((/images/190px-Flag_of_Europe.svg.png)) __Unie dans la diversité__ Voici le communiqué de Jean Luc Benhamias, Député Européen » Après un an de travaux législatifs, de débats et de multiples pressions, l’Union européenne s’est dotée d’un plan « Energie-Climat » composé de 6 textes supposés baliser la route des 27 pays membres pour la période 2013-2020… De manière globale, les 6 volets de ce plan qui prennent en compte:
· la révision du système européen de droits d’échange d’émissions, · la décision relative à la répartition des efforts entre Etats-membres, · le cadre législatif en matière de capture et de stockage de carbone, · la directive renouvelable, · la réglementation sur les émissions de Co2 des voitures · et la directive sur la qualité des carburants, étaient fondés sur des bases minimales pour enrayer efficacement le changement climatique. A cet instant, plusieurs observations méritent d’ors et déjà d’être émises. Premièrement, les dérogations notamment attribuées aux pays ou à des industries alors qu’ils ont les moyens de s’engager dès à présent dans un modèle de société ou de production durable, auront pour effet tôt ou tard de générer des difficultés supplémentaires. Chacun doit comprendre que nos renoncements d’aujourd’hui alourdiront, demain, la facture et le coût exorbitant de nos mauvaises pratiques. En ce sens les rapports successifs du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sont éloquents. Celui-ci, composé de plus de 2500 chercheurs indépendants confirme la nature anthropique et dommageable du changement climatique. Il valide de surcroît les dernières prévisions de Lorn Stern et nous renforce dans l’idée qu’il est particulièrement contreproductif de choisir entre la crise économique et la crise écologique. Les deux sont liées et appellent une réponse commune qui trouvera son origine dans un modèle de société sobre et intelligent d’économie positive. Deuxièmement, plus que les objectifs des 3 fois 20, c’est à dire 20% de réduction de gaz à effet de serre, 20% d’énergie renouvelable et 20% d’efficacité énergétique, c’est bien à l’aune des détails de la mise en œuvre effective des mesures que nous devons évaluer les politiques. Si les objectifs de réduction de gaz à effet de serre et de l’augmentation de la part des énergies renouvelables vont dans le bon sens, l’absence de force contraignante pour le troisième objectif dit de « l’efficacité énergétique » constitue de mon point de vue une source d’inquiétude. Par ailleurs, les mécanismes de solidarité avec les pays européens les plus modestes et ceux des pays en voie de développement ne seront être tangibles sans de nouvelles réflexions. L’Union européenne sera obligée d’y revenir. Enfin, l’âpreté des discussions relatives à ce plan climat atteste plus que jamais que l’effort de dialogue, de pédagogie doit être appuyé, renforcé et poursuivi avec toute la force de nos convictions. «