux financiers colossaux sont importants. Lors de la conférence de presse de présentation de l’étude, il nous dit avoir été intimidé. Depuis de nombreuses années, la Fondation Sciences Citoyennes milite pour la défense des lanceurs d’alerte. « Au mieux, s’ils sont fonctionnaires, ils sont placardisés et leurs crédits asséchés. Au pire, ils peuvent être licenciés », déclare Glen Millot, coordinateur de la fondation. La loi sur le contrôle des médicaments, votée en 2011, protège actuellement des sanctions ceux qui alertent des méfaits d’un produit. Les sénateurs écologistes souhaitent, aujourd’hui, « élargir » cette protection « à l’ensemble des lanceurs d’alerte », explique le rapporteur du texte, Ronan Dantec. Le Sénat se penche sur le statut de ces lanceurs d’alerte. Le groupe écologiste a déposé une proposition de loi visant à mieux prendre en compte ces « alertes » scientifiques et surtout à clarifier les procédures d’expertise. Autre mesure envisagée : la création d’une « Haute autorité de l’expertise scientifique et de l’alerte », une « structure qui garantisse l’indépendance de l’expertise et puisse recueillir les signaux d’alerte ». L’examen du texte débutera le 15 octobre 2012.