((/images/Stop-Diesel-Pollution-camion.jpg)) Suite et pas fin de cette saga mortelle et scandaleuse du diesel ! En France : scandale de l’amiante tout au long du XXème siècle qui a abouti au bout d’un siècle dans la honte, l’odeur de mort et de fric. Scandale du diesel qui explose enfin au XXIème siècle : attendrons-nous aussi un siècle après le début de l’intoxication massive, dans les années 80, pour dédomager et reconnaître les victimes ? Je ne le pense pas. Voici une déclaration capitale de Denis BAUPIN, Maire adjoint de Paris, EELV : « __On sait aussi aujourd’hui clairement que le développement du diesel en France résulte bien d’une volonté industrielle, elle-même liée à une autre mono-industrie française particulièrement dangereuse, celle du nucléaire.__ » Et son interview, à lire en entier dans __[LE NOUVEL OBS|http://leplus.nouvelobs.com/contribution/570235-diesel-cancerigene-l-opportunite-d-une-reconversion-industrielle.html|fr]__ __Diesel cancérogène : l’opportunité d’une reconversion industrielle__ » LE PLUS. La nocivité des particules fines émises par les moteurs diesel est désormais établie par l’OMS. Pour Denis Baupin, maire adjoint de Paris (EELV) chargé du Développement durable, de l’Environnement et du Plan climat, cet enjeu de santé publique est aussi l’occasion d’un recyclage de l’industrie automobile française. L’Organisation mondiale de la santé a confirmé mardi 12 juin que les particules fines émises par les moteurs diesel sont cancérigènes. Depuis des années déjà la dangerosité de ces particules était connue : l’OMS les avait classées jusque-là comme « probablement cancérigènes » et avait estimé le nombre des victimes à 42.000 rien qu’en France. De nombreuses études épidémiologiques avaient évalué la lourde surmortalité liée au diesel. La dernière en date, l’étude Aphekom, estimait la perte de durée de vie des habitants des grandes villes vivant dans un air toxique à six mois. __Parc automobile le plus diésélisé du monde__ Et pourtant, malgré les nombreux signaux d’alarme, les dirigeants de l’industrie automobile française ont refusé d’agir. Conséquence : la France a aujourd’hui le parc automobile le plus diésélisé du monde. %%% Comme les fabricants de tabac hier, ou ceux de l’amiante, comme les laboratoires Servier, __les dirigeants de l’industrie automobile française ont privilégié la rentabilité immédiate à la protection de la santé, alors que, dans le même temps, d’autres pays comme le Japon interdisaient purement et simplement ces véhicules.__ On le sait dorénavant, les nombreux artifices inventés par les constructeurs automobiles pour tenter de masquer le problème (filtre à particules, pot catalytique) se sont révélés des emplâtres sur des jambes de bois, voire comme des aggravateurs d’autres pollutions, tels que les oxydes d’azote. Ils se sont en tous cas révélés incapables d’enrayer la diffusion des particules les plus fines, les plus dangereuses. __On sait aussi aujourd’hui clairement que le développement du diesel en France résulte bien d’une volonté industrielle, elle-même liée à une autre mono-industrie française particulièrement dangereuse, celle du nucléaire.__ C’est parce que le général de Gaulle a lancé le parc nucléaire français que Peugeot notamment a été incité à produire massivement des véhicules destinés à écouler la surproduction de gazole. Conséquences de cette pensée unique : la France a ainsi aggravé les coûts d’importation d’énergies fossiles et donc le déficit de la balance des paiements, et, par ailleurs, en diésélisant le parc automobile à outrance, elle rend d’autant plus long et difficile le virage indispensable. __Politique industrielle d’avenir__ À politique industrielle dépassée doit donc répondre aujourd’hui une politique industrielle d’avenir, permettant à la fois d’assainir l’air que nous respirons, tout en préservant l’appareil économique et industriel et donc les emplois. … __Ne pas subventionner ce qui nous empoisonne__ … «