((/agora/images/EELV logo définitif – copie.jpg)) » Les actes qui se sont déroulés à Marseille ce jeudi soir sont inqualifiables et inadmissibles. Telle une « milice locale », un groupe de riverains a chassé d’un camp de fortune où des familles Roms étaient installées depuis quelques jours. Il n’est pas tolérable en République qu’un groupe de personnes privées, quel qu’il soit, puisse décider de ses règles et les appliquer en toute autonomie, au mépris des règles élémentaires de la justice et de notre vivre ensemble.
Pour empêcher à toute force que cet acte intolérable ne s’impose comme un dangereux précédent, il revient aux pouvoirs publics de mobiliser avec diligence les moyens nécessaires pour enquêter sur ce qui s’est passé jeudi soir et sanctionner les auteurs de cet acte délictueux. La situation des Roms en France est, nous le savons, difficile en terme d’intégration et de cohabitation avec les autres citoyens. Mais il faut savoir que ces familles subissent aussi une discrimination et ségrégation dans leurs pays d’origine, notamment en Bulgarie et en Roumanie. Il est insupportable que la situation qui leur est faite en France puisse y être en une quelconque mesure comparable. C’est aujourd’hui de la responsabilité des pouvoirs publics que d’agir avec force afin à la fois de faire respecter la loi et la dignité des personnes. La levée des mesures transitoires, demandée depuis longtemps par les écologistes, permettrait aux Roms d’être considérés en France comme tous les autres citoyens européens et de bénéficier des mêmes droits, au travail, au logement, à la mobilité… EELV demande donc : – que soit diligentée une enquête sur les évènements qui ont lieu jeudi 26 septembre soir dans les quartiers nords de Marseille – que la circulaire interministérielle du 26 août soit appliquée. Celle-ci prévoit, au-delà d’un délai de flagrance de 48 heures, un dispositif de concertation destiné à accompagner les Roms dans l’attente d’une décision judiciaire sur leurs campements. Pour EELV, il n’existe pas de « mesure miracle » à prendre pour régler la délicate question des Roms en France. Il nous faut juste partager une volonté acharnée de pédagogie et rappeller, à tous, que seul le respect des principes et des valeurs républicaines peut faire gagner la raison contre la haine et la stigmatisation d’autrui. » Jean-Philippe MAGNEN et Elise LOWY, porte-parole Contact presse: Marjorie Delmond 06 87 25 37 04