((/images/LOGO_RES-120.JPG.jpeg)) Les résultats de l’étude menée par l’équipe de Gilles-Eric Séralini apporte des éléments qui doivent amener, sur la base du principe de précaution, à reconsidérer l’alimentation à base d’OGM et à tout le moins de générer des études similaires. Mais, par-delà les résultats, cette étude sert de révélateur sur les carences du dispositif de sécurité sanitaire.
Il était de notoriété publique que les tests sur animaux en ce qui concerne les OGM n’avaient été conduits que sur 3 mois, alors que la règle en matière de toxicité chronique est de conduire les études sur une durée de 2 ans. Cette durée de 2 ans est elle-même insuffisante car la vie des rongeurs est en effet de 3 ans, ce qui correspond chez l’homme à l’âge de la retraite. Le motif invoqué par l’industrie était qu’il y avait équivalence entre les plantes OGM et les plantes non modifiées, ce qui par principe ne pouvait pas être le cas. Comment se fait-il que ce « principe d’équivalence » ait été accepté sans discussion par toutes les agences de sécurité sanitaire, y compris l’agence française (ANSES) et l’agence européenne (EFSA) ? Comment se fait-il qu’il ait fallu une étude menée en dehors du fonctionnement académique habituel pour pouvoir disposer de ces données ? Rappelons que le principal auteur Gilles-Eric Séralini a fait l’objet de mesures de rétorsions, touchant l’activité de son laboratoire universitaire, sans parler des attaques personnelles dont il a été l’objet ? Cette affaire illustre la nécessité de réformer notre dispositif de sécurité sanitaire, en créant en priorité : – un Institut de Recherche en Santé Environnement pour conduire ce type d’étude, y compris sur les sujets qui dérangent. – une Haute Autorité chargée de définir la déontologie de l’expertise et de la faire respecter, c’est-à-dire veiller à ce que les agences mènent leur activité en fonction des seules données de la science en dehors des conflits d’intérêts. Ce sont les propositions défendues par le RES et le Rassemblement pour la Planète (RPP) à l’occasion de la conférence environnementale, pour lesquelles nous attendons une réponse ambitieuse de la part du nouveau gouvernement.