N. Sarkozy vient de donner une nouvelle mission à Martin Hirch, nommé haut-commissaire à la Jeunesse, alors que les signaux qu’il envoie, les décisions qu’il prend et sa politique vis à vis de l’éducation et de la jeunesse sont illisibles et incohérents.%%% Dans le même temps il enlève ses moyens à l’Institut National de la Jeunesse et de l’Education populaire ( INJEP ), un outil indispensable pour une meilleure connaissance des jeunes !%%% __François Bayrou pense que cela ne fera « qu’un haut commissaire de plus ». « Ca va faire une belle jambe aux jeunes, estime-t-il. « Il n’y avait pas déjà un ministère chargé de la Jeunesse et des Sports ? », ajoute le président du Modem, en jugeant que cette nomination a « un petit côté dérisoire ».__ %%% Comme la gratuité de l’entrée dans les musées ( et des monuments de l’Etat pour les moins de 25 ans ) que N. Sarkozy vient d’accorder généreusement aux jeunes. __Quel décalage entre les discours, les hauts commissaires et la réalité quotidienne vécue !__ %%% Cette nomination de M. Hirch, c’est aussi peut-être pour célébrer le cinquantième anniversaire de la création d’un haut-commissariat à la jeunesse installé en novembre 1958 par le général de Gaulle, André Malraux et Maurice Herzog, à Marly-le-roi, à l’INEP (Institut National de l’Education Populaire), aujourd’hui INJEP (Institut National de la Jeunesse et de l’Éducation Populaire) ? Quel ironie et quel détournement ! ( voir site de l’INJEP )%%% Voici les sites de l’INJEP, de la pétition, de l’article de » Libération « , une liste de signataires et le texte ( à la fin de l’article ).%%% [http://www.injep.fr/petition/?petition=1|http://www.injep.fr/petition/?petition=1|fr] %%% [http://www.injep.fr/petition/index.php?petition=1&signe=oui|http://www.injep.fr/petition/index.php?petition=1&signe=oui|fr] %%% [http://www.liberation.fr/societe/0101310023-un-outil-indispensable-pour-une-meilleure-connaissance-des-jeunes|http://www.liberation.fr/societe/0101310023-un-outil-indispensable-pour-une-meilleure-connaissance-des-jeunes|fr] %%%
Quelques signataires:%%% Jean-Pierre AUGUSTIN, professeur des universités, Vincenzo CICCHELLI, maître de conférences à Paris-V,François DUBET,professeur à l’université de Bordeaux-II, directeur d’étude à l’EHESS,Olivier GALLAND,directeur de recherche au CNRS, Francine LABADIE, membre du comité de rédaction de la revue «Agora débats-jeunesse», rapporteur de la commission Jeunes et politiques publiques, commissariat général du plan, 2001, Philippe MEIRIEU, professeur des universités, chercheur en sciences de l’éducation, directeur de la chaîne de télévision pour l’éducation CAP Canal, Anne MUXEL, directrice de recherche au CEVIPOF-FNSP, Roger SUE, professeur à l’université Paris-Descartes, Paris-V, Cécile VAN DE VELDE, maître de conférences EHESS, Alain VULBEAU, professeur, université de Paris-X (CREF). %%% Lire la liste complète des signataires sur: %%% [http://que-vive-injep.blogspot.com|http://que-vive-injep.blogspot.com|http://que-vive-injep.blogspot.com|http://que-vive-injep.blogspot.com|fr] %%% Voici aussi un commentaire que je viens de recevoir suite à mon article du 20 décembre intitulé » Maternelles: Xavier Darcos, revoie sa copie ! « . Il résume bien une partie de la situation et le désarroi des enseignants qui sont en CDD . Il montre aussi les erreurs de l’alliance tacite, et néfaste, Gauche – Droite, que certains appellent « l’UMPS ».%%% François Bayrou avait mis l’enseignement comme priorité nationale dans son programme présidentiel. Et ses 4 ans passés dans le ministère occupé par X. Darcos aujourd’hui parlent en sa faveur; pas de vague, mais du travail de fond posé et sérieux.%%% Voici ce commentaire:%%% » Darcos n’a pas de mal à supprimer des postes, même si il n’y en a pas assez! Ce qu’il ne vous dit pas c’est qu’il remplace les profs titulaires par gens ayant bac+3 (minimum).Ces personnes sont des « enseignants » embauchés en cdd de 1 an ou en vacation (statut le plus précaire de France, privé et public confondus).Le vacataire n’a même pas dro, mais ne pouvant pas faire plus de 200h dans l’année. 4000 euros pour vivre un an, cool non?%%% Les profs en cdd (10 ou 12 mois),ne signent jamais de cdi avant 50 ans.Ils peuvent enchaîner 10,15 ans de cdd ponctués de vacations et de périodes de chômage. Pas d’indemnité de licenciement, car ce sont des fins de contrats(cdd), pas de ré-obligation d’embauche, une année travaillée compte une 1/2 année pour la retraite,etc……%%% Il ne faudra pas se plaindre si ces profs ne s’investissent pas dans leur boulot, surtout si celui ci ne leur permet que de survivre. Imaginez demander un crédit avec un cdd de un an. Trouver un logement, vu qu’ils sont mutés partout. Leur salaire est indexé sur 10 mois et non 12 (ils touchent 10 salaires étalés sur 12 mois) comme les titulaires.%%% La gauche ne peut rien dire car c’est elle qui a inventé ce système en 1997. La droite l’utilise au maximum et va même plus loin car les rectorats ne proposent plus que des mi-temps ( 792euros/mois). Sur un poste ils font travailler 2 profs non-titulaires qui par conséquent ne sont plus dans les chiffres du chômage. Deux chômeurs en moins au lieu d’un, cool non? « %%% Et voici l’appel pour défendre l’enseignement de « L’éducation est notre avenir: il ne doit pas se décider sans nous ! » pour défendre le service public d’éducation:%%% AFL – Cé – CEMEA – CRAP-Cahiers pédagogiques – EEDF – FAEN – FCPE – FEP-CFDT – FERC-CGT – FGPEP FIDL – FOEVEN – Les FRANCAS – FSU – GFEN – ICEM-pédagogie Freinet – JPA – La Ligue de l’Enseignement – OCCE – SGEN-CFDT – SUD Education – UNEF – UNL – UNSA Education%%% L’ensemble des 25 organisations à l’origine de l’appel « L’éducation est notre avenir » appelle à amplifier les mobilisations en janvier 2009 et __à faire du samedi 17 janvier dans tous les départements une journée de manifestations pour défendre le service public d’éducation que le gouvernement veut affaiblir par des budgets de régression, des mesures qui amputent son ambition et sa cohérence, et pour réclamer un véritable dialogue social__.%%% L’ensemble des organisations dénonce une politique éducative qui méprise la jeunesse, les lycéens, les étudiants, les parents d’élèves, les collectivités territoriales, le monde associatif et les personnels de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la recherche, de la jeunesse et des sports. Et voici le texte pour la défense de l’INJEP:%%% L’annonce de la suppression de 50 % de la masse salariale à l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (Injep) à échéance brève, le risque de disparition de l’institut ne peuvent qu’inquiéter les chercheurs, universitaires et experts qui consacrent leurs travaux à une meilleure connaissance des jeunes, de leur situation, des politiques mises en œuvre dans leur direction.%%% L’Injep en effet est un lieu plutôt inédit dans le monde de la recherche : ni laboratoire CNRS, ni département universitaire, l’établissement entretient toutefois une relation de proximité avec le monde académique et légitime de la recherche sur la jeunesse et la vie associative, mais aussi avec le monde des professionnels de la jeunesse, les décideurs des collectivités territoriales, les responsables associatifs. %%% L’Injep est idéalement positionné pour mettre en œuvre ce qu’en «Europe» (les institutions européennes en charge des politiques jeunesse) on désigne habituellement sous le nom de «triangle magique : researcher, policy maker and practicioner (recherche, décideurs politiques, acteurs de terrain)». %%% La revue Agora débats jeunesses (1), la collection «Débats jeunesses» qui lui est adossée, les Cahiers de l’action, les cahiers De l’hiver à l’été et les publications de l’Injep pour la majorité sont des outils de valorisation, de capitalisation et de dissémination des travaux scientifiques sur la jeunesse, en même temps que des espaces de débats, puisque le comité de rédaction de la revue et le comité de lecture de la collection, animés par la petite équipe éditoriale, rassemblent les meilleurs chercheurs et experts sur les jeunes et les politiques de jeunesse et sont représentatifs des différents choix théoriques des horizons disciplinaires divers.%%% Un travail, essentiel, se fait ainsi depuis des années autour de la connaissance sur les jeunes, leur situation, les politiques mises en place en leur direction. L’originalité du lieu vient de l’étroite articulation de la recherche avec «le terrain», permettant à la fois à des décideurs et des professionnels, des élus locaux, des responsables associatifs, de s’approprier les travaux scientifiques et aux «gens de terrain» d’interpeller les chercheurs par l’intermédiaire des équipes de l’Injep. Neujpro, rencontres annuelles des professionnels de jeunesse, les rencontres Jeunes et sociétés en Europe et autour de la Méditerranée, portées par l’Injep avec le Cereq et le Lest-CNRS, sont ainsi des lieux où les rencontres entre chercheurs et professionnels de jeunesses peuvent aboutir à l’élaboration de problématiques de recherche d’actualité et en phase avec la réalité sociale.%%% Il faudrait aller plus loin en renforçant ce travail de l’Injep. Ce serait aller dans le sens des objectifs de la Commission européenne visant à développer «une meilleure connaissance de la jeunesse». Les questions de jeunesse sont par nature interministérielles et il est vital, pour la connaissance comme pour l’action, qu’existe en France une institution qui recueille des données transversales fiables, qui les capitalise, les compare, les interprète. Ce travail devrait avoir bien entendu une dimension de comparaison européenne. %%% Nombre de pays européens l’ont compris, comme les Pays-Bas, le Portugal, l’Allemagne et l’Espagne qui ont créé ou conforté un institut de la jeunesse, ou encore les pays scandinaves qui font une très large place politique à la recherche en matière de jeunesse. Au-delà se joue également la place de la recherche française et en langue française autour de ces questions. Pour mémoire Agora est aujourd’hui la seule revue de langue française sur ces thèmes alors qu’existent plusieurs revues de langue anglaise.%%% Les enquêtes internationales montrent que les jeunes Français sont particulièrement inquiets et pessimistes quant à leur avenir et leur intégration dans la société. Il faut répondre à cette inquiétude et à ce malaise, mais élaborer des politiques de jeunesse en phase avec les besoins des jeunes exige une vraie connaissance de la place des jeunes dans la société, de leur situation, de leur mode de vie, de leurs valeurs.%%% (1) Qui vient d’être «classée» par l’Aeres, l’Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur.