Victimes souvent oubliés du Régime nazi, les populations » Roms » sont l’objet de nouvelles règles européennes car leur situation actuelle est peu enviable et leur rejet, dans nos sociétés sédentaires, très courant.%%% Dans ce combat pour le respect mutuel que je mène depuis très longtemps, notamment dans le cadre associatif, et dans mes colloques, articles ou émissions de radios, j’ai toujours une pensée et une parole pour les peuples oubliés comme les Roms. Et ceci sans juger pour autant les peuples qui les ont martyrisés comme en Allemagne nazi, car ce n’est jamais un peuple qui est coupable, mais les dirigeants qui les poussent à la barbarie. Je ne » juge » pas les luttes, je défends les victimes quelles qu’elles soient, ici comme ailleurs. Et que ce soit sur le plan humain, humanitaire ou social. Il est temps pour l’Europe de corriger ses erreurs et son oubli, définitivement, vis à vis de ces peuples souvent non sédentaires. Voici une carte donnant le nombre de Roms dans les pays d’Europe: [http://www.lemonde.fr/web/infog/0,47-0@2-3214,54-1095943,0.html|http://www.lemonde.fr/web/infog/0,47-0@2-3214,54-1095943,0.html|fr] Voici l’article du » Monde « .%%% Vers une réponse européenne pour leur intégration%%% [http://www.lemonde.fr/europe/article/2008/09/15/vers-une-reponse-europeenne-pour-l-integration-des-roms_1095308_3214.html#ens_id=1095417|http://www.lemonde.fr/europe/article/2008/09/15/vers-une-reponse-europeenne-pour-l-integration-des-roms_1095308_3214.html#ens_id=1095417|fr] %%% Quelque 7 millions de citoyens européens ont les yeux tournés vers Bruxelles, où se tient, mardi 16 septembre, le premier sommet sur les Roms organisé par la Commission européenne. Au-delà de la prise de conscience de l’exclusion sociale et de la discrimination dont ils font l’objet partout en Europe, les Roms espèrent de cette conférence un engagement des Etats à développer des politiques nationales d’intégration. Une proposition que la France, qui préside l’Union européenne, doit soutenir mardi.%%% Dans l’Union européenne. Les Roms seraient quelque 7 millions, selon le Conseil de l’Europe. Leur nombre est toujours incertain, puisqu’il existe très peu de statistiques ethniques.%%%
En Roumanie et en Bulgarie. C’est dans ces deux pays qu’ils sont le plus nombreux : près de 10 % de la population, soit respectivement 1,8 million et 650 000 personnes.%%% En France. Les Roms ne seraient que 6 000 dans l’Hexagone, selon les milieux associatifs. En Italie, ils sont 200 000 et 700 000 en Espagne.%%% Le ministre des affaires étrangères, Bernard Kouchner, devrait proposer aux Vingt-Sept de développer des standards européens d’intégration des Roms par l’emploi, le logement, la santé et l’éducation dans le cadre de plans nationaux.%%% Les Roms représentent la plus grande minorité ethnique transnationale de l’Union européenne. Dans la plupart des pays d’Europe de l’Ouest, ils sont quelques centaines de milliers tout au plus. Mais malgré leur petit nombre à l’échelle nationale, ils sont cantonnés dans des bidonvilles dans des situations indignes d’habitat et de santé, autour de Paris, Naples, Rome ou Marseille, etc. « Leur espérance de vie à la naissance est de dix ans inférieure à la moyenne européenne », rapportait la Commission européenne début juillet.%%% __ »STRATÉGIE GLOBALE »__%%% Souvent empêchés de travailler légalement, comme en France où un régime dérogatoire exclut du marché du travail les Roumains et les Bulgares jusqu’en 2012, ils ont difficilement accès aux soins et rarement aux logements sociaux. La scolarisation est parfois le fruit de longues négociations entre les associations et les municipalités.%%% En décembre 2007, le Conseil européen avait appelé les 27 Etats membres à renforcer leur politique d’intégration. Le Parlement européen a adopté en janvier une résolution pour « une stratégie globale ». Mais aujourd’hui, les ONG et associations de défense des Roms veulent des actes et des mesures concrètes. Afin de s’assurer de la mise en place des politiques d’intégration et de leur évaluation, elles réclament « une directive cadre ».%%% __ »CRÉER DES SYNERGIES »__%%% Cependant, la plupart des secteurs clés de l’intégration (emploi, logement, santé, éducation) étant de la responsabilité des Etats, Bruxelles ne peut que les inviter à développer des plans nationaux et à « profiter au maximum des fonds européens », comme le soulignait le document de travail sur les politiques existantes publié le 2 juillet par la Commission.%%% Cette dernière y préconisait également de « créer des synergies avec des processus, comme la Décennie d’intégration des Roms ». Une expérience dont pourrait s’inspirer la présidence française. La Décennie d’intégration des Roms, menée dans neuf pays européens depuis 2005 avec des résultats inégaux, associe la société civile, les communautés roms et les gouvernements. Elle est née d’un partenariat entre plusieurs organisations dont la Banque mondiale et l’Open Society Institute de George Soros, que M. Kouchner doit rencontrer mardi.%%% Ce projet européen consiste en la réalisation de plans nationaux avec des objectifs pluriannuels d’intégration (éducation, santé, emploi, logements). Financés à la fois par les Etats, les fondations et le Fonds social européen, les projets développés au niveau local permettent par exemple de renforcer les équipes éducatives pour faciliter la scolarisation des Roms. Afin de développer des plans d’action nationaux, « nous attendons que la France propose sous une forme ou une autre d’élargir la Décennie d’intégration des Roms aux 27 Etats membres », affirme Aurore Arnould, du réseau mondial Caritas.%%% Les représentants des politiques d’intégration menées en Espagne, en Hongrie ou en Roumanie devaient mardi faire état à Bruxelles des « politiques qui marchent ». La présidence française pourrait également s’en inspirer afin de concrétiser ses propositions lors du Conseil européen de décembre.%%% Anne Rodier