((/images/Grèce manif yh8xl.jpg))%%% Une excellente analyse ( comme d’hab !! ) faite par Corinne de la situation doublement lamentable de cette terrible crise grecque, analyse que je partage entièrement. %%% Un passé économico-financier plus que douteux qui est en partie ( mais en partie seulement ) responsable du gouffre actuel et un système financier mondial irresponsable, fou et de plus en plus incontrôlable, malgré les rodomontades des politiques, sincères ou pas, mais qui ne peuvent pas faire grand chose, semble-t-il, contre les fonds prédateurs et autres jeux troubles de spéculateurs vampires assoiffés du sang de nos sociétés humaines qu’ils condamnent irrémédiablement au désespoir, au chômage ( des jeunes, des seniors et des autres ! ) et à la régression sociale. %%% Ceci alors que dans le même élan suicidaire, ce sont presque les mêmes ( où leurs cousins ) qui nous condamnent à foncer vers plus de croissance et de consommation stupides et irraisonnées, plus de centrales nucléaires … et donc plus de pollution, plus de conséquences graves sur notre santé individuelle et quotidienne, plus de dépenses folles et moins d’éoliennes et autres sources d’énergies renouvelables, propres et qui ne sont pas des gouffres financiers ( voir par exemple la fuite en avant dépensière, qui serait cocasse si elle ne nous endettait pas encore plus, de l’aventure EPR ), la suite de la destruction des abeilles, des terres arables et nourricières, la mutation de la composition « naturelle » de l’eau de nos fleuves gorgée du fruit pourri de la Chimie toute puissante ….%%% Résultat, après d’autres peuples ( trop souvent du tiers ou du quart monde ! ) ayant subi une dramatique et parfois mortelle cure d’amaigrissement social, c’est à nouveau un peuple tout entier, ou presque qui se retrouve broyé. Mais cette fois-ci, c’est en Europe même, et pas en Moldavie en Biélorussie ou en Albanie, mais au sein de la première puissance économique mondiale, l’Union Européenne qui vient de faire sa fête. Triste fête d’une Union qui n’arrive pas à naître par défaut d’une véritable union politique où la solidarité des peuples deviendrait enfin la règle.%%% Voici les propos de Corinne Lepage :%%% » Justice, justice ! C’est le mot qui vient à la bouche de tous ceux qui essayent d’analyser à froid la situation actuelle, le mot devant être pris sous sa double acception. Commençons par la Grèce. D’où vient cette situation ? Une politique catastrophique, la corruption, des pratiques de dissimulation des déficits (plus que douteuses) mises en place par Goldman Sachs. Le même qui a trouvé en la Grèce une source de profit double, une première grâce aux commissions perçues pour les montages de dissimulation, et une seconde en spéculant contre son client (la Grèce) pour faire monter les taux. Qui paye ? Certainement pas les responsables, sachant que les décideurs politiques de droite ne sont plus au pouvoir ; les bénéficiaires de la gabegie non plus, puisqu’apparemment aucun compte n’a été réclamé à Goldman Sachs.
Qui assume le coût du plan d’austérité ? Les salariés et les fonctionnaires, puisqu’en Grèce comme ailleurs, la fiscalité épargne le capital et pèse sur le travail. De surcroît, la différence de taux d’emprunt de la Grèce et de taux d’emprunt des ses créanciers fait que ceux-ci vont s’enrichir sur le dos de la Grèce, alourdissant d’autant la facture compte tenu des taux d’intérêts élevés. Cette situation éminemment injuste ne peut que susciter la révolte du peuple grec, même s’il ne parait pas y avoir d’alternative. Tout ceci n’est pas sans rappeler le « NON » islandais au referendum, et le refus de payer pour les banques. Et chez nous ? Que le temps soit aux vaches maigres, chacun l’a bien compris, exception faite des bénéficiaires de bonus et autres stocks options de la finance. Mais qui doit se serrer la ceinture ? La doxa néoconservatrice et néolibérale dans laquelle nous baignons impose des mesures drastiques sur l’Etat qui, comme par hasard, concernent les budgets sociaux, les politiques d’intérêt général, mais ne visent pas les subventions versées par l’Etat, directement ou indirectement aux très grandes entreprises. De telle sorte que les politiques et les services publics majeurs ne sont plus en état de fonctionner, avec des coûts collectifs immenses, le deuxième objectif de ces choix budgétaires étant d’encourager la privatisation aux lieux et places de la solidarité. De même, s’attaquer aux recettes signifie revoir certaines niches fiscales… mais pas celles qui sont utilisées pour l’imposition des plus values. Et que dire de la perte sèche de 650 M d’euros dans l’affaire des frégates, avec une jolie illustration du principe de l’arroseur arrosé. Pour avoir voulu laisser tranquilles les heureux bénéficiaires des rétro commissions, l’enquête du juge Van Ruymbeke a été sabotée et le secret défense utilisé. Du coup, c’est le contribuable qui paye. Un seul mot : bravo et merci ! Vive la Justice. «