Cela illustre la façon dont est gérée notre sécurité alimentaire et que je dénonce au fil de mes articles ! Heureusement qu’il y a des association comme le RES, l’ASEF ( Association Santé Environnement de France), Générations futures … etc. PREAMBULE __ La bonne nouvelle : nous savons agir contre beaucoup de maladies chroniques, dont les maladies cancéreuses __*__ ( 358 000 nouveaux cas estimés en France en 2010 ), les affections neurologiques dégénératives (Alzheimer ) … … etc, et aller vers leur suppression.__ __ La mauvaise nouvelle : le voulons-nous et nous donnons-nous les moyens RÉELS d’y arriver ?? __ LE COMMUNIQUÉ DE PRESSE 3 ASPARTAME : Les études ayant servi à fixer la DJA (Dose Journalière Admissible) sont « introuvables » selon l’Agence Européenne de La Sécurité Alimentaire (EFSA) le 26 mai 2011, Le Réseau Environnement Santé (RES) vient de recevoir une réponse en date du 24 mai de l’agence sanitaire européenne pour l’alimentation (EFSA) à sa demande d’obtenir communication des études sur lesquelles repose la DJA (Dose Journalière Admissible) de l’aspartame. Mr Hugues Kenigswald, chef de l’unité responsable du dossier écrit dans cette lettre : « L’EFSA ne dispose pas du dossier de demande d’autorisation de l’aspartame en Europe […] les contacts que nous avons eu à ce sujet avec nos collègues de la Commission Européenne semblent indiquer que la Commission européenne ne dispose plus de ce dossier ». Rappelons les faits : 1. Les études qui fondent la DJA n’ont jamais été publiées dans une revue scientifique La DJA a été fixée à 40 mg/kg/J en 1980 par le JEFCA (Comité mixte FAO/OMS d’experts des additifs alimentaires) [1] (« La dose sans effet a été évaluée d’après les études sur l’animal, à 4 g/kg. La DJA pour l’aspartame a été fixée à 40 mg/kg »). L’AFSSA, dans son rapport de 2002, fait référence à 3 études expérimentales de cancérogénicité, dont 2 publiées avant 1980, qui sont donc celles qui ont servi à définir la DJA de 40 mg/kg/j[2] . L’EFSA a repris en 2002 la position de l’AFSSA. Ni le JEFCA, ni l’AFSSA, ni l’EFSA ne donnent une référence de publication dans des journaux scientifiques. La seule référence fournie est celle de l’agence américaine FDA. Le RES a demandé à l’ANSES communication de ces études, sans avoir reçu de réponse à ce jour. 2. Ces études ont été menées dans des conditions qui devraient conduire à les invalider : Une responsable de la FDA américaine Jacqueline Verrett a témoigné sous serment devant le congrès américain en 1989 sur la qualité des études soumises :[3] « Aucun protocole n’était écrit avant que l’étude ne soit mise en route ; les animaux n’étaient pas étiquetés de façon permanente pour éviter des mélanges […] il y avait un mesurage sporadique de la consommation alimentaire et/ou un report inadéquat de la consommation et du poids des animaux ; des tumeurs étaient enlevées et les animaux étaient remis dans l’étude ; des animaux étaient enregistrés comme morts, mais des enregistrements ultérieurs les classaient comme vivants […] Au moins une de ces aberrations auraient suffi à annuler cette étude destinée à évaluer un additif alimentaire […].Il est impensable que n’importe quel toxicologue, après une évaluation objective des données résultant d’une telle étude puisse conclure autre chose que l’étude était ininterprétable et sans valeur et qu’elle devrait être refaite ». La vidéo de ce témoignage est visible dans le documentaire de Marie-Monique Robin diffusé sur Arte en mars dernier « Notre poison quotidien » Ce témoignage a été rappelé par le RES à Mr Kenigswald, ce qui n’a suscité aucune remarque de sa part. 3. 3 études de cancérogénèse ont été publiées depuis 2006 par l’Institut Ramazzini qui montrent un effet cancérogène chez le rat et la souris, notamment à partir de doses proches de la consommation humaine. Ces études ont été publiées dans les meilleures revues scientifiques. Elles ont été néanmoins écartées par l’AFSSA, puis l’ANSES, et l’EFSA encore récemment au motif de faiblesses méthodologiques. 4. La consommation de boissons avec édulcorant peut induire un risque d’accouchement prématuré selon une étude prospective portant sur 59 334 femmes danoises enceintes. Le risque d’accouchement prématuré existe pour une consommation quotidienne d’au moins une boisson gazeuse light. Un tel résultat n’est pas observé avec les boissons sucrées. En conclusion : Le RES demande à l’ANSES et à l’EFSA de cesser de prendre appui sur des études non publiées, « introuvables » et de qualité douteuse pour fixer la DJA de l’aspartame.%%% Le RES prend acte de l’annonce faite par l’EFSA d’étudier ce dossier avec une réévaluation attendue « d’ici l’été 2012 ». D’ici là le RES réitère sa demande que des recommandations officielles soient données pour les femmes enceintes tels que proposés dans le communiqué du 24 mai 2011 signés par des sages femmes, médecins et universitaires : « Il existe suffisamment d’éléments en terme de bénéfice /risque pour déconseiller aux femmes enceintes de consommer quotidiennement des édulcorants intenses pendant la grossesse ». [1] Evaluation de certains additifs alimentaires 24ème rapport du comité mixte FAO/OMS d’experts des additifs alimentaires n° 653 (1980)%%% [2] RAPPORT de l’Agence française de Sécurité Sanitaire des Aliments sur la question d’un éventuel lien entre exposition à l’aspartame et tumeurs du cerveau (2002)%%% [3] Devra Davis « The secret history of the war on cancer” p 421 (Basic Books Ed New York 2007)