((/images/titre_2487780.jpg)) Pour adhérer à Terre Démocrate, suivez ce lien : %%% [http://www.wmaker.net/terredemocrate/forms/Adhesion-a-Terre-Democrate_f1.html|http://www.wmaker.net/terredemocrate/forms/Adhesion-a-Terre-Democrate_f1.html|fr] » Les grands enjeux du XXI éme siècle font leur entrée fracassante dans la vie politicienne. La construction de la vie politique autour de la droite, défendant le libéralisme et la dérégulation, la gauche de gouvernement autour de la sociale démocratie, un centre situé entre les deux et traditionnellement allié de la droite et l’extrême gauche. Depuis 25 ans, les écologistes ont fait leur entrée sur la scène, obtenant jusqu’à très récemment des résultats électoraux modestes les conduisant à devoir se soumettre aux exigences socialistes qui leur dispensaient au compte goutte des sièges ou des postes. Cette organisation est en train de voler en éclat pour des raisons à la fois idéologiques et plus spécifiques à notre pays.
Les raisons idéologiques ne sont pas propres à la France. La droite a su se réformer pour devenir notamment en France et en Italie un parti du XXiéme siècle fondé sur un autoritarisme allié à un contrôle des médias générant une société vide de sens et cultivant l’individualisme , la compétition, tout en bénéficiant des mécanismes de l’Etat providence. A contrario, la sociale-démocratie ne cesse de régresser faute de proposer un modèle cohérent avec l’exacerbation de l’hédonisme, de la consommation et de l’individualisme. Le progrès social qui a fait le ciment de la gauche n’est plus compris dès lors que la notion de progrès dans son ensemble est remise en cause et que la croissance économique , présentée comme la base du progrès social n’a cessé d’accroître les inégalités. A un nouveau modèle de développement doit correspondre une nouvelle offre politique. Elle contraint à repenser l’évolution économique en fonction de la réalité de nos ressources naturelles et de l’état de leur dégradation et à déterminer les voies de la reconversion industrielle dans le nord, du développement d’une économie non carbonnée dans le sud . Elle s’accompagne d’une remise en cause de nos modes de vie, de production et de consommation et la définition d’un nouveau vivre ensemble. Ce modèle est l’alternative au modèle libéral et fondé sur la croissance infinie que ne constitue plus la sociale démocratie qui repose sur le même mythe de croissance et le même modèle productiviste. En conséquence, le centre défini comme un juste milieu dans un modèle productiviste entre une répartition libérale et une répartition sociale n’a plus guère de sens. Comme l’a dit très joliment Jean François Kahn , ce n’est pas parce qu’on dit une ânerie à droite et une ânerie à gauche, qu’on n’en dit pas au centre c’est-à-dire entre les deux. La réalité est que la seule alternative au modèle néo-conservateur autoritaire contemporain est un projet écolo-démocrate. Pourquoi ? Parce que la révolution écologique qui repose sur une inversion des raretés entraîne un changement de paradigme porteur d’un autre modèle de développement. Or, la mise en place d’un tel changement exige une transformation profonde des mécanismes démocratiques et une réflexion sur les nouveaux rapports entre liberté et contrainte dans un monde de rareté et de partage alors que nous venons d’une société individualiste et égoïste. Cette innovation démocratique est d ‘autant plus nécessaire que le modèle autoritaire néo conservateur rogne les libertés publiques fondamentales et assied un contrôle multiforme sur les médias. C‘est dire combien la question démocratique et la question écologique sont liées et ce d’autant plus que la menace de totalitarisme vert est périodiquement invoquée . L’une et l’autre font sens à la condition que l’objectif de justice dans tous les sens du terme serve de lien, de mesure et de moyens. Il en va d’autant plus ainsi qu’en France la physionomie des partis politiques est bouleversée sous l’effet de la politique mise en place par Nicolas Sarkozy. La tentative de créer un bipartisme déséquilibré a accéléré la décomposition. L’UMP et la majorité présidentielle *ont perdu tout projet idéologique commun pour n’être plus qu’un conglomérat d’exercice et de conquête de pouvoir. Quel accord entre CNPT et JJL Borloo, entre les chrétiens sociaux de Madame Boutin et les radicaux , entre le MPF et la gauche Moderne ? Aucun. Le projet politique a disparu au profit d’un casting qui en définitive n’a aucune importance si ce n’est pour partager des sièges et nier toute influence idéologique des uns ou des autres sur les choix qui ne sont que présidentiels. Mais ce bipartisme est déséquilibré dans la mesure où ceux qui se déterminent comme appartenant au camp du progrès et conservent une valeur à l’idée de projet , ne disposent d’aucun leader naturel d’autant moins capable de réunir autour de lui que le pluralisme reste une vertu au sein du camp du progrès et que la notion de progrès n’est pas la même pout tous. La difficulté est d’autant plus grande pour les membres du centre que la politique suivie par Nicolas Sarkozy contraint à choisir droite ou gauche sauf à répondre écologie. Faute d’avoir su anticiper et préparer une alternative, le centre au sens classique n’a plus de place. « %%% Corinne Lepage%%% Rejoignez Terre Démocrate : [http://www.terre-democrate.fr|http://www.terre-democrate.fr|fr]