La situation chez nos voisins Belges, Néerlandais ou Luxembourgeois est beaucoup plus satisfaisantes dans l’approche des questions touchant à la fin de vie des personnes incurables et subissant parfois une douleur importante. L’euthanasie, très encadrée, est possible.%%% La façon d’aborder cette fin de la vie dans les meilleures conditions indique le degré de civilisation d’une société. Au même titre que la façon de s’occuper des personnes handicapées, thème que j’ai abordé récemment.%%% L’euthanasie n’est pas non plus la seule réponse. La façon d’entourer le malade et de l’aider à supporter l’épreuve peut éviter parfois cette extrémité; la famille, les amis ou les moyens importants mis dans les structures psychologiques et médicales par une société ont un rôle capital à jouer. Cela pour éviter la solitude et la perte totale de sens et de goût à la vie. %%% Apparemment, en France, François Bayrou est le seul député, dès le mois de février, à s’être inquiété de l’état de la médecine palliative en France. Donc bien avant le drame de Chantal Sébire.%%% Il avait d’ailleurs adressé une question écrite, demeurée sans réponse, à ce sujet au gouvernement. La question a été publiée au JO le 05/02/2008 en page 944 et était adressée à la Ministre de la Santé. Voici le texte:
M. François Bayrou attire l’attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse et des sports sur les suites données au rapport de mission de Madame Marie de Hennezel, intitulé « La France palliative ». La loi du 22 avril 2005 a posé les bases d’une reconnaissance législative sur la question de la fin de vie et des soins palliatifs. Néanmoins, l’application de cette loi repose sur une sensibilisation et une formation accrues des professionnels de santé. Ainsi, le ministre de la santé, Philippe Douste-Blazy, a, par une lettre du 21 janvier 2005, confié à Mme Marie de Hennezel une mission d’évaluation et d’information de l’avancée de la culture palliative dans notre pays et de suivi de la bonne affectation des crédits alloués à ce développement. Après un travail de deux ans et un tour de France des régions, Mme de Hennezel a remis son rapport en septembre 2007, qui constate d’une part l’inégalité géographique d’accès aux soins palliatifs et d’autre part la grande misère des structures gériatriques et des établissements pour personnes âgées dépendantes, rendant par là même inopérante la loi Léonetti de 2005. À ce jour, ce rapport n’a fait l’objet d’aucune réception officielle par le ministère de la santé, ni même d’une communication ou publicité en ligne. Il souhaite par conséquent connaître les raisons pour lesquelles ce document n’est ni disponible, ni public ainsi que les suites qui seront données aux mesures préconisées par ce rapport.