» __On peut se dire que les Verts, fondés en 1984, se sont convertis à l’idée d’une culture majoritaire acceptée par la minorité. Les voici devenus adultes politiquement. A vingt-sept ans. » __ lu avec plaisir dans LE MONDE écrit par Anne-Sophie MERCIER. Les journalistes ne sont pas tous avides de scoops sur les états d’âme et les bisbilles ! Certains font leur travail avec sobriété et efficacité. Ça rassure ! Et une bonne nouvelle pour l’Etat palestinien : son admission aujourd’hui à l’UNESCO. Bravo ! Espérons que dans la foulée, cela se passe aussi à l’ONU. Et que ce poison, distillé autour de la Méditerranée, par le conflit entre Israéliens et Palestiniens depuis trop longtemps disparaisse au plus vite. A lire en entier dans __[LE MONDE|http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/09/18/a-vingt-sept-ans-les-verts-deviennent-enfin-adultes_1573931_823448.html|fr]__ __A vingt-sept ans, Les Verts deviennent enfin adultes__ » Le nom d’Eva Joly, la candidate choisie par les militants pour l’élection présidentielle, a été applaudi.AFP/BERTRAND LANGLOIS Ambiance apaisée au conseil fédéral des Verts ce week-end, à Paris. Les Verts ont, comme à leur habitude, beaucoup discuté, du féminisme, de la crise, du soutien à la Palestine. Mais le fait certainement le plus marquant, quand on considère l’histoire de l’écologie politique en France, qu’on pouvait croire condamnée aux déchirements et aux scissions systématiques, c’est la maturité qui se dégageait de l’ensemble des débats. Après la mise en congé de Nicolas Hulot, officialisée dans une lettre envoyée la semaine dernière à la direction d’EELV, et qui n’a suscité ni soubresaut ni polémique, les Verts continuent dans le même état d’esprit. Le nom d’Eva Joly, la candidate choisie par les militants pour l’élection présidentielle, a été applaudi. Étonnant ? Oui, quand on sait que les dernières candidatures des écologistes à cette élection ont toujours suscité au sein du mouvement des candidatures concurrentes. … » Anne-Sophie MERCIER Et lors du 3ème CONSEIL FEDERAL des 5 et 6 septembre 2011 à Paris nous avons beaucoup travaillé, comme d’habitude, et parmi toutes les motions, voici la motion sur la Palestine. Une motion que j’ai bien sûr voté. » 1. EELV considère que : en dépit de tous les obstacles politiques internes et externes, et en particulier, la poursuite de l’occupation et de la colonisation israélienne, l’intervention militaire « plomb durci » dans la bande de Gaza en décembre 2009, les incursions israéliennes ainsi que les arrestations et exécutions sommaires, la partie palestinienne prouve qu’elle est un partenaire crédible pour la paix, que ce soit à travers le refus du recours à des moyens non pacifiques de résistance, la création d’institutions étatiques solides ou sa volonté de reprendre les négociations sur la base des termes de références internationalement reconnus. 2. EELV estime par ailleurs que :
2.1. la reconnaissance formelle de l’Etat palestinien n’est pas contraire au processus de paix, processus de négociations nécessaire pour rechercher des solutions aux questions de statut final, mais souligne à ce stade l’absence d’avancées notables dans les négociations vers une résolution du conflit. 2.2. Dans cet esprit, EELV insiste sur le fait que la reconnaissance de la souveraineté et de l’indépendance de la Palestine est une étape décisive susceptible de préserver la solution de deux Etats, d’ancrer durablement l’Etat palestinien dans le camp de la paix et de renforcer, à terme la stabilité de la région. Les Palestiniens attendent justice et réclame le droit à la reconnaissance de l’Etat de Palestine dans les frontières de 1967 avec Jérusalem Est comme capitale à côté de l’Etat d’Israël. Ainsi, il y aura au sein des Nations Unies deux Etats à part entière et à égalité : Israël et la Palestine, 194ème Etat Membre des Nations Unies. 3. EELV rappelle au gouvernement français : 3.1. son engagement réitéré à l’occasion de la dernière conférence du Comité de liaison ad hoc de soutenir le processus de construction d’institutions palestiniennes solides la nécessité, en terme de crédibilité dans la région, notamment dans le contexte des Printemps arabes, d’agir en cohérence avec les principes fondateurs de la république française, les valeurs fondamentales de l’Union européenne et l’application du droit international en soutenant les aspirations légitimes du peuple palestinien. 3.2. lui demande instamment de mettre tout en œuvre pour aboutir à une position commune des Etats Membres de l’Union européenne pour reconnaître collectivement l’Etat palestinien sur les frontières de 1967 et de soutenir son admission comme membre à part entière au sein de l’ONU, et d’y apporter l’indispensable soutien politique et financier qu’il implique. 4. EELV souligne, à cet égard, que la reconnaissance de l’Etat palestinien et son admission au sein des Nations Unies ouvre une nouvelle perspective en termes d’utilisation d’instruments juridiques et politiques quant à l’application du droit international. Elle pourra en particulier contribuer à une plus grande cohérence de la mise en œuvre, par les autres Etats, de la Charte des Nations Unies et à l’obligation de réagir en cas de menaces à la paix. 5. Par ailleurs, EELV demande instamment au gouvernement français de prendre toutes les mesures nécessaires vis-à-vis du gouvernement israélien pour mettre fin immédiatement et durablement au siège de Gaza, blocus inacceptable d’un point de vue humanitaire et contraire au droit humanitaire international, et en particulier à la 4ème Convention de Genève. 6. EELV réaffirme : 6.1. son attachement au respect du droit et de la justice internationale, dans toutes circonstances, ainsi qu’à la responsabilité et aux obligations internationales dans le conflit israélo-palestinien. 6.2. Dans ce sens, EELV estime que la Communauté internationale doit mettre fin sans délai à sa politique de double standard mené jusqu’à présent vis-à-vis d’Israël 7. et demande au gouvernement français de veiller à l’application du droit international par Israël et de prendre toutes les mesures nécessaires au sein de l’Union européenne pour faire respecter les engagements internationaux d’Israël en termes de respect des droits de l’homme et de libertés fondamentales. «