((/images/2009-03-05T195916Z_01_APAE5241JIU00_RTROPTP_2_OFRTP-FRANCE-NUCLEAIRE-MOX-20090305.JPG)) Militants Greenpeace devant l’usine de reconditionnement des déchets nucléaire d’Areva, à La Hague. Deux bateaux chargés de Mox, un alliage d’uranium et de plutonium, ont quitté le port de Cherbourg (Manche) à destination du Japon, qu’il devraient atteindre dans environ 70 jours. /Photo prise le 5 mars 2009/REUTERS/Greenpeace Deux bateaux chargés de Mox, un alliage d’uranium et de plutonium, ont quitté le port de Cherbourg (Manche) jeudi à 17h00 à destination du Japon, apprend-on auprès d’observateurs sur place.
Le Pacific Heron et le Pacific Pintail, spécialement conçus pour le transport de matières nucléaires, sont armés de deux canons à tir rapide de 30 mm et protégés par des gardes civils britanniques. Ils doivent parvenir à destination au terme d’un voyage d’environ 70 jours, a précisé Henri-Jacques Neau, responsable de la branche transport d’Areva, l’entreprise à l’initiative du transfert dénoncé notamment par l’organisation écologiste Greenpeace. La quantité transportée permet de fournir en électricité 3,5 millions de personnes pendant un an. Selon Christophe Neugnot, directeur de la communication de l’usine Areva de La Hague, qui a reconditionné les matériaux en provenance de Marcoule (Gard), « les opérations de transport terrestre – calage des emballages et opérations administratives et de sécurité – se sont parfaitement déroulées ». Un seul des deux navires, le Pacific Heron, est chargé des 65 assemblages de pastilles de Mox qui peuvent servir de combustibles pour des centrales nucléaires. Le second, le Pacific Pintail, contribue à la sécurité du convoi. Marc Parrad, édité par Sophie Louet (Reuters) Voici le communiqué de CAP21: « Transfert de Mox au Japon: Corinne LEPAGE réclame un Grenelle du nucléaire Le transfert par AREVA de 1,8 tonnes de MOX de la Hague à Cherbourg pour rejoindre ensuite le Japon par voie maritime met en lumière une nouvelle fois l’opacité de la filière nucléaire, probablement inéluctable en raison de l’hyperdangerosité de tels transports mais au mépris du droit à l’information des citoyens. Corinne LEPAGE , présidente de CAP21 et vice-présidente du Mouvement Démocrate soutient à cet effet la démarche de Greenpeace auprès de l’AEIA pour poser la question de transports aussi risqués (équivalent de 220 bombes atomiques) alors que le terrorisme, la mainmise de réseaux mafieux sur les déchets et matériaux nucléaires, la piraterie font courir à l’Humanité toute entière un véritable danger. D’une manière plus globale, la question de l’énergie nucléaire doit être abordée de manière systémique en évaluant de manière objective les avantages et les risques sur l’ensemble du cycle et en intégrant l’ensemble des coûts en particulier ceux liés au démantèlement des centrales et traitement/stockage des déchets. A l’heure où la relance du nucléaire en France devient un handicap majeur pour les investissements en direction de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables, CAP21 réclame un Grenelle du nucléaire entre l’Etat, les acteurs économiques et la société civile pour poser sans tabous et de manière transparente le débat sur la stratégie nucléaire française. »