((/images/Stop-Diesel-Pollution-camion.jpg)) A lire en entier sur __LE MONDE__ : » __ [Le blues des poussettes|http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/04/06/le-blues-des-poussettes_1503832_3232.html|fr] __ Un jour viendra où toutes les poussettes seront équipées de capteurs de microparticules. D’abord proposés en option, ils deviendront rapidement un équipement de série. Ces capteurs sonneront à chaque fois que le niveau de pollution dépassera les normes recommandées. On entendra alors les pleurs des bébés retentir dans les villes. « Papa, maman, ça pue, j’vais être malade ! » Les parents accéléreront le pas pour rentrer au plus vite chez eux et calfeutrer leur progéniture. Ce sera une belle cacophonie, chaque matin, à l’heure où les salariés vont au boulot et les bébés à la crèche. Car la vie est ainsi faite que tout le monde part à la même heure. Pour limiter les dégâts, on inventera le masque antipollution spécial tout-petits. Décoré de têtes de mort ou de petites fleurs. Terminé la tétine dans la poussette, mais il faudra trouver un système pour attacher les mains des bébés afin qu’ils ne retirent pas leur masque. Science-fiction ? Depuis que l’Association Santé Environnement France (ASEF) a remis les conclusions de son enquête dans les rues d’Aix-en-Provence sur le taux de microparticules respirées par les petits lors des balades en poussette, tout devient possible. Ce n’est pas très « jojo », la vie à hauteur de poussette en milieu urbain. C’est une vie à hauteur de pots d’échappement. La vue n’est pas très belle et la pollution pire qu’à hauteur d’homme. « Bébé ou conduire, il faut choisir », interpelle l’ASEF. Alors on fait quoi ? On interdit la circulation à l’heure des ouvertures et fermetures de crèches et de maternelles ? On arrête de promener les petits dans la rue, de faire les courses avec eux ? On crée des itinéraires bis spécial « bon air » sans circulation ? On installe des porte-bébés sur les Vélib’ ? On revient au landau ? C’est vieillot, encombrant, mais c’est plus haut. Dans quelques années, l’étude Elfe parviendra peut-être à mieux mesurer l’impact de l’environnement sur la santé des enfants. Lancée le 1er avril par l’Inserm et l’Institut national d’études démographiques (INED), cette enquête va suivre 20 000 bébés de la naissance jusqu’à l’âge adulte. Les chercheurs étudieront notamment le rôle des « polluants de l’environnement (phtalates, bisphénol A, pesticides, métaux lourds, etc.) ». … » ((/images/logo asef web bd.jpg))