((/images/cap21.jpg))%%% Communiqué de CAP21 PARIS qui peut s’appliquer hélas à Nice aussi, même s’il fait moins froid qu’à Paris. Bien qu’en ce moment il fasse très froid pour nous, Niçois !%%% » Il y a trois ans jour pour jour, le candidat Nicolas Sarkozy prenait à Charleville-Mézières l’engagement qu’il n’y aurait plus aucun sans abri en France deux ans après son élection.
Alors que nous sommes déjà à mi-mandat, la mairie de Paris est contrainte d’ouvrir de nouvelles structures d’accueil d’urgence pour protéger les plus démunis. Il est révoltant de constater que cette promesse électorale rejoint la longue liste des engagements non tenus. Dans les périodes de grand froid comme celle que nous connaissons depuis le début de la semaine, municipalités et associations sont obligées de prendre le relais d’un État défaillant et de mettre en oeuvre des mesures de fortune. Depuis lundi, 85 nouvelles places d’hébergement d’urgence viennent d’être ouvertes à Paris. Avec la salle de la mairie du 4e, le gymnase Lancette dans le 12e et le gymnase Mougeotte dans le 14e, ce sont donc 175 places qui sont à la disposition de ceux qui sont menacés par le froid, pour une région qui accueille à elle seule 2/3 des sans abris. Cependant, l’ouverture en urgence de structures d’accueil précaires ne peut être considérée comme une solution à la hauteur du problème. D’autant que la seule réponse du gouvernement est, comme d’habitude, de l’ordre de la communication. La campagne « Plan Grand Froid » qui vient d’être lancée ne réussit pas à masquer son absence complète d’ambition et de moyens pour éradiquer sur le long terme l’extrême pauvreté, dont l’intensité s’aggrave selon l’ONPES. __CAP21 Paris rappelle le président de la République à ses promesses électorales et à ses obligations morales et sociales envers les plus démunis. Il est indécent de voir s’alourdir chaque hiver, en période de fêtes, le nombre des décès de ceux qui n’ont pas eu la chance d’avoir un toit, alors même que la Fondation Abbé Pierre estime aujourd’hui à 100 000 personnes le nombre de SDF et que, selon un sondage CSA pour l’association Emmaüs, 56 % des Français pensent qu’ils pourraient devenir un jour SDF. « __