Une évidence pour certains, mais pas pour tous les citoyens. A nous de les informer ! A lire en entier sur __[MEDIAPART|http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/031111/le-deficit-de-la-securite-sociale-reflet-dune-s|fr]__ » Plusieurs élus et responsables d’Europe Ecologie-Les Verts s’opposent aux mesures présentées dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), voté mercredi en première lecture par l’Assemblée nationale. A leurs yeux, le déficit de la Sécu est lié à une crise sanitaire et à une baisse de ses ressources. L’analyse que les écologistes font du déficit de la sécurité sociale est bien différente de celles des autres formations politiques. __Pour nous, le déficit de la Sécurité Sociale est d’abord le signe d’une crise sanitaire. L’utilisation abusive de perturbateurs endocriniens, de pesticides ou encore la malbouffe pour ne citer que ces exemples dégradent notre état de santé et multiplient les maladies chroniques. La seule augmentation de ces maladies (cancers, diabètes, maladie cardiovasculaires) entre 2003 et 2009 a provoqué un surcoût de 10 milliards d’euros. C’est le déficit prévu pour 2011 pour l’assurance maladie (9,6 milliards d’euros).__ %%% En 6 ans, le nombre de cancers et de diabètes a augmenté de 36%. Dans le même temps, la population augmentait de 9%. A cela s’ajoute la multiplication de soins et de médicaments inutiles sur le plan thérapeutique –quand ils ne sont pas néfastes pour la santé, comme avec le médiator, fruit d’une connivence trop longtemps entretenue entre les pouvoirs publics et les industriels. A cette crise sanitaire s’ajoute la diminution des ressources affectées à la sécurité sociale qui, au fil du temps, n’ont pas été compensées par des recettes fiscales. Alors que les machines ne payent pas de cotisations sociales, l’augmentation du chômage et la fraude ont renforcé le fameux «trou de la sécu». Il s’agit bien là non de la fraude aux prestations, qui ne représente que 674 millions d’euros par an, mais de la fraude aux cotisations, celle que le gouvernement ne pointe jamais et qui, essentiellement du fait du travail dissimulé, induit un manque à gagner de 15 et 19 milliards d’euros par an pour la Sécurité Sociale. Nous vivons une époque charnière. Face aux difficultés économiques et budgétaires, deux chemins opposés sont possibles. Le gouvernement, lui, a choisi de faire peser des mesures d’austérité sur les plus faibles, comme par exemple la réforme du calcul des indemnités journalières et la taxe sur les mutuelles. L’autre voie, celle que nous, écologistes, nous choisissons, est celle de la justice: nous voulons cesser d’épargner les plus riches dans l’effort de solidarité nationale, rétablir la progressivité de l’impôt, réhausser le niveau des remboursements et prestations vraiment utiles, pour ne pas ajouter les difficultés d’accès aux soins aux difficultés économiques. Et c’est parce que l’effort à accomplir sera important, qu’il faut qu’il soit partagé de manière juste. Car si nous choisissons la voie de la justice, c’est aussi celle d’une vision globale et de long terme. Le déficit de la Sécurité Sociale n’est pas qu’une question budgétaire, c’est avant tout le reflet de notre société malade de son environnement, malade de son mode de vie et de ses inégalités. C’est pourquoi viser l’équilibre des comptes de la Sécurité Sociale passe d’abord par une politique d’éducation pour la santé et de prévention, de long terme, qui vise notamment à réduire le nombre de patients souffrant de maladies chroniques. Ainsi, l’éducation pour la santé peut se donner comme premier objectif de promouvoir une alimentation équilibrée et de faire baisser de 10% le nombre de diabètiques. … » David Belliard, délégué en charge de la protection sociale et de la sécurisation des parcours professionnels%%% Anny Poursinoff, députée EELV%%% François de Rugy, député EELV%%% Eva Sas, Membre du Bureau Exécutif d’EELV, pilote du projet économique et social%%% Jean-Luc Veret, Président de la commission santé d’EELV