((/agora/images/EELV logo définitif – copie.jpg)) » Mercredi 1er août 2012, la France va prendre pour un mois la présidence tournante du Conseil de sécurité des Nations Unies. Celui-ci, composé de quinze membres, dont cinq permanents (Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie), prend les décisions les plus importantes de l’ONU, qui engagent l’ensemble de la communauté internationale. L’Etat qui le préside doit être à l’initiative de l’ordre du jour et anime les débats. Et l’agenda s’avère être particulièrement chargé pour la France. En Syrie, les forces gouvernementales continuent de réprimer dans le sang les opposants au régime de Bachar El Assad et affrontent violemment à l’heure actuelle les troupes de l’armée syrienne libre (ASL, composée de déserteurs et de civils ayant pris les armes) dans les rues d’Alep, la capitale économique de la Syrie. D’après l’observatoire syrien des droits de l’Homme, plus de 20 000 personnes seraient mortes depuis les premiers soulèvements en Syrie début 2011, dont plus de 14 000 civils. Au Mali, la crise en cours pousse la Cedeao (Communauté des États d’Afrique de l’Ouest) à souhaiter une intervention militaire au nord du pays, sous le joug depuis plusieurs mois de mouvements islamistes affiliés à Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). La France soutient actuellement la démarche de la Cedeao et, tout en excluant l’envoi de troupes au sol, a d’ores et déjà promis une aide logistique. Pour Europe Ecologie Les Verts, la présidence française du Conseil de Sécurité doit se montrer utile et apporter des solutions de toute urgence face aux terribles drames en cours dans ces deux Etats. En Syrie, tout doit être fait pour sortir de la paralysie actuelle du Conseil de sécurité bloqué par les vétos russe et chinois, et donc impuissant à empêcher les troupes de Bachar El Assad de massacrer leur propre peuple. A cet égard, EELV reconnaît le volontarisme affiché du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius qui a proposé une réunion ministérielle d’ici la fin de cette semaine «pour essayer d’arrêter les massacres et pour préparer la transition politique» et appelle l’Union européenne à hausser le ton et à renforcer ses sanctions à l’égard du régime syrien. La France doit être à l’initiative avec tous ses partenaires européens pour peser d’avantage sur la communauté internationale. Au Nord du Mali, il faut éviter autant que possible d’entrer dans une logique guerrière au coeur d’une région particulièrement instable et difficile, tout en soulignant l’urgence d’instauration d’un corridor humanitaire pour venir en aide aux populations du Nord frappées par un manque de nourriture, de soins et de médicaments. EELV appelle de nouveau les parties en conflit à respecter les droits humains et à trouver une issue non-violente et négociée tout en réaffirmant son attachement au droit international ainsi qu’à l’ordre constitutionnel et à l’intégrité territoriale du Mali.