Un extrait :%%% __ » Nous à EELV ne voulons pas opposer voyageurs et salariés comme ce gouvernement. Alors, nous le disons, la prise d’otage : %%%__ __· C’est celle du donneur d’ordre ADP, que nous allons saisir, mettant la pression sur les sous-traitants;__%%% __· C’est celle d’un patronat des entreprises de sécurité moyenâgeux dans son dialogue social;__%%% __· C’est celle d’un gouvernement qui une fois de plus foule aux pieds le droit de grève, s’attaque aux salariés sans doute pour qu’ils gagnent encore moins en travaillant plus ? « __ Le texte entier » Nous sommes ici pour vous apporter le salut fraternel et le soutien de Cécile Duflot, secrétaire nationale EELV et Eva Joly candidate à l’élection présidentielle dans la lutte que vous menez pour des salaires décents.
Finalement, l’UMP et le gouvernement redécouvrent le service public pour briser les grèves. Lorsqu’il s’agit d’encourager la libéralisation des marchés de services, le gouvernement et la droite demandent le recul du Service public. Ils ont ainsi organisé au nom de l’efficacité et de la libre concurrence, le recours systématique à la sous-traitance privée pour assurer la sécurité dans les aéroports depuis 1996. Mais, lorsqu’il s’agit de porter gravement atteinte au droit de grève garanti par la Constitution, la même droite et le gouvernement n’hésitent pas à invoquer le « service public » des transports pour faire appel aux forces de police et à l’armée pour assurer ces mêmes prestations de sécurité… pourtant confiées au privé. Vous en êtes les témoins. Quelles sont les meilleures conditions pour assurer la sécurité des vols aériens : est-ce en confiant ces missions à des salariés du privé, précarisés, à des salaires de misère, en travail posté, pour partie en CDD et enfin sous la pression permanente et dans l’insécurité de contrats de 3 ans des entreprises avec les donneurs d’ordre des aéroports – ici ADP ? Ou bien pour assurer ces missions vitales de sécurité, ne serait-ce pas un véritable service public du contrôle de sécurité, avec des salariés sécurisés, payés correctement, qualifiés en permanence et aux conditions de travail optimales ? L’insécurité et la précarité, ce serait les conditions de la sécurité des passagers ? EELV soutient donc vos légitimes revendications ; celles des salariés en charge de la sécurité dans les aéroports. Leurs conditions de travail et de rémunération résultent directement du choix d’un modèle économique pour le transport aérien destiné à permettre de voyager à des prix souvent dérisoires. Ce modèle économique a un coût social. Vous avez souvent entendu les écologistes dire que le transport aérien ne supporte pas ses coûts en termes de dégâts écologique. Mais ce modèle repose aussi sur un ordre social injuste. Celui qui voit dans cette énorme plateforme de Roissy, tous les soutiers, les invisibles qui font que la machine tourne, être payés au lance pierre. Et vous le dites vous-mêmes : c’est le cas des bagagistes, des agents du nettoyage, de la maintenance, de la manutention, de la restauration…. Permettre à ces salariés d’avoir des conditions de travail décentes et un salaire correct fait partie de la vérité des coûts du transport aérien. La justice sociale n’est pas un gros mot : · Ceux qui ont les moyens de partir pour les prix dérisoires d’aujourd’hui à l’autre bout du monde peuvent payer quelques euros de plus pour que les salariés des plateformes vivent dignement.. · Les entreprises ont aujourd’hui suffisamment de marge pour dégager des salaires décents. · ADP a les moyens de consacrer une partie supérieure de ses ressources à l’amélioration des conditions faites aux entreprises sous-traitantes. Par ailleurs, EELV exprime sa plus ferme désapprobation de l’utilisation par le gouvernement de forces de police et de gendarmerie pour remplacer des salariés grévistes dans leurs missions. Le droit de grève est et doit rester constitutionnel. Il était parfaitement possible au gouvernement, informé en amont de ces mouvements sociaux, d’imposer à ADP d’ouvrir des négociations et de trouver des solutions négociées depuis l’engagement du conflit, début décembre. Tel n’a pas été le choix. Manifestement le gouvernement préfère laisser les situations de blocage se créer pour pouvoir ensuite recourir à la force et justifier, au nom de l’intérêt général des voyageurs, une nouvelle atteinte aux acquis sociaux dans ce pays. Nous à EELV ne voulons pas opposer voyageurs et salariés comme ce gouvernement. Alors, nous le disons, la prise d’otage : · C’est celle du donneur d’ordre ADP, que nous allons saisir, mettant la pression sur les sous-traitants;%%% · C’est celle d’un patronat des entreprises de sécurité moyenâgeux dans son dialogue social;%%% · C’est celle d’un gouvernement qui une fois de plus foule aux pieds le droit de grève, s’attaque aux salariés sans doute pour qu’ils gagnent encore moins en travaillant plus ? Bon courage dans votre lutte qui pose à terme la question de tous les salariés précarisés des plateformes aéroportuaires. «