Un communiqué que je partage tout à fait, et pas seulement parce que je suis membre du Mouvement Européen.%%% » Le 11 mars dernier, un séisme de force exceptionnelle a fait trembler le Japon, provoquant la mise à l’arrêt des réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima n° 1, puis un violent tsunami a rendu inutilisables ses dispositifs de secours. Depuis la communauté internationale vit dans l’attente d’une éventuelle catastrophe nucléaire. On ne peut pour le moment évaluer toutes les conséquences de cet accident. Cependant, la question de l’utilisation du nucléaire de fission comme source d’énergie est relancée dans le monde entier. En Europe, les Etats membres ont réagi en ordre dispersé. L’Allemagne a décidé l’arrêt immédiat, pour trois mois au moins, de sept de ses réacteurs nucléaires. La France a déclaré qu’elle passerait en revue ses centrales. D’autres pays comme la Belgique ou la Pologne restent dans l’expectative de même que le Royaume-Uni où un programme de construction de centrales sur huit nouveaux sites avait été confirmé en octobre dernier.
A Bruxelles, la Commission européenne œuvre pour que les 27 Etats membres de l’Union européenne s’accordent sur les modalités « des tests de résistance » à réaliser aussitôt que possible sur leurs centrales nucléaires. Ces tests seront conduits sous le contrôle de l’ENSREG, le groupe indépendant d’experts en sûreté nucléaire créé en 2007. C’est un premier pas, hélas insuffisant. Il n’est pas dans le rôle du Mouvement Européen-France de se prononcer pour ou contre l’énergie nucléaire. Il est par contre de son devoir d’appeler à ce que le débat sur cette question soit avant tout européen. L’énergie, la protection de l’environnement et la sécurité des citoyens face à ce type de catastrophe dépassent maintenant le cadre national. Les discussions sur le nucléaire doivent être intégrées dans l’élaboration de la politique européenne de l’énergie prévue par le Traité de Lisbonne. Le Mouvement Européen-France a déjà plusieurs fois appelé de ses vœux la mise en place de cette politique, en particulier dans ses aspects de l’efficacité énergétique et du développement des infrastructures et des énergies renouvelables. Cette prise de position a été élaborée avec le Groupe Climat / Energie du Mouvement Européen-France.