((/images/cap21.jpg)) A l’évidence, les énergies renouvelables constituent un moteur de croissance important pour la France et l’Europe. __Encore faut-il une volonté politique sans faille pour créer les conditions favorables à leur essor__ CAP21 accueille avec satisfaction la plupart des mesures du plan sur les énergies renouvelables que vient d’annoncer le Ministre de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de l’Aménagement du Territoire. Pour Eric DELHAYE, président délégué de CAP21, ce plan comporte des avancées substantielles notamment avec la création d’un fonds chaleur de plus de 1 milliard d’euros sur trois ans qui va permettre le développement sans précédent des chaufferies collectives et des réseaux de chaleur. Les mesures sont également intéressantes pour le développement du solaire avec un bémol sur l’absence de revalorisation du tarif de base pour les centrales au sol, revalorisation qui permettrait de tenir compte des conditions d’ensoleillement pour compenser les inégalités géographiques.
__Pour l’éolien par contre, Corinne LEPAGE, présidente de CAP21 et vice-présidente du Mouvement Démocrate s’inquiète de l’opposition très structurée qui se développe en France__, à laquelle s’est rallié récemment un ancien Président de la République. Il sera physiquement impossible de parvenir à l’objectif de 23% d’énergies renouvelables en rendant de facto impossible le développement de l’énergie éolienne. Or, tel est bien l’objectif qui soumet aujourd’hui la construction d’éoliennes à des procédures très lourdes et complexes, plus qu’une usine Seveso par exemple puisque il faudra un plan général , un permis de construire et une procédure au titre des installations classées (ICPE) parfaitement inutile. Alors que la technologie est aujourd’hui mature, mise en place à grande échelle dans de nombreux pays (Espagne, USA, Chine, Allemagne, Danemark), __la France impose la règlementation la plus dure au monde pour l’implantation de parcs éoliens__. CAP21 est favorable à un encadrement par des schémas régionaux mais pas au coup de frein imposé actuellement à la filière éolienne. L’Etat rend impossible l’objectif de 23% qu’il affiche par ailleurs, rend impossible le respect de nos engagements communautaires passés qui exigeaient 18% de renouvelable en 2010 et surtout répond aux souhaits du lobby nucléaire de faire exploser en plein essor la seule énergie en état aujourd’hui de grignoter quelques pourcentages à l’électricité nucléaire. Ainsi, le lobby nucléaire pourra continuer la désinformation consistant à soutenir que les énergies renouvelables sont incapables de fournir de l’électricité en quantité et que l’EPR est la seule réponse. CAP21 espère pouvoir compter sur l’action déterminée de Jean-Louis Borloo et Nathalie Kosciuzko-Morizet pour accompagner cette filière incontournable vers l’accomplissement tant des objectifs européens que des objectifs du Grenelle.