A lire en entier sur : __[EELV NICE EST|http://www.andre-minetto-nice3.fr/|fr] __ Voici une analyse et un résumé de la situation actuelle très intéressants » Le 11 mai 2011, les députés ont adopté, en première lecture et par 287 voix contre 186, la proposition de loi sur les gaz de schiste, déposée par le député UMP Christian Jacob. %%% Alors que notre Premier ministre avait annoncé l’abrogation des permis octroyés, cette loi se contente d’interdire la méthode de « fracturation hydraulique » consistant à injecter d’énormes quantités d’eau et de produits chimiques pour casser la roche et extraire le gaz à plus de deux kilomètres sous terre sans que l’on sache par quelle autre méthode la fracturation pourrait être opérée. La porte est ainsi ouverte à tous les abus.%%% L’article premier interdit la fracturation hydraulique, que ce soit pour des permis d’exploration ou d’exploitation. L’article 2, relatif aux permis déjà octroyés, a été âprement discuté et, seuls les permis utilisant la fracturation hydraulique seront abrogés. Les écologistes ont dénoncé la modification de l’article 2 qui, initialement, prévoyait une abrogation pure et simple, alors que désormais les titulaires des permis auront deux mois pour déclarer la technique utilisée. C’est seulement s’ils recourent à la fracturation hydraulique ou s’ils ne répondent pas que les permis seront abrogés. Il est certain que les pétroliers se trouvent dans une impasse car Nathalie Kosciusko-Morizet, notre ministre de l’écologie, a insisté sur le fait que, « comme il n’existe aucune autre technique que celle de la fracturation hydraulique pour exploiter les gaz de schiste, l’exploration et l’exploitation ne pourront être autorisées ». Elle a précisé que c’était « la manière la plus sûre juridiquement afin d’éviter de prêter le flanc à des demandes de compensations financières de la part des industriels. Des compensations qui n’ont pas lieu d’être ». Nous en prenons bonne note, en espérant qu’elle ne changera pas de discours, comme l’a déjà fait Jean-Louis Borloo, qui est heureusement revenu sur les autorisations délivrées alors qu’il était ministre. « C’est une énorme erreur que nous avons laissé prospérer ». L’ancien ministre a donc souligné « le continuum qui existe entre la recherche et l’exploitation », ce que ses services n’avaient pas perçu à l’époque, car les permis de recherche ouvrent la porte aux permis d’exploitation. Étant donné son mea culpa, on peut lui pardonner son erreur qui est humaine, à la condition qu’il ne récidive pas et qu’il surveille de plus près ses « services », qu’il rend responsable de sa magistrale erreur. %%% L’article 3 concerne cette recherche avec la remise d’un rapport annuel sur l’évolution des techniques et des technologies. C’est sur cette « évolution » que compte l’Union française des industries pétrolières (Ufip) qui a réagi et « regrette vivement l’interdiction de l’usage de la fracturation hydraulique pour l’exploitation des gaz de schiste ». Qualifiant la fracturation hydraulique de « technique employée de longue date maîtrisée par les opérateurs », l’Ufip espère que « le rapport annuel remis par le gouvernement au Parlement mettra en évidence les nouveaux progrès accomplis et qu’ainsi pourront être autorisés les travaux utilisant cette technique ». Pour le moment, il est certain qu’aucun « progrès » n’est en vue car on connaît les déboires que subissent les pays qui pratiquent la « technique maîtrisée par les opérateurs ». %%% L’examen au Sénat du texte de loi aura lieu le 1er juin.%%% … » Sylvie Simon