La liste « Nice arc-en-ciel » a donné une conférence de presse pour dresser le bilan de la Canca et présenter ses propositions pour obtenir une intercommunalité efficace. Anne Larbre et André Minetto étaient présents. ((/images/CANCA 200.jpg))
Bilan de la Canca, présenté par Jean-Christophe Picard :%%% Nous voulons souligner une réalité : les prochaines élections municipales ne seront pas seulement des élections municipales : ce seront également des élections communautaires à suffrage indirect ! En effet, les conseillers communautaires, appelés à siéger au sein de la Canca, seront désignés par les futurs conseillers municipaux des vingt-quatre communes membres. Nous entendons, ici ou là, des candidats parler de logement, de transports, d’économie… Il semble nécessaire de leur rappeler que ces missions sont désormais exercées, pour une large part, par la Canca qui gère un budget de 795 millions €. Il faut donc commencer par le commencement : mettre en place une intercommunale efficace !%%% La Canca a été crée, en 2002, pour remplir deux objectifs : réaliser des économies d’échelle et proposer des services publics de meilleur qualité. A-t-elle remplit sa mission ? A-t-on réalisé des économies d’échelle ? La pression fiscale a-t-elle diminuée ?%%% Force est de constater qu’à Nice, le niveau des taxes, malgré le transfert de compétences importantes et de 460 agents, n’a pas baissé. Résultat : selon la Chambre régionale des comptes, les charges à caractère général sont « encore supérieures de près de 18 % à la moyenne nationale de la strate démographique à laquelle appartient la ville de Nice ».%%% Quant au niveau intercommunal, les prélèvements progressent chaque année : la taxe d’enlèvement des ordures ménagères a augmenté de 31,32 % en 2005 tandis que la redevance d´assainissement a augmenté de 7,8 % en 2005, en 2006 et en 2007 !%%% La qualité des services publics a-t-elle augmenté ?%%% 1 / On attend encore la Carte azur !%%% 2/ La Canca a versé, en 2007, 700 000 € pour les pénalités SRU, ce qui n’est pas bon signe.%%% 3/ La CANCA n’a pas anticipé les besoins en nouveaux bus… Cette mauvaise gestion du parc est à l’origine de la grande vétusté des véhicules qui touche plus particulièrement les bus au gaz… Le réseau comporte encore une cinquantaine de bus au gaz dont la plupart sont de même marque (Heuliez) et de même type (GX) que celui qui a explosé à Montbéliard ou ceux qui ont pris feu à Nancy. D’ailleurs, il y eu, à Nice, deux bus qui ont pris feu (ligne 15 en juillet 2006 et ligne 4 en septembre 2007).%%% 4/ Concernant le tramway… Nous notons que la ligne 1 a eu un an de retard. Pire, le président de la CANCA a annoncé qu’il y aurait « une pause dans les travaux » entre l’achèvement de la ligne 1 (24 novembre 2007) et le commencement des autres lignes (2010). En fait, ce qu’il qualifie pudiquement de « pause » n‘est rien moins qu’un… retard de trois ans ! Cette longue interruption est complètement aberrante car la ligne 1 du tramway ne sera pleinement efficace que lorsqu’elle sera reliée aux autres lignes afin de permettre aux usagers de se déplacer facilement dans toutes les directions. En outre, la raison invoquée – faire une trêve pour permettre aux Niçois de souffler un peu – ne tient pas pour une raison simple : les futurs chantiers n’auront évidement pas lieu aux mêmes endroits ! La vérité est que la Canca n’a pas lancé suffisamment tôt la procédure adéquate (concertation préalable, études avancées, enquête publique, acquisitions foncières…).%%% Enfin, faute d’avoir respecté la procédure, la Canca n’est pas en mesure de payer les entreprises qui ont construit le Centre de maintenance du Rouret. Conséquence de cette bévue : dix-sept entreprises locales risquent de faire faillite et, dans tous les cas, la Canca sera condamnée à payer de lourds intérêts (avec l’argent des contribuables).%%% 5/ Il y a visiblement un problème d’opacité… Nous ne nous étalerons pas, par pure bonté d’âme, sur la l’affaire du marché truqué portant sur la maîtrise d’œuvre du tramway…%%% On reste néanmoins surpris d’apprendre l’existence d’un « Vade-mecum sur la perquisitions et les saisies », diffusé en interne, qui fixe 11 « consignes à respecter » en cas de perquisition dont certaines laissent songeurs : « faire le moins de commentaires possibles », « ne pas signer ou émettre des réserves » sur le procès-verbal car « il sera ainsi plus aisé de contester par la suite »… Dans tous les cas, l’existence d’un tel document montre que l’on n’a pas forcément la conscience tranquille !