((/agora/images/EELV logo définitif – copie.jpg)) » Le gouvernement vient de rendre public le bilan annuel de la qualité de l’air. Celui-ci confirme que 20% des Français (12 millions de personnes) au moins vivent dans un air toxique. Et ce, rien qu’en prenant en compte la pollution aux particules fines liées aux véhicules diesel. Cette pollution se traduit par la perte de 6 mois de durée de vie potentielle pour les personnes concernées, elle induit environ 40 000 morts chaque année, et une multiplication des maladies respiratoires affectant prioritairement les enfants et les personnes âgées. C’est bien un problème de santé publique majeur. Cette situation spécifiquement française est la conséquence d’une dieselisation unique au monde du parc automobile. __C’est le résultat direct des avantages accordés à cette motorisation depuis des décennies, dénoncés depuis de nombreuses années, notamment par le corps médical, mais aussi la Cour des Comptes qui, dès 2005, sous la Présidence de Philippe Seguin, proposait de supprimer les niches fiscales favorisant le diesel, contre-productives d’un point de vue environnemental et sanitaire__. Face à la crise que traverse aujourd’hui l’industrie automobile, le gouvernement a à juste titre affirmé une ambition de conversion écologique. Celle-ci doit être l’occasion de « dé-dieseliser » progressivement le parc automobile français, en aidant les industriels à cette reconversion, en supprimant les niches fiscales favorisant ces véhicules, en aidant les véhicules les plus propres et les plus sobres. Plutôt que de consacrer près de 8 milliards d’euros en niches fiscales « pro-diesel », affectons les à une aide à la conversion propre et sobre de l’industrie, aux collectivités actives pour réduire la pollution, et aux consommateurs près à abandonner leur véhicule polluant. Les députés et sénateurs écologistes ont fait des premières propositions en ce sens lors de la loi de finances rectificative. Nous y reviendrons à l’occasion de la conférence environnementale et de la loi de finances 2013. » Denis Baupin%%% Vice Président de l’Assemblée Nationale